Une irrésistible envie de jouer...( PV Naito et Médu-chan )

▬ INSCRIPTION : 02/09/2008 ▬ MESSAGES : 14

Le soleil se levait paisiblement sur la charmante ville de Mahora. Il entamait sa progression dans des teintes rouges, mielleuses, dorées, et orangées. Le ciel bien que matinal, semblait être bien clair et d'un bleu certes encore pâle mais lumineux ! Les gouttes de rosées perlèrent sur les feuilles et les pétales de fleurs, telles un cadeau rafraîchissant et quotidien du matin. L'air était encore frais mais embaumé d'odeurs sucrées et agréables provenant des fleurs.

Une jeune demoiselle s'était levée bien tôt ce jour-là, cette demoiselle en question n'était autre que Katharine Black Lewis, arrivée hier après-midi à Mahora ! Et qui avait-elle vu ou plutôt revue ?! Sa chère cousine, après cinq ans insupportables de séparation. Katharine s'était donc levée et avait ouvert les rideaux pour laisser pénétrer la douce et encore timide lumière solaire avant d'aller se doucher pour se revêtire ensuite d'une minijupe noire avec des collants opaques de même couleur, un dessus à longues manches tout aussi sombre et des bottines à hauts talons de même couleur ! Elle arrangea ses magnifiques et longs cheveux blonds à l'aspect doux et soyeux avec deux rubans noirs, un de chaque côté, accrochant habilement des mèches puis s'en alla, après avoir aggripé son étui blanc qui renfermait son trésor...son violon !

Elle était tellement heureuse d'avoir revu sa cousine, Aisu, qu'elle éprouvait une irrésistible envie de bondir partout et surtout, de jouer ! Alors, elle chercha un endroit calme pour jouer mais n'en trouva pas ! Cependant, comme il était encore très tôt, elle se risqua dans la cour et heureusement pour elle, elle était seule, bien que la cour soit énorme alors, elle extirpa minutieusement son violon de son étui, déposa ce dernier sur un banc tout près d'elle, se saisit délicatement de son archet entre ses mains pour le faire glisser sur les cordes et joua un air joyeux, les notes légères et voluptées s'envolèrent gracieusement dans les airs. Au bout de deux minutes, elle changea de style pour jouer tristement, elle ne s'en était pas rendu compte mais comme elle avait pensé joyeusement à sa cousine, elle avait tristement pensé à sa onee-sama et son air devint automatiquement triste car elle ne faisait qu'un avec son intrument.

Elle joua pendant encore trois bonnes minutes mais se sentant observée, elle s'arrêta subitement, se retourna vivement et vit qu'on la regardait. Ses joues commençrent légèrement à s'empourprer et elle ne s'était pas rendu compte non plus que des larmes coulaient toutes seules sur celles-ci !

Les faibles rayons du soleil éclairaient maintenant sa lecture ... Et un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune fille qui se croyait seul. Oui, car à cette heure, les élèves réveillés ne sont pas nombreux. Assise sur une branche, le dos appuyé contre le tronc, son regard était rivé vers un bouquin posé sur ses genoux. Ses yeux bleus, légèrement plus foncés que le ciel de ce début de matinée, suivaient les lignes de son livre. Son pied droit s'était mit à bouger légèrement, lorsqu'à ses oreilles parvint une heureuse mélodie. Pour elle, que cette mélodie soit heureuse ou non, cela n'importait pas : Elle ne savait pas faire la différence. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'est que la partie triste l'avait réveillé. En effet, elle avait relevé son regard de son livre.

Son regard parcouru la grande cour au grand complet, puis alla se poser sur la source de cette triste mais magnifique mélodie : C'était une blondinette aux yeux bleus. Les yeux de Médusa se fermèrent, puis se réouvrirent juste après. Elle n'en croyait pas ses yeux. D'ailleurs, rare sont ceux qui comprendront : Comment cette jeune fille pouvait avoir attiré son attention, avec un simple instrument? Disons qu'il n'avait pas de raison précise. La main gauche de Médusa referma le livre, qu'elle empoigna par la suite. Elle poussa un petit soupire, puis son corps s'élança dans le vide.

La chute ne fut pas très longue : Ses pieds venaient de toucher le sol, son bouquin plaqué contre sa jupe rouge, la jupe de l'école Mahora. Passant sa main libre sur sa veste noire, puis sur la chemise blanche placée en dessous, comme pour enlever la poussière, la très petite fille releva la tête, qu'elle secoua un coups, pour que ses nombreuses mèches rosées reprennent leur place habituelle. Nous diront qu'aujourd'hui, ils n'étaient pas super bien coiffés, mais après tout, Médusa restera toujours Médusa : Sa coupe de cheveux actuelle est très masculine, des mèches mal coupées, courts, mais roses. C'est ce qui fait, en quelque sorte, son style. Un style masculin, qui lui vaut de nombreuses questions sur son vrai genre.

Posant lentement un pied devant l'autre, Médusa s'était mise à s'avancer vers la blondinette. Lorsqu'elle fut plus près d'elle, elle s'arrêta, pour la regarder un instant.

- ... Violon ... C'est donc comme ça que ça sonne ...

Un simple mot, pourtant, prononcé de façon impassible, pour elle-même. Elle ne s'adressait même pas à Katharine, elle fixait l'instrument, l'air facsinée, contrairement à sa façon de s'exprimer. Alors qu'un léger rouge teintait ses joues, elle détourna légèrement la tête, ainsi que son regard, voyant qu'elle dérangeait sûrement. Pas qu'elle en avait quelque chose à faire, mais elle avait, depuis un mois, essayé de rester polie. C'est une chose très difficile à ses yeux, d'ailleurs, elle n'y est jamais arrivée, donc bon, tout ces efforts sont vains ... Elle s'inclina légèrement, bien qu'elle avait toujours le regard tourné vers ... ailleurs.

- Umh, suman ... je ... t'ai sûrement dérangé ... Mais, je ...

Oh, un blanc. Rien de bien étonnant chez Médusa, parce que les compliments, c'est pas son fort, encore plus lorsque cela s'adresse aux filles. Effectivement, elle préfère de loin parler aux garçons. Mais le problème se situe ailleurs : Elle n'a pas de très bonne raison pour l'avoir dérangé, rien qui ne lui fiche pas la honte devant toute l'école si ça se fait savoir. Elle cherchait une excuse. C'était difficile, et son blanc dura un bon moment, mais bon ...

- Ta mélodie m'a tiré de ma lecture. J'aime bien ... la façon dont sonne un violon ...