Arrive... Avec l'Envie de Repartir...

Solitude... Mmmmh... Le doux son de la liberté parvint à ses oreilles alors qu'il sort de l'avion. Ce son, si doux, si pur, ressemblant comme deux gouttes d'eau au vent contre les feuilles, le vent caressant l'herbe... Son pied se pose sur la première marche, le garçon entame sa longue descente vers le sol. Une douce brise qui fait voler les cheveux noirs bleus. Seul... Le mot lui plaisait. La Solitude et sa sœur Liberté, ces mots là, il les chérissait... Sortit de sa prison doré, il se sentait plein. Entier. Libre de faire ce qu'il voulait. Ses écouteurs réintégrèrent ses oreilles, alors que la musique envahissait tout son être pour lui donner l'impression d'être léger, si léger... Allez juste un peu plus près du ciel, ne plus être cloué au sol de par sa condition d'être humain... Son sac noir en bandoulière frottait contre la toile du jean délavé et déchiré au genoux. La chemise blanche était fermée jusqu'au bout, les cheveux en bataille s'agitaient sous le vent. Il était arrivé. Mahora, que nous réserves tu donc? Le regard azur s'envole vers le ciel alors qu'il finit sa descente. Les yeux retournent sur terre, analysant l'endroit. Maintenant, une question quasi-existentielle. Comment allez jusqu'à cette école? Espérons que quelqu'un puisse l'y emmener...

Ake s'ennuyaot franchement car ne connaissant encore trop personne mis à part sa guide temporaire à laquelle il avait posé un lapin tel un Arsène Lupin des temps moderne. Un truc de famille et plus précisément de son cher papa. Il avait alors refait le chemin jusque la gare par pur hasard, espèrant peut être recroiser la jeune fille du train. Il ne savait même pas si elle en avait reprit un autre. (La jeune fille qui l'avait prit pour un oreiller quand il était arrivé à la gare de Mahora.)

Il avait entre-temps bien pu connaitre les lieux, du moins, ceux qui menaient à la périphérie de Mahora School et à Mahora elle-même. N'aimant alors pas trop y trainer au vu de l'étrangeté de certains de ses occupants.

Une personne qui paraissait nouvelle dans ces lieux, (Faut dire que tout le monde ne prend l'air alors c'est plus facile de le voir, même pour le dernier des imbéciles heureux sur cette Terre.) regardait un peu partout. Il s'en accomoda alors, passant par le lieu non surveillé par la vision de ce petit mec qu'il avait aperçu.

Il attendit que le regard du jeune homme se posa droit devant lui pour apparaitre précisément dans son champ de vision. Affichant un sourire étrange, il se posa devant lui et dit : "Yo'w."
La main levé en signe de salut.

Ce mec... Qui s'était posé dans son champs de vision, comme un insecte inopportun. Mec qui leva la main en émettant un borborygme ressemblant vaguement à un "Yo" mal articulé, quoi qu'il n'y ait vraiment rien à articulé dans ce ridicule et pitoyable mot que cette langue avait l'horreur de contenir. Il faisait peut-être partie de la génération "je parle sans articuler et n'importe comment", toujours est-il qu'aligner deux mots à la suite n'était vraiment pas hors de portée, même de celle d'un abruti fini. Le regard bleu s'assombrit. Ce garçon lui génait la vue. Bien que celle ci ne soit pas extraordinaire. Mais bon. Il fallait bien se plaindre de quelque chose.

Salut.

Un sourire imperceptible se dessina sur les lèvres du garçon. Pas la peine de se montrer désagréable avec le premier venu. C'était donc ça, cet endroit dont sa mère lui avait tant parlé. Quelle chance... Libre, hors de portée de son père. Que demander de plus? La paix. Tout simplement. Qu'on ne se soucie pas de lui, qu'on le laisse vivre comme il le désirait.

"Bah, on va pas trainer ici, tient. Ce serait embêtant que tu vois pas le bahut."
Le poussant vers la sortie, de sa main droite, qu'il avait un peu avant passé derrière son dos. Se grattant le cou quelque instant de sa main ayant servie pour le salut opportun.

Se fichant éperdument de ce que pouvait penser les gens, embêter cette personne qui lui paraissait silencieuse était assez amusant. Et ceci sans aucune attaque particulière qui paraitrait mesquine. Il marchait donc vers la sortie, en trainant la jeune personne par la lanière de son sac.

Il prit un peu d'avance sur le mouton qu'il guidait tel un berger, se retourna et prit un air interogatif et articula finalement :
"Tu t'apelles ? Moi, c'est Ake, Lazy Ake pour être précis."

N'attendant pas la réponse, il entama le pas vers l'école. Regardant droit devant lui, le regard perdu dans ses pensées. * Faut vraiment que je pense à appeler papa et maman. *

Le garçon le poussa de sa main droite, Akito se forcant à avancer pour rompre ce contact. Il exécrait les contacts physiques. Il exécrait les autres. Qu'était la vie, après tout? Une simple succession d'une ennuyeuse et répétitive routine, allant de la naissance à la mort. Etre un autre serait intéressant. Mais il était lui. Ce garçon avait l'air de trouver amusant de l'embêter. Tant mieux pour lui. Le garçon finit par attraper la lanière de son sac, le tirant.

°>_> J'suis pas un mouton non plus u_u°

Il se laissait trainer, à quoi bon protester, ce mec avait l'air d'être du genre à n'écouter personne. Garçon qui finit par se présenter. Lazy Ake. Akito répondit d'un hochement de tête.

Akito.

Il tira sur sa lanière, la défaisant de l'étreinte du garçon. Pas la peine qu'il se prenne pour son Ange Gardien, qu'il le guide à l'école et ce serait bon. A peine un inconnu rencontré sur la route d'une vie. Qu'était-il d'autre? Rien... A peine un grand de poussière. Non pas qu'Akito se considère supérieur. L'espèce humaine était décidément à revoir, et ce, sur toute la ligne. Akito continua de suivre son inconnu, dénommé Ake, vers l'école. Que faire d'autre, au fond?

" Tu va pas te perdre alors ? Que j'ai pas à appeler la Police, quoi. J'ai pas le numéro sur moi. " Dit t'il sur un ton très rieur.

Il baissa la tête, regardant le sol de ses yeux fermés avec au bout des lèvres un léger sourire apparenté à un rire maitrisé, mais tout de même apparent. Puis il se retourna vers le jeune homme et fit signe de le suivre. Son allure était tranquille, jem'enfoutiste et très lente. Elle n'était en fait que juste assez rapide pour emboiter le pas à Akito.

Cet air était pour lui du changement, il était passé de l'air pur à un air relativement pollué par tout ces trucs qui marche dans ce qu'on appelait une ville. Les gens aussi avaient changés, car plus riches et plus isolés que le commun des mortels, ses aniens amis n'étaient que de simple pourris gatés. Ca devait être le " Pourquoi Du Comment " de sa joie de vivre innocente dans un environnement extérieur.

" Sinon, que vient tu faire par ici ? Du tourisme ? Faire tes études ? "Il reprit sa marche, apercevant l'école de loin.