Ben.....
Endô Hideaki x Izumi Ako
Maeda Toshio x Saotome Haruna
Kobayashi Ryo x Kû-Fei
Inoue Takumi x Yukihiro Ayaka
Nishimura Hiroki x Hasegawa Chisame XD
Nakamura Yusuke x Hakase Satomi
Miura Shun x Rainyday Zazie
Katô Tomoya x Murakami Natsumi
Nonakamura Tatsuya x Karaguri Chachamaru x)
Yamazaki Saburo x Watanuki *se barre en courant*
Bon, j'ai la flemme de tout faire XD

Saburo x who? o_O

Sinon, t'as les mêmes idées que moi à ce que je vois^^

Voici un chapitre un peu banal... Je manque d'idées...

112 MAINS SERRÉES — CHAPITRE 7 — FILLES AU QUOTIDIEN

—Yue-san...
Ce troisième jour, enfin, UnNegi s’était assis à côté d’elle durant l’heure d’étude de quatorze heures.
—Oui, UnNegi-san? répondit la jeune fille sans même lever les yeux de son volume.
—En fait, fit UnNegi en se tournant vers elle, j’aimerais que... Um... Que tu me fasses visiter l’île-bibliothèque... Aujourd’hui, ou demain, c’est possible?
—Quand tu veux, accepta Yue. Mais ça risque d’être long...
—...L’île-bibliothèque est énorme. Je sais.
“Parce que j’ai passé ma journée d’avant-hier à t’y chercher sans trouver personne,” soupira-t-il intérieurement.
—J’y suis allé l’autre jour, ajouta-t-il alors, mais je me suis perdu. Je me suis dit que ce serait mieux de visiter avec une personne qui s’y connaît...
—Très bien, dit Yue. Alors on n’a qu’à organiser une expédition à partir de demain matin, ça te dit?
—Bien sûr! répondit UnNegi, qui jubilait intérieurement. Mais pourquoi une ‘expédition’?
—Je tiens à te prévenir, déclara la jeune bibliothécaire tout en sirotant son lait à la poire. Ça ressemblera plus à une expédition qu’à une simple visite. Pour protéger les livres les plus précieux de l’île, des pièges ont été installés. Il faudra faire très attention.
—Je comprends, répondit UnNegi. Tu peux compter sur moi pour être prudent.
“Ça aurait peut-être été plus simple de l’inviter simplement en ville, pensa-t-il. Mais ça promet au moins d’être intéressant!”

—Okaaaaaaaaay! Chiu est de retooooooouuuuuuur!
Dans son costume de neko mimi, lunettes déchaussées et joliement maquillée, Chisame Hasegawa était méconnaissable.
S’installant devant son ordinateur, elle entra l’adresse de son site internet.
—Voyons voir les nouveaux commentaires...
Utilisant le mode de consultation rapide, elle fut soudain surprise : des centaines de commentaires laissés en à peine quelques heures, tous du même auteur, un garçon visiblement, qui répondait au pseudonyme de Hiro-King.
Ils disaient tous la même chose, qu’il l’admirait, qu’il ne connaissait ce site que depuis peu mais qu’il était déjà fan, et d’autres choses du genre. Il avait l’air vraiment passionné, mais la grande idole Chiu en avait vu d’autres. Ce fut le dernier commentaire qui l’intrigua :
—Chiu, disait-il, je crois que je t’ai déjà vue quelque part. Tu es sûre qu’on ne se connaît pas?
“Comment je peux le savoir?” s’agaça Chisame, prise au dépourvu.
Du bluff? Un malentendu? Elle ignorait la cause de ce commentaire, mais il l’étonnait beaucoup. Pourquoi?
—Hiro... King, se répéta-t-elle. Ce nom-là ne me dit rien... Hiroki, probablement, mais... Hein?! Une minute!
Un doute, à cet instant. Chisame tenta de se rappeler les noms de ces garçons débiles qui venaient de l’école jumelée avec Mahora. Est-ce qu’il y avait un Hiroki, déjà? Si oui, elle était dans un beau pétrin!
—Non, je ne crois pas, Hiro-king, désolée, écrivit-elle d’abord.
Puis elle se mit à réfléchir. Après tout, dans le monde du net, tant qu’on ne se confrontait pas à la réalité, quels étaient les risques? La très renommée idole Chiu était-elle une lâche? Peut-être qu’après tout, elle pouvait tenter l’expérience... Elle effaça son message et tapa cette fois-ci :
—Peut-être, qui sait? Mais pour en être sûrs, Hiro-King-san, j’aurais besoin de connaître ton âge et où tu habites... Si je sais ça, peut-être que je pourrai te dire si oui ou non on se connaît...
“Jetée à l’eau, songea Chisame en envoyant le message. Maintenant, je ne peux plus revenir en arrière.”

—Dunk!
Yûna marqua un nouveau point. Aussitôt applaudie par Ako et Aki, elle remit la balle en jeu avec une énergie joyeuse.
Aki admirait Yûna et sa vitalité : en basket ou en volley, elle était définitivement imbattable. Elle était plutôt jolie aussi, mais pas aussi mignonne qu’Ako, que le garçon affectionnait beaucoup car il aimait son caractère réservé mais débonnaire ; la jeune fille aux cheveux courts était, pour sa part, très douée en football, ce qui n’était pas pour déplaire à Kôhei, Jiro et Shinichi.
Ces derniers discutaient avec les pom-pom girls, ou plutôt, ils tentaient de calmer un nouvel affrontement moral entre Kôhei et Madoka.
—Défie-moi au football si tu t’y connais tant, la provoqua Kôhei.
—Ce serait pas du jeu, objecta la pom-pom girl. Je ne fais qu’encourager les gens, moi, pas jouer.
—Si tu dois encourager les gens comme tu dis, grogna Kôhei, alors pourquoi tu critiques ma façon de jouer.
—J’ai dit que c’était ‘un peu mieux aujourd’hui, mais pas encore parfait’, c’est tout. Ne t’en plains pas!
—Comment ça ne pas me plaindre? explosa Kôhei.
Tournant autour du petit groupe sur le tour de terrain, Misora et Makie s’amusaient à devancer Yûki, Hideaki et Tomoo.
—Pas... Si... Vite! haletait Yûki, que les deux filles tenaient finalement en haleine après de nombreuses foulées acharnées.
—De quoi tu te plains, hoquetait Tomoo. Au moins, toi, ce n’est pas depuis le début qu’elles te distancent!
Les deux jeunes filles, riant aux éclats, s’en donnaient à coeur-joie, jusqu’à ce que Hideaki, filant comme une fusée, les dépasse. Le jeune homme, ne regardant rien d’autre que sa route, n’avait pas l’air éssoufflé le moins du monde.
—C’est de la triche, se plaignit Makie, il a les jambes plus longues que nous!
—Il est très fort, constata Misora.
—Comme toujours, commenta Tomoo. Hide-san est le plus fort à la course.
—Le plus fort? souffla Misora. On va voir ça!
D’une grande foulée durant laquelle elle prit un fort appui sur son pied droit, elle amorça une accélération. Elle progressait de plus en plus vite vers Hideaki...
—Allez, Misora-san!
Tomoo s’était arrêté de courir, épuisé, et, les mains en porte-voix, encourageait la jeune fille de toutes ses forces. Makie se joignit à lui :
—Tu vas l’avoir, Misora-chan!
Gonflée à bloc, satisfaite par ces encouragements, Misora se plaça de front avec Hideaki.
—Je ne perdrai pas!
Mais le jeune homme, décidé à ne pas se laisser distancer, accéléra de nouveau, ce qui poussa sa poursuivante à donner cette fois son maximum.
—Elle a un excellent timing, nota Yûki. On voit qu’elle est habituée à courir. Elle prend des risques mais pas trop... C’est impressionnant!
—Vas-y, Misora-chan! continuaient Makie et Tomoo, imités par les pom-pom girls.
Les trois footballeurs, eux, encourageaient Hideaki.
Misora fronça les sourcils. La ligne d’arrivée n’était plus qu’à quelques mètres... Elle la passait... Elle l’avait passée.
—Ex aequo, annonça fortement Yûki. Personne n’a jamais réussi à finir ex aequo avec Hide-san! Bravo, Misora-san!
—T’es la meilleure! exulta Tomoo en levant le poing.
Haletante, Misora alla chercher une bouteille d’eau au bord du terrain.
—Merci, tout le monde...

—Ah, ah! Voici une nouvelle histoire! Qu’est-ce donc, mon mari, que cet équipage-là?
Takumi Inoue était forcé de le reconnaître, Natsumi était douée pour le théâtre. Mais ce qui l’amusait le plus, c’était de voir son camarade de classe forcé de jouer le bourgeois grondé par sa femme, les filles ne se battant pas pour les rôles masculins.
—Allez, ta réplique, Tomoya! s’esclaffa-t-il en voyant son ami hésiter.
—Il n’y a que des sots et des sottes... Ma femme, qui se railleront de moi, cracha le jeune homme.
Natsumi, indignée selon les répliques de la fameuse femme, leva les bras au ciel et déclara avec sarcasme :
—Vraiment on n’a pas attendu jusqu’à cette heure, il y a longtemps que vos façons de faire donnent à rire à tout le monde.
Alors, entrant enfin dans le jeu et rangeant sa honte de jouer avec cette fille dans sa poche, Tomoya sembla s’insurger d’un seul coup et répliqua :
—Qui est donc tout ce monde-là, s’il vous plaît?
Natsumi enchaîna la réplique en suivant son jeu d’actrice, et Chizuru, habillée en soubrette pour jouer le rôle d’une certaine Nicole, approuva, selon le texte, ses paroles.
—...La pauvre Françoise est presque sur les dents, conclut-elle au garçon, à frotter les planchers que vos biaux maîtres viennent crotter régulièrement tous les jours.
Ce fut à contrecoeur, même s’il ne le laissait pas voir, que Tomoya répliqua à la jolie amie de Natsumi :
—Ouais, notre servante Nicole, vous avez le caquet bien effilé pour une paysanne.
—Comment ose-t-il...? s’étrangla Kaito, qui était venu voir tandis que son frère se promenait avec les jumelles, dans un chuchotement.
—Il est doué, répondit Takumi d’un air dubitatif en regardant Tomoya jouer. Il a ça dans le sang, je dois l’admettre, même si c’est un peu rageant.
—Mèle-toi de tes oignons, toi, lui répliqua son camarade de classe d’un air énervé.
—Taisez-vous, vous dis-je, vous êtes des ignorantes, l’une et l’autre, poursuivait Tomoya, fidèle au texte.
Kaito, furieux, se leva.
—Qu’est-ce qui te permet de...?!
Trois regards étonnés partirent de la scène vers lui.
—Un problème, Kaito? minauda Takumi d’un air moqueur.
—Toi, la ramène pas, répliqua le jeune garçon. Comment tu oses parler à des filles de la sorte, Kâto?
—C’est le texte, répliqua Tomoya en croisant les bras. On m’a demandé de dire ça, c’est tout. Ce que tu peux être superficiel, toi, alors!
—Répète?! aboya Kaito, quand soudain Chizuru descendit de la scène et avança vers lui.
—Chizu-nee, chuchota Natsumi.
—Ah, Chizuru-san entre en action! s’enthousiasma Takumi.
—Chizu-shi, vous n’êtes pas obligée de... commença Tomoya sans finir sa phrase.
Kaito regarda Chizuru de plus près, il se demanda comment une fille aussi belle et mature qu’elle, aussi adulte, pouvait se retrouver au collège... Elle était vraiment différente de ces miniatures de jumelles ou de cette petite actrice.
—Ce n’est qu’une pièce de théâtre, dit-elle. Ne t’énerve pas ainsi, d’accord?
—Euh... T... Très bien, bégaya Kaito en s’inclinant.
Puis il se dirigea vers la porte.
—Je ne vous dérangerai plus, conclut-il. Je suis désolée, Chizuru-shi...
—Reprenons, proposa timidement Natsumi tandis que la porte se refermait.

—Essaie un peu d’éviter ça de gozaru! lança Kaede en projetant des shurikens en direction de Shigenobu.
Le jeune homme, placé devant l’un des grands murs clairs du dojo, attendit les shurikens avec patience, sans bouger, et les attrapa un à un sans même se blesser les mains : elles semblaient de pierre.
—Pas besoin de les éviter, rigola-t-il. J’ai qu’à les récupérer, ouais, et maintenant ils sont à moi.
Et sur ce, il les renvoya vers Kaede qui elle préféra les éviter prestement.
—La base de l’entraînement ninja va au-delà de ça, nin nin, annonça-t-elle.
—J’ai vu ça. T’es très douée, ouais, mais moi, je ne suis pas d’entraînement ninja. J’en suis pas un, contrairement à toi, ouais, répliqua Shigenobu.
—Hein? Qu’est-ce que t’as dit? mina Kaede en renvoyant les shuriken. Allez, joue le jeu de gozaru, essaie de les éviter cette fois, ajouta-t-elle.

Au même endroit, dans le dojo, Kû-Fei luttait au poing et au pied contre Ryô.
—Arrête de parer mes coups -aru, finit-elle par lâcher en s’arrêtant, c’est pas drôle sinon.
—Tu préfèrerais que je les encaisse? se moqua le garçon. Si je me laissais faire, ce serait encore moins drôle.
—Équilibre, un peu!
Kû-Fei tira la langue.
—Je te parie dix nikuman, annonça-t-elle, que je gagne ce combat.
—Si tu veux, accepta Ryô. Je me demande ce que tu leur trouves à ces nikuman... C’est bon, c’est vrai, mais sans plus...
—Pour des nikuman, je vais me pousser au maximum -aruyo, répliqua Kû-Fei en tirant à nouveau la langue. Prêt?
—Prêt, fit Ryô en se mettant en garde.

Chambre de Katsuo et Chomei.
—Kazu-san m’a fourni une information assez importante aujourd’hui... annonça Katsuo.
Chomei, en pleine réflexion, daigna se tourner vers lui.
—Dis voir...
Pour toute réponse, son ami lui tendit un petit papier sur lequel s’alignait une série de nombres.
—Ça, déclara Katsuo avant que Chomei puisse lui demander quoi que ce soit, c’est son numero de téléphone portable. Si tu veux vraiment savoir ce qu’elle cache, soi-disant, tu n’as qu’à l’appeler.
—C’est plutôt risqué, non? osa Chomei.
—Quoi, risqué? se moqua son ami. Tu devrais plutôt remercier Kazu-san et téléphoner à cette fille, si elle t’intrigue tellement. À toi de voir, Cho-kun...
—Je vais réfléchir, grommela Chomei. Toi, contente-toi de chercher d’autres infos si tu peux. Je vais faire un tour, ajouta-t-il en claquant la porte.
—Pense à aller remercier Kazu-san, lui cria Katsuo tout en regardant ses derniers clichés.

Dans le laboratoire de la fac, Yûsuke fixait le dernier morceau de peau artificielle à un Tatsuya qui jubilait intérieurement.
—Beau travail, le félicita Hakase.
—Mais tu as presque tout fait, répondit Yûsuke, un peu gêné qu’on le complimente. Ce que j’ai eu à faire n’était pas si dur...
—C’est déjà pas mal. On dirait que le relooking de Tatsuya te profite aussi...
—Merci, Hakase, firent le robot et son créateur en choeur.
—Maintenant, je ressemble beaucoup plus à Chachamaru, ajouta fièrement Tatsuya en désignant cette dernière, présente pour une révision.
La jeune fille-robot eut un instant l’air surpris et fixa Hakase comme pour la prendre à témoin.
—Vous êtes un peu différents cependant, rit la jeune scientifique. Mais c’est vrai que tu es beaucoup plus perfectionné... Et que ton maître s’est perfectionné aussi, en quelque sorte.
Sur ce, elle fit un clin d’oeil à Yûsuke, qui baissa les yeux.
—C’est grâce à toi, Hakase, se justifia-t-il.
—Oui! cria Tatsuya. Vive Hakase!
Chachamaru se contenta de sourire.

Pour ceux qui ont encore le courage de me suivre (je me taris! Buu!) ce chapitre sera plus court :
112 MAINS SERRÉES — CHAPITRE 8 — QUAND CHACUN VA SON CHEMIN...

Le soleil se couchait de nouveau sur Mahora.
Fumika Naritaki, tapant la brosse pleine de craie contre le cadre de la fenêtre, le regardait se cacher derrière les toits depuis la classe.
Sa soeur Fûka lui avait laissé tout le ménage, ce jour-là. Elle se le partageaient toujours, d’habitude. Mais Fumika avait eu la gentillesse d’accepter la corvée entière, sa soeur voulant encore se promener avec Daichi.
Seule dans la salle vide, la jeune fille regrettait à cet instant amèrement la présence de sa grande soeur...
—Tu es toute seule?
La porte venait de s’ouvrir sur une voix qu’elle ne connaissait pas. Se retournant, elle aperçut un garçon aux cheveux roux et courts, assez petit et très souriant.
—Je peux t’aider si tu veux, dit-il.
Fumika accepta de suite. Ce serait mieux que de se sentir seule dans cette classe sombre et vide...

Ça faisait un bout de temps que Chomei fixait les touches du téléphone sans rien oser faire.
Seul dans un coin de la cour, il se sentait abandonné par son ami. Katsuo était encore avec cette Kazumi à chercher des informations sur la jeune chinoise... Il avait peut-être été trop dur avec lui, c’était son meilleur ami après tout...
Finalement, voyant que le soleil se couchait, il se décida. Papier en main, il suivit des yeux le numero, le tapa, puis marqua une courte pause avant de lancer l’appel.
Ailleurs, dans le laboratoire de Mahora, Chao s’excusa auprès de Hakase pour répondre.

Pendant ce temps, dans la cuisine...
—Attention, Masao-san, c’est très...
—Aaaaaw!
—...Chaud.
Sur le coup, s’étant brûlé les mains, Masao avait lâché la boîte vapeur, dont le contenu était à présent répandu par terre. Avisant son travail, il se tourna, dépité, vers Satsuki :
—Je suis désolé...
—Ce n’est pas grave... Ça va aller?
Elle désigna les mains rouges de Masao.
—Ah! Ça, c’est rien.
Il s’efforça de rire.
—Par contre, ce ten-shin est fichu... J’ai tout renversé...
—Pas de problème, sourit Satsuki, j’en ferai un autre.
Regardant au-dehors, la jeune fille remarqua que le soleil se couchait déjà.
—Il se fait tard, commença-t-elle, je crois qu’on devrait rentrer... Tu as travaillé toute la journée ici, je regrette, tu aurais pu faire autre chose...
—Non, protesta Masao, je me suis bien amusé ici... Je pourrai revenir demain?
—Quand tu veux, sourit Sacchan. Mais ça fera encore un sacré travail, et...
—C’est pas grave, coupa Masao. Je serai là demain, compte sur moi.
—D’accord!
Satsuki lui serra la main et s’éloigna en souriant vers le foyer.
“Hein...?” Le garçon resta un instant seul à regarder sa propre main, puis s’éloigna de son côté, pensif.

—Comment tu t’appelles? demanda finalement Fumika. Tu es de Tezuka Gakuen?
—Oui, répondit le garçon tout en passant le balai. Je m’appelle Saburo Yamazaki...
—C’est très gentil de ta part, dit la jeune fille, de t’être proposé à m’aider pour le ménage. Fûka devait m’aider, mais elle m’a laissée toute seule...
—Je t’en prie, fit Saburo, j’aime bien faire le ménage de temps en temps quand je peux...
—Moi aussi, répondit Fumika en souriant. Tu aimes la randonnée? J’adore ça, moi!
—Je ne suis pas habitué à marcher longtemps, avoua Saburo. Je suis plutôt du genre à aimer rester à l’intérieur et faire les travaux ménagers... J’aime bien aider les autres aussi.
—Ah bon, soupira la jeune fille. Tu voudras venir faire un tour avec moi et Fûka, demain?
—Pourquoi pas, accepta Saburo. Après les cours? Je pourrai préparer quelque chose à manger en route!

—Chao, entendit la jeune fille, téléphone à l’oreille.
Étonnée, elle constata que la voix lui était totalement inconnue.
—Qui est à l’appareil? questionna-t-elle.
—Chomei, répondit simplement la voix. Chomei Fujii. De Tezuka Gakuen.
Chao se raidit.
—Comment tu as eu mon numéro? Qu’est-ce que tu me veux?
—Savoir ce que tu caches, répliqua Chomei. Ce de quoi parlent tes messes basses avec Hakase Satomi, durant les heures d’étude.
—Je cache rien, s’énerva Chao. Mèle-toi de tes affaires.
Elle manqua de raccrocher, mais Chomei la retint :
—Attends! Je t’espionne. Je fais prendre des photos de toi. Je sais que toi, Hakase et quelques autres filles de ta classe projetez quelque chose. Si tu ne me dis rien, j’irai plus loin que de simples clichés. Tu es prévenue.
Chao avait écouté ces dernières paroles sans un mot. Coincée? Elle n’allait pas s’avouer vaincue aussi facilement. Elle avait des capacités, elle aussi. Plus qu’un simple japonais tout à fait ordinaire.
—Allô? Chao, tu m’entends?
La jeune fille reprit le téléphone, avisant un sourire sarcastique. Elle eut un léger rire, puis se remit à parler, à moitié sûre d’elle :
—Écoute-moi bien, Chomei Fujii. Tu as raison sur un point, je ne suis pas une élève ordinaire. Je viens de loin, et je suis première au classement de tout le collège Mahora. Tu sais ce que ça veut dire, Chomei? Je suis une surdouée. J’ai des capacités qui dépassent sûrement de loin les tiennes, ou celle de ton photographe, ou qui que ce soit. J’ai aussi des alliés.
Elle marqua une pause en songeant à Hakase, Chachamaru, ses robots, toutes les autres...
—...Alors, conclut-elle, ne me sous-estime pas. Tu pourrais payer très cher cet affront que tu menaces de me lancer. Sur ce, d’accord, Chomei Fujii, j’entre dans ton jeu. Mais à tes risques et périls! Bonsoir.
Chomei n’eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit : Chao avait déjà raccroché.
Il avait eu ce qu’il voulait : Chao n’était pas ordinaire et elle tramait sûrement quelque chose avec ses “alliés”. Mais après ce qu’elle avait dit, après les menaces par lesquelles elle avait répondu aux siennes, il se demandait franchement s’il avait eu raison d’aller aussi loin.

Sur les toits, Shun attendait l’apparition d’Evangeline. Mais comme toutes les autres fois, ce fut Zazie qui arriva.
Surprise de trouver quelqu’un à cet endroit, elle s’inclina en signe de bonjour. Shun lui rendit son salut et se résigna à la regarder. Après tout, elle se déplaçait, elle montrait sans même parler qu’elle était vivante. Ce n’était pas mal. Quand Shun avait entrevu Evangeline, elle ne faisait que parler, assise sur le toit, il s’en souvenait bien. Que pouvait-elle faire d’autre? En attendant, c’était Zazie qui montrait de la magie, et même si elle était truquée, il se contenterait de cette magie-là...
La nuit tombait. L’un et l’autre resteraient sur le toit jusqu’à l’heure de rentrer imposée par le réglement... Ils avaient un peu de temps devant eux.

—Vous êtes sûre que vous ne voulez pas aller un peu avec ces garçons?
Non pas que la présence de ces jeunes filles en classe dérangeait Negi, mais si elles n’y mettaient pas d’elles-même, cela voulait dire qu’elles n’étaient pas vraiment favorables à cette expérience imposée par Konoe-sensei... C’était plutôt ennuyeux.
—On préfère parler ensemble, rétorqua Asuna.
—Ça pose problème, Negi-kun? s’enquit Konoka, assise à côté de sa compagne de chambre et de Setsuna.
—Non, non, pas vraiment, enfin... Et toi, Nodoka?
La jeune fille, cachée à la fois par son livre et par ses cheveux, vira au rouge et bégaya :
—J-j-j-je... C-ces garçon m-m-m’intimident un peu, j-je n’ai pas l’hab-b-bitude...
Et soudain, révélant ses yeux, souriante, elle se tourna vers Negi.
—Je préfère rester avec Negi-sensei...
Elle ne bégayait plus tout d’un coup. Les autres la considérèrent d’un air bizarre, mais elle ne sembla pas y prêter attention.
—Hum... Euh! Bon, se rengorgea Negi. Et toi, Chisame?
Il regretta d’avoir posé la question. Étonnée qu’on lui ait ainsi adressé la parole alors qu’elle était en pleine mise à jour de son site, elle se leva brusquement, marmonna une excuse et sortit, son ordinateur sous le bras.
—Elle nous snobe encore, pesta Asuna.
Personne n’osa la retenir.

Chisame était en effet de méchante humeur.
“Alors c’est vrai. Bon sang! Pourquoi j’ai une déveine pareille?!”
Cet ‘Hiro-King’ était bel et bien un élève de Tezuka. Son site était connu du monde entier, de milliers de personnes, comment avait-elle pu tomber sur un témoin dangereux qui l’avait partiellement reconnue?
Éviter les garçons de Tezuka. Enfin, encore plus qu’elle ne le faisait déjà. Elle avait à être encore plus vigilante à présent... Les quatres jours qui suivraient, pas question qu’un seul de ces élèves la reconnaisse. Pas un seul, vu qu’elle ne savait pas à quoi ressemblait le fameux Hiro-King.
“Garçon imbécile, fulminait-elle. Pourquoi faut que tu aies connu mon site maintenant?!”
Pourtant, arrivant dans sa chambre, elle se remit sur internet, et, voyant les messages de Hiro-King qu’elle avait laissé sans réponse, décida de prendre le risque de se remettre à taper. Que pouvait-elle dire? Bah, ça viendrait. Tentant l’extrème, elle laissa ses doigts courir sur les lettres du mot : p-h-o-t-o...

Pas d’eau ailleurs. Ou alors trop loin pour qu’il puisse être de retour avant l’heure réglementaire. Pas le choix...
Se bouchant le nez, Ichiro plongea. Le chlore lui piqua les yeux, mais l’impression de dégoût passée, il se rendit compte que la sensation de cette eau n’était pas si désagréable... Fermant les yeux, il commença à faire quelques longueurs. Soudain, une voix, l’interrompit :
—Alors, tu te risques dans l’‘eau domestiquée’?
Affichant son même sourire fermé et taciturne, toujours calme mais très légèrement moqueuse, Akira Ookôchi se tenait en maillot de bain au bord de la piscine. Comme elle était debout Ichiro la voyait mieux... Elle avait de jolies formes. Se surprenant à penser ainsi, il secoua brièvement la tête.
—Qu’est-ce que tu fais là?
—Je voulais nager aussi, histoire de m’entraîner un peu, expliqua Akira. Mais je te dérange peut-être...
—Ce n’est pas ma piscine, s’empressa de répondre Ichiro.
—Ce n’est pas la mienne non plus, rit Akira.
Elle plongea finalement dans la longueur voisine.
—Si tu veux, on fait une course, proposa-t-elle, pas rancunière. J’aimerais bien voir comment tu nages.
—Ce serait inégal, je ne suis pas habitué à ces eaux-là, objecta le garçon.
—Justement, c’est l’occasion de te perfectionner. Allez, à trois! Un, deux...
—Trois! terminèrent-ils en choeur, en riant quelque peu avant de partir comme deux flèches.

Pas vraiment satisfaite... Il faut que je m'améliore... Par contre je me suis plue à écrire la conversation téléphonique avec Chao^^

Toujours aussi cool! ^^
Au fait t'as fait une faute là:
"—Ah bon, soupira la jeune fille. Tu voudras venir faire un tour avec moi et Fumika, demain?"
là, c'est Fumika qui parlait donc, si je me trompe pas, ça devrait être "Tu voudras venir faire un tour avec moi et Fuuka, demain?" ^^

Ah, t'as raison, merci^^ (faudrait que je me corrige plus aussi...)

ch'est riiiien!

Désolée, je fais attendre le chapitre 9, j'ai fait une pause, mais je bosse!
Comme je suis pas sûre pour certains de mes couples, j'aimerais que vous me disiez encore qui vous verriez bien ensemble, si vous pouvez, ça m'aiderait... (je sais, chuis ch*****nte) J'ai des idées, mais je veux voir si elles sont bonnes...

Je verrais bien Shun avec Zazie (même si je préfère le Satzaziiiiiee! )

Oui, cette fanfic fait du tort au Yuri :x
J'aurais aussi aimé du Shun x Evangeline mais c'est impossible ^^"
Sinon, les persos ambiguës sont Takumi, Tomoya, Kaito, Ayaka, Chizuru, Natsumi, Saburo et Fumika... Je suis pas très sûre d'avec qui les caser... Et je pensais aussi à un Chao x Chomei mais plus j'avance et plus j'en fait les meilleurs ennemis du monde... Chuis zarb...

Chapitre 9, l'inspiration est revenue...

112 MAINS SERRÉES — CHAPITRE 9 — ÇA SE COMPLIQUE?

Appelant UnNegi d’une petite voix, Yue frappa à la porte de sa chambre.
Ce dernier s’était levé très tôt, s’était préparé en peu de temps et n’attendait que l’arrivée de la jeune fille. Prenant ses affaires, il se dirigea vers la porte et ouvrit à la jeune fille. Yue, bien qu’ayant l’air fatigué, était aussi fin prête.
—Bonjour, Yue-san, je...
—Parfait, dit simplement Yue. Allons-y.
Ne répondant rien, UnNegi suivit la jeune fille à petits pas dans le couloir.
“Direction : l’île-bibliothèque...”

Dans une chambre non-loin de là, on était déjà réveillées. Enfin, du moins pour deux des trois jeunes filles : Satsuki, encore au lit, avait le plus grand mal à s’éveiller.
Chao et Hakase, en revanche, étaient en grande discussion. Bien sûr, la ‘super-girl’ n’avait pas manqué de raconter chaque détail de l’appel de Chomei à sa partenaire de recherches.
—Il est sacrément rapide, expliqua Chao. Je ne sais pas exactement où il en est et jusqu’où va ce qu’il sait, mais il en sait déjà trop.
—Sans machines, ni rien? Comment il a fait? s’étonna Hakase.
—Il me fait espionner, d’après ce qu’il m’a dit. C’est sans doute un de ses copains qui prend des photos de moi. Bon sang, j’aurais dû être plus vigilante. Un flash, c’est pas indiscret. Le bruit que fait un appareil photo non plus... Pire, si ça se trouve il a demandé à quelqu’un au courant pour nous de nous cafarder...
Chao semblait bien moins sûre d’elle depuis ce coup de téléphone. Hakase tenta de la rassurer :
—Je serais toi, je ne m’inquièterais pas tant. On dirait que tu oublies qui tu es et qui ils sont, eux. C’est pas quelques élèves tout ce qu’il y a de plus banal, sans moyens de haute-technologie qu’un bête téléphone et un appareil photo, qui vont t’arrêter, ni même percer ton secret...
—T’as pas tort sur ce point, reconnut Chao, on a de la marge. Ils en savent déjà trop? Très bien. Je connais le nom du meneur, on n’a plus qu’à les choper. Une fois qu’on les aura, on aura tout le temps pour décider de leur sort. Mais on doit agir vite. Cette nuit. Tu te sens prête?
—C’est eux que ça va surprendre. Je ne comprends toujours pas comment ils ont pu aller si loin en trois jours... Mais leur progression s’arrête là. Prête à opérer cette nuit, tu as des consignes?
—Il faut qu’on reste discrètes. Ce n’est pas pour rien que je veux faire ça la nuit... Cependant, on n’est pas complètement sans risques. Donc, règle numéro un : on fait gaffe. Pas besoin de prévenir les autres : moins de personnes seront embarquées là-dedans, mieux ça vaudra. Par contre, prépare tes robots, on ne sait jamais. Je viendrai te chercher ce soir, sois au labo.
—Comme d’habitude, certifia Hakase. Quand tu veux... On va les avoir!
—Ne crie pas victoire trop vite. Il faut absolument un plan détaillé de l’action. On doit être très prudentes... Ah, et, autre chose...
Elle désigna du regard les couvertures qui se gonflaient et se dégonflaient au rythme de la respiration de Satsuki.
—J’en connais une qui va devoir s’occuper de la cuisine toute seule aujourd’hui...

Sur un toit, au petit matin, Evangeline A.K. McDowell et Chachamaru Karakuri regardaient le soleil se lever.
—C’est pour la nuit de demain, n’est-ce pas, Master?
—Oui, le cycle sera bouclé, soupira Evangeline. Les gosses n’ont pas intérêt à trop traîner dehors quand mes crocs auront poussé.
Chachamaru se tourna vers son maître. Malgré son visage inexpressif, on sentait que quelque chose la tracassait.
—Master, vous êtes sûre que vous ne pouvez pas vous retenir? Le risque de victimes est deux fois plus grand, et...
—Et quoi? cracha Evangeline. Tu voudrais que j’essaie de lutter contre une faim de vampire, Chachamaru? C’est perdu d’avance. Et puis, ils peuvent bien manger, j’ai donc le droit à mon quota de sang aussi. Ils n’auront qu’à y mettre un peu du leur s’ils ne veulent pas se faire avoir. Et toi, tu dois m’obéir, rappelle-t’en.
—Oui, Master, articula le robot, résigné.
Un silence religieux s’installa, on n’entendait que le léger chant des oiseaux. Soudain, Evangeline, portant son regard sur la cour, se raidit.
—Chachamaru, souffla-t-elle.
—Que se passe-t-il, Master? s’étonna Chachamaru.
Sans un mot, Evangeline lui désigna une pelouse qu’elle pouvait clairement voir, bordant la cour où se trouvait leur ‘lieu de réunion’. Un garçon très pâle, aux cheveux gris et aux yeux rouges comme ceux d’un albinos, se tenait debout sur l’herbe et les observait. Shun Miura.
Chachamaru rassura le vampire :
—Il ne peut pas nous entendre d’ici. Les chiffres que je viens d’évaluer me signalent qu’il est trop loin.
—Depuis quand il nous observe, ce morveux?! On ne peut pas rester là. Viens, partons.
—Mais, Master, c’est sans danger...
—Pour un être entièrement ou même partiellement humain, Chachamaru, parler de choses personnelles en se sentant observé donne une impression d’insécurité désagréable. J’ai dit qu’on s’en allait, alors on s’en va, persifla Evangeline.
—Comme vous voudrez, Master, répondit Chachamaru.
Et, prenant Evangeline sur son dos et activant ses réacteurs, elle sauta du toit par le côté opposé à Shun.


—Excusez-moi, s’enquit Saburo déconcerté, mais pourquoi est-ce qu’on a dû apporter des fusils?
Il était près de midi et le petit groupe en promenade marchait dans la forêt qui avoisinait Mahora.
Daichi, les jumelles et lui-même étaient chacun équipés, en plus du matériel de camping, d’un petit fusil à pompe qui les encombrait plus qu’autre chose. Fûka répondit avec un sourire grave :
—Aujourd’hui ce n’est pas une promenade comme les autres. On va à la chasse au chupacabra!
—Au... Chupacabra?
Saburo avait vaguement entendu parler de ce genre d’animal, mais doutait franchement de son existance...
—On aurait voulu que Tatsumiya-san nous accompagne, ajouta Fumika pour toute réponse, mais elle avait son cours de biathlon à cette heure-ci. On dirait que c’est sacré pour elle, elle ne veut jamais le rater.
—On se débrouillera sans elle! rétorqua Daichi. On a les armes et on est tous ensemble, on pourra agir en temps voulu!
—Oui! renchérit Fûka. Sus au chupacabra!
Pas très convaincu, Saburo resta en retrait. Il fut bientôt rejoint par Fumika, qui perdait sa belle assurance à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt. Bientôt, une file indienne se forma, Daichi en tête.
—Là! s’écria soudain Fûka.
La jeune fille pointait du doigt quelque chose qui remuait dans les fourrés.
—Sort de ta cachette, chupacabra, brailla Daichi, on t’a vu!
Le ‘chupacabra’ en question se trouvait être Shigenobu, qui se sortit presqu’aussitôt de son buisson pour demander :
—Chupacabra? Ouais, c’est quoi?
Surpris, Saburo interrogea :
—Qu’est-ce que tu fais là, Shige-san?
—Une course-poursuite avec Kede-san, ouais, répondit simplement Shigenobu en crachant l’épi de blé qu’il avait à la bouche.
—Kede?
—Kaede Nagase-san, expliqua Shigenobu. Elle est d’accord, ouais, pour que je l’appelle comme ça. Parce que Kaede-san c’est un peu long, et Kae-san ça fait bizarre, ouais.
—Si tu le dis, répondit Daichi étonné.
—Je la sens arriver, ouais, réagit promptement le grand gaillard. Il faut que j’y aille si je ne veux pas qu’elle m’attrape!
Et, le regardant s’enfuir en passant les obstacles naturels avec adresse, le quatuor se demanda si ce à quoi le garçon jouait avec Kaede était sérieux, ou très gamin.

Un sourire éclaira le visage de Shiro quand, enfin, dans la salle de classe, Sayo apparut dans l’écran de sa camera.
—Oh, bonjour, Shiro-san, dit-elle étonnée.
—Sayo-san, enfin te voilà!
Shiro ne cachait pas sa joie.
—Je t’ai cherchée partout aujourd’hui, annonça-t-il. Tu étais donc dans la classe?
—C’est le lieu où je suis morte, je ne peux pas le quitter de trop loin, se justifia la jeune fille-fantôme.
—Je peux te voir aujourd’hui, déclara Shiro en avisant sa camera. Tu est plutôt mignonne d’ailleurs, Sayo!
Il sourit. Sayo rougit et baissa les yeux.
—C’est gentil... Euh, je suis contente que tu puisses me voir...
—Je peux te filmer un peu, Sayo? Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un fantôme...
—Euh... Eh bien... Si tu veux...
À ces mots, le voyant rouge de la camera s’alluma.
—Au fait, Sayo-san, comment tu as fait pour mourir dans ta classe?
—Je ne m’en souviens pas, répondit Sayo en baissant les yeux. Je n’ai aucun souvenir du moment de ma mort, ni même d’avant... Je me souviens de mon nom et de mon année de mort, c’est tout.
—Je vois... Et tu as dans la tête des souvenirs de fantôme...
—Oui, avoua Sayo. Ça et seulement ça...
Ainsi Shiro apprit-il que Sayo n’avait à raconter aucun souvenir de vivante, mais bien plus de soixante-cinq ans de souvenirs de fantôme...

Deux clientes pour l’infirmerie ce jour-là... Alors qu’Ako soignait une élève de première année qui souffrait de maux de ventre, un petit groupe vint à sa rencontre. Escortés par Makie, Madoka, Yûna, Aki et Kôhei, Yûki et Tomoo soutenaient Misora qui s’était tordue la cheville.
—Bonjour, Ako, salua Aki en souriant à la jeune fille.
—Eh bien, dit simplement Ako. C’est ce qui s’appelle une arrivée en masse!
“Hideaki-san n’est pas là,” songea-t-elle un peu déçue.
—On a tenu à accompagner Misora-san, signala Tomoo.
—La pauvre s’est blessée quand elle courait, ajouta Yûki. Ça arrive...
—Bonjour, interrompit une autre voix. Désolé de faire intrusion comme ça...
UnNegi, soutenant Yue sur son épaule, désigna le front en sang de la jeune fille.
—On a eu un accident à la bibliothèque, expliqua-t-il.
—Un piège, renchérit faiblement Yue. La visite n’a pas pu être finie...
—J’ai dit que ce n’était pas grave, Yue-chan, la rassura UnNegi. Je peux t’appeler Yue-chan?
Yue acquiessa simplement puis porta sa main à son front.
—Je vois qu’il y a déjà du monde ici, remarqua le jeune homme. Vous ne verrez tout de même pas d’inconvénient à ce que je reste ici pour veiller sur elle?
—Non, non, s’empressa de répondre Ako.
—D’ailleurs, on allait partir, nous, ajouta Madoka, qui poussait déjà Chomei vers la sortie. Tomoo préféra suivre Yûna et Makie, quant à Aki, il préféra aller continuer son match contre la basketteuse. Seul resta Chomei qui accompagna Misora au fond de la pièce.
Ako appela une jeune fille qui vint bander le front de Yue, tandis qu’elle s’occupait de masser la cheville de Misora.
—Ça va aller? répétaient tour à tour UnNegi à Yue, et Yûki à Misora.
“J’aurais dû être plus prudent,” se reprochait UnNegi.
“J’aurais dû être plus prévenant,” se disait Yûki.
Les soins furent longs, mais aucun des garçons ne quitta la jeune fille qu’il accompagnait. Ils s’en voulaient trop, chacun de leur côté, et éprouvaient simplement l’envie de les soutenir...


Plus tard dans l’après-midi, Katsuo, perplexe, alla à la rencontre de Kazumi qui réfléchissait à ses articles dans la salle de classe.
—Tu n’as pas l’air dans ton assiette, remarqua aussitôt la jeune fille. Tu as un problème?
—Un mauvais pressentiment, plutôt, précisa le garçon. Depuis ce matin je sens qu’il se trame quelque chose. Depuis hier soir même, d’ailleurs... Chomei est rentré au dortoir avec un air bizarre. Je pense qu’il a appelé Chao. Rien de trop étrange, j’ai pensé. Mais aujourd’hui, la petite cordon-bleu du club de cuisine a dû travailler toute seule, la chinoise s’est occupée à je-ne-sais-quoi toute la journée, sa copine à lunettes ne semble pas des plus tranquilles non plus... Quand à Chomei, je ne sais pas ce qu’elle a pu lui raconter hier, mais aujourd’hui il avait l’air effondré... On dirait qu’il attend quelque chose... Un évènement... Et c’est pour bientôt...
—Mince, chuchota inaudiblement Kazumi.
“Chomei Fujii sait, au moins en partie, sans doute. Et Chao veut passer à l’action pour protéger son secret. Ça se tient. Mais c’est très risqué! Qu’est-ce qu’il leur passe par la tête, à ce Chomei et à Chao? Qu’est-ce que Chao et Hakase mijiotent encore?”
—T’as raison, dit-elle enfin à Katsuo, il va se passer quelque chose. Très bientôt. Ce soir même, peut-être. Connaissant Chao et Hakase, ça ne m’étonnerait pas. On doit empêcher un massacre!
Elle avait, cette fois, un air sérieux que Katsuo ne lui connaissait pas.
—Mais qu’est-ce qu’elle compte faire?! s’étonna-t-il.
—Va savoir, répondit simplement Kazumi. Mais c’est un fait, Chao Lingshen n’aime pas qu’on se mèle de ses affaires. Et elle est capable de tout. Elle est première au classement de Mahora, et Hakase, sa partenaire de recherche, est deuxième ; d’ailleurs, si tu veux mon avis, elle va la compter dans le coup. C’est... Si on peut dire... Sa plus grande confidente... Elles sont alliées, quoi. Et à elles deux, ce sont des adversaires de poids... Alors, si Chao veut s’en prendre à Chomei, je ne donne pas cher de lui...
—Elle est si forte que ça...?
Katsuo n’en croyait pas ses oreilles.
—Bien idiot celui qui la sous-estimera, certifia Kazumi. Et si Chomei est inquiet comme tu le dis, ça vaut mieux pour lui. On va stopper cette gué-guerre, ensemble, tu es avec moi?
—Euh... Oui, bien sûr, répondit Katsuo, dépassé.

—Voilà, Yûsuke, maintenant soude-moi ce fil-là et l’arme d’urgence sera installée...
Hakase observa son ‘apprenti’ obéir à ses ordres.
—Tu te débrouilles très bien, le félicita-t-elle. C’est sympa de t’aider à améliorer Tatsuya, et de t’entendre parler des pôles scientifiques de Californie...
“C’est vrai que c’est passionnant, ça donne envie d’y être, se dit-elle pour elle-même. Mais... Sur le moment, ça m’aide surtout à oublier que ce soir, il y a opération d’urgence...”
—Euh, fit Yûsuke, quelque peu gêné, c’est gentil, Hakase, mais...
Il ne put pas finir sa phrase, Chao venait d’ouvrir la porte avec force.
—Hakase, cria-t-elle. Maintenant!
—On commence, approuva Hakase.
Elle se tourna vers son compagnon.
—Il faut que j’y aille... Une urgence. Tu vas devoir te débrouiller un peu tout seul.
—Quoi? Mais...
—Désolée, mais j’y suis obligée, le coupa Hakase. Mais je te fais confiance, tu feras ça très bien. Les plans et les consignes sont sur la table. Bonne chance!
Et sur ce, elle sortit en trombe avec Chao, laissant Yûsuke et Tatsuya éberlués.
—Tu vas t’en sortir, Yûsuke-san? s’inquièta le robot.
—Ça devrais aller, mais je n’ai pas l’intention de passer ma nuit dans ce laboratoire. Je vais te sembler curieux et égoïste, mais je tiens à aller voir ce que Hakase et sa copine trament...
—Je viens aussi, répondit Tatsuya. Mais installe-moi cette arme d’abord, s’il te plaît, on ne sait pas à quoi s’attendre...
—Tu as raison... J’espère que je ne ferai pas d’erreur, si ça fait mal... Enfin, tu vois ce que je veux dire, dis-le moi.
—Bien, répondit le robot.
Et le jeune homme se remit au travail.

Bon, et après ça je vais me coucher, je commence tôt demain... Kazumi, je me mettrai à ton sprite demain, gomen...

C'est cool! ^^