Rekhyt s'était reveillé dans un matin tant hais de Lundi. Un reveil particulièrement géneur lui avait empêché de finir sa grasse matinée. D'un geste absolument invoulu, le jeune garçon avait envoyé une claque au géneur bipant et lui avait donné le droit de manger le plancher deux mètres plus bas, ce qui ne suffit pas à faire taire l'immonde et puérile créature. Foie de magicien, il allait lui régler son compte. Le sol était en bois, et Rekhyt se retint au dernier moment de prononcer "Ardescat", ce qui aurait fondu le réveil et allumé un magnifique feu de joie dans les dortoirs. Le matin était toujours une guerre, chez Rekhyt. Au lieu de ça, il bougonna deux mots et le reveil fit un bond modeste de vingt centimètre, et retomba, inerte. Le lever, une bataille décisive, ou presque qui demandait un effort démesuré pour un gosse de treize ans qui s'était épuisé à reprendre les bases le soir même. Avec une poussée sur les coudes, Rekhyt se redressa... Et se mangea le plafond en pleine face! Décidemment, le lit était trop haut... Où le plafond trop bas, question de point de vue.

Ensuite, prenant son courage (ou sa couette, plutôt) à deux mains, le jeune professeur s'avança vers l'echelle, et posa un pied sur le premier echellon... En partant du haut, évidemment, sinon il aurait le pied long. Il était glacé, mais Rekhyt était très courageux, il prit une grande inspiration, et posa son deuxième pied sur la marche de dessous. Ensuite, il regarda la chambre. Elle était bien rangée, un bureau en bois était sous un trombinoscope... Non, la phrase est mal tournée, car on dirait plutôt que le trombinoscope est sur le bureau. Une petite lampe était posée à côté du journal. Une petite pièce, et une porte menait aux toilettes, ainsi qu'une deuxième pièce ouverte menait à une cuisine propre et blanche. Rekhyt entama une descente, mais la fatigue était trop grande. Son pied glissa et le jeune homme tomba dans le vide.

Magicka Sagister...

Ce sort, un sort très basique, tellement même qu'il n'usait qu'une infime partie de la capacité magique de Rekhyt permait de libérer une bonne dose d'énergie qui ralentit la chute. Cette énergie retiurne en partie dans le corps du magicien. Après cet exploit, Rekhyt réussi juste à retomber sur l'épaule, étant donné quil était trop fatigué pour se redresser dans les airs. Il se redressa après un gémissement incrédule, et alla se passer un coup d'eau sur le visage, et seulement à ce moment, il vit qu'il avait assez mal aux épaules. Après un petit déjeuner pris à la hâte, Rekhyt sortit dans le couloir et fut acceuilli par une foule d'élèves hystériques qui déboulaient dans ce couloir vers la sortie. Rekhyt les suivit dès que la foule fut atténuée. Arrivé à l'exterieur, il fut accueuilli par un soleil éblouissant et une chaleur à couper au couteau. Sa première idée fut de jouer avec les flles, mais il opta pour la deuxième : Aller à la bibliothèque pour étudier et pour être à l'abri de la chaleur à la hauteur du Sahara.

Uuuuh?

Fut le premier mot que dit Rekhyt quand il parvint enfin à l'interieur de l'île bibliothèque... Très approprié pour un moment pareil, en effet, devant Rekhyt s'étendait un océan d'ouvrages des plus neufs aux plus anciens... Une telle bibliothèque devait être mondialement connue! Rekh s'avança dans la marée de cuir et de papier, et au bout d'un moment, tomba sur un esxalier. Cet escalier menait dans un autre étage ouvragé et sombre. Rekhyt s'avança dedans, et pénetra dans un étage aussi grand que le précédent, et encore plus rempli de livres. Un autre excalier se présenta à Rekhyt qui le dévala en vitesse. Il aimait les escaliers, jusqu'à un certain point. Là, il faisait déjà moins chaud, mais il faisait toujours assez chaud, contre trente quatre degrès à l'exterieur, il faisait dix-huit dans le troisième sous-sol. Et d'après un autre cadran, il faisait trente-deux dans le dernier... Là, le jeune garçon ne compris pas... Au contraire! Il devait faire moins chaud au douzième sous-sol! Rekhyt décida d'aller voir.

Deux sous-sols plus bas, Rekhyt s'interessa à un livre scientifique traitant sur la magie. Quand Rekhyt voulut le sortir, une flèche noire et sifflante fut décochée... C'était un carreau d'arbalète. Le jeune magicien se retourna et dit:

Reflexio!

Le trait repartit en sens inverse... Pour se planter dans un livre titanesque d'environ cinq milles pages. Le regard du jeune garçon courut vers la gauche... Et croisa celui d'une autre personne, qui était dissimulée par une grande étagère...

*Oh non! On m'a vu!*

Se dit Rekhyt... Mais qui pouvait être cette mystérieuse personne?

[J'aurais pu faire plus de lignes et je me suis un peu ramolli à la fin, mais je commence vraiment à avoir mal aux poignets.]

...Formidable...

Le regard de cette personne aurait pu être totalement ordinaire, jusqu'à ce qu'une flamme violette s'allume dans l'oeil droit. Non, vraiment, une vraie flamme, qui sortait de la pupille, qui la masquait de son éclat inquiétant, et qui remontait vers le plafond comme jaillirait la flamme d'une bougie. Sauf qu'habituellement, la flamme de la bougie était jaune, pas violette.

...Mahoutsukai.

S'appuyant sur le rebord de la bibliothèque pour donner une forte impulsion, la silhouette partit en salto avant, sautant jusqu'au-dessus du meuble pourtant bien haut pour se hisser dessus. Dans le mouvement une grosse hache sortie de nulle part eut le temps d'atterrir par terre, plantée dans le plancher. Elle avait visé Rekhyt. La jeune fille se redressa. Elle était vêtue comme une guerrière venant d'une autre dimension. Elle portait une sorte de robe fourrée beige claire, de longs bas verts bien larges, une écharpe rouge qui semblait flotter dans l'air sans qu'il n'y ait aucun vent. Divers ornements de couleur dorée, aussi. Et les mains sur les hanches dans une position de supériorité. Ce n'était pas Satsuki. Une nouvelle fois, elle était possédée par cette fée qui avait l'apparence d'une petite boule de feu toute kawaï, mais au sourire cruel, qui venait d'apparaître dans son dos, considérant le jeune homme d'un air narquois. Satsuki, à cet instant, était une petite poupée qui parlait et bougeait comme ne le pouvait pas la fée dans son corps habituel. Un corps d'emprunt, après tout c'est le principe de la possession.

...Mahoutsukai yo. Je t'ai trouvé. Tu ne pourras pas t'enfuir... Je ne laisserai aucun mahoutsukai partir vivant de cet endroit!

La jeune fille parlait dans un japonais des plus ravissants, emprunt d'orgueil et plein d'accents. Un japonais qu'aurait pu aussi lâcher Haruhi Suzumiya, Evangeline McDowell, ou encore la princesse Béatrice. Vous voyez? Ce genre d'air hautain qui ne doute de rien... Rien à voir avec la Satsuki habituelle. Mais c'était si agréable à entendre. *SBAF* Okay, okay. Après cette déclaration, la petite poupée de la fée sauta de son perchoir dans le même salto avant et se posa à côté de sa hache qu'elle récupéra d'un geste vif. Le but de la fée était d'éradiquer les magiciens sur son passage. On ignorait toujours pourquoi, mais c'était bel et bien son but, et elle en était là. Elle comptait bien à nouveau se servir de Satsuki pour remplir son dessein.

Magicien, tu as une dernière prière à formuler? Ou tu voudrais peut-être que je décline mon identité? Ce ne serait pas long, je peux t'accorder ça.

Même ton. Mais au fait, une question se posait. Comment Satsuki avait-elle pu se retrouver dans cet état, à la merci de la fée, et possédée ainsi? L'explication était simple. Satsuki s'entraînait toujours à la magie dans les sous-sols de la bibliothèque, ce qui constituait une cachette assez satisfaisante et qui lui laissait de la documentation à disposition en cas de besoin. Seulement elle ne maîtrisait jamais assez l'ardescat. Le feu lui faisait défaut. Pour faire court, cet état lui venait de l'une de ses innombrables tentatives ratées. Mais nous en expliquerons peut-être plus plus tard.