La nuit est un moment intime. On peut y faire tout ce que l'on ne fait pas la journée car trop de gens observe. Et puis il fait trop jour. Aller en forêt la nuit, cela devient tellement plus intime que l'on peut qualifier ça de louche. Pourtant les habitués ne voient pas tous comme ça. La nuit et la forêt son un moment et un lieu où règne la tranquillité et le calme. Beaucoup ne trouvent pas cet aspect paisible pendant la journée donc ils profitent des endroits isolés, pendant les périodes où les personnes ne viendront pas les gêner.

Notre habitué ici présent sera Len du Futur. Ce jeune adulte volait doucement dans les airs, se laissant glisser sur ses courants. Il allait là où il voulait sans vraiment lutter contre l'élément. Il profitait de la nuit pour se délasser en baguant par ci et par là. Ce soir il avait une destination bien précise ainsi qu'une occupation bien précise. Non il n'allait pas au bowling et re-non il n'allait pas chercher des fraises. Il rejoignait sa chère et tendre... enfin il rejoignait Médusa pour passer une soirée entre eux deux. Seuls et tranquilles. Il avait casé Lan un jeu vidéo, parce que sinon il l'aurait suivi ou pire il en aurait profité pour aller faire n'importe quoi... Qu'est-ce qui était le pire entre les deux en réalité ? Suivre et faire n'importe quoi ?

Len du Futur sourit en sentant qu'il se rapprochait de sa destination. Il se laissa tomber vers le bas, en douceur... soudain il reçut un choc contre sa tête. Un oiseau.

- Maudit piaffe ! Tu peux pas regarder devant toi quand tu... voles !! Tu mériterais d'être jeter dans un four ! Mince voilà que je m'énerve sur un pauvre oiseau ... Sans doute parce que à cause de lui maintenant je suis en chute libre... Je me suis énervé pour un rien, en plus je suis fautif vu qu'il n'est pas normal de rencontrer un humain dans un espace aérien.

En effet Len tombait tête la première vers le bas à une vitesse plus élevée que prévu. Pourtant ce n'était pas très grave, à part qu'il risquait de s'écraser sur le sol. Mais bon, ce n'est pas avec ça que Médusa allait avoir Len sur sa table de travail... avec bien pire, il avait eu besoin d'elle pour l'aider à s'alimenter.
Len ralentit sa chute et tourna sur lui-même, afin d'atterrir sur ses pieds devant Médusa. Il lui fit un grand sourire. Il était heureux maintenant... plus qu'avant.

- Bonsoir Madame, belle soirée n'est-ce pas ? Bien que la première beauté que je vois c'est vous. Vous ai-je manquez ?

- Il est normal que je vous laisse seul lorsque vous allez au travail Mademoiselle. expliqua Len, avec l'air absolument pas sérieux. Vous êtes sérieuse dans votre travail et ma présence vous gênerez. Je me sentirais coupable si votre travail n'était plus satisfaisant.

Len agissait de façon totalement irréfléchie. Alors que Médusa jouait l'enfant, il y répondait de la même manière. Un vrai jeu de gamin. Pas étonnant qu'ils s'entendent aussi bien s'ils aiment jouer tous les deux à des jeux pareils. Len marcha un peu autour, comme s'il ignorait que sa femme lui envoyait un message assez clair. Pourtant il avait bien vu le regard de reproche et comprenait ce que Médusa lui transmettait en réalité. A force ils se comprenaient. Alors que son attention semblait autre part, il se volatilisa pour réaparaître derrière Médusa. Il passa sa main dans les cheveux de Médusa et les en ressortit. Dans cette même main était apparue un bouquet de fleurs qui scintillaient d'un bleu azur. Len tenait Médusa du regard, un large sourire au visage.

- On en trouve de ses choses dans vos cheveux, Mademoiselle~.

- Vous voyez bien que j'avais raison !

Len prit la remarque de Médusa sur sa mémoire très au sérieux. Il fit comme s'il était exaspéré par son comportement.

- Vous semblez fatiguer, Mademoiselle l'infirmière. Je vous avais bien dit que vous travaillez trop.

Len paraissait assez fier de lui d'avoir réussi à surprendre sa femme. Il était important de savoir être imprévisible, cela servait dans de nombreux domaines. C'était souvent une qualité permettant de faire face à de nombreuses situations. Ici, cela servait à jouer le jeu avec sa femme. Cela permettait d'éviter que tout devienne monotone et ennuyant. C'était une qualité tout à fait étrange, ce qui faisait que certaines personnes ne l'appréciaient pas. Ne pas pouvoir prévoir les faits et gestes ainsi que les paroles des gens rendaient malades certaines personnes.
Mais bref, revenons en à la situation. Médusa lui renvoya la balle en faisant allusion aux plumes se trouvant dans ses cheveux. Elle aurait donc vu sa manoeuvre de haute voltige avec son compagnon ailé. Len fit semblant d'être embarassétout en enlevant nonchalement une des plumes sur sa tête.

- Ah vous avez remarquez, ne vous inquiétez pas il s'agit seulement d'une mauvaise manoeuvre avec un volatile. Rien de grave, si c'est ce que vous croyez. Mais assez ridicule en somme. j'en suis à jamais blessé.

Len semblait blesser par ce qui était arrivé et par le faible rire de Médusa... j'ai bien dit sembler, un peu de sérieux quand même.

- Aimez-vous ma nouvelle coiffure ?

Bon, oubliez le moment où je parle de sérieux. Len portait ses cheveux défaits de leur pic et il les avait teint en noir. Pour donner une idée, il s'était inspiré de celle de Ban dans Gt Backers. ben ouais, j'allait tout de même pas me mettre à décrire ses cheveux. :D

- Mon pic de cheveux est ma marque d'identité. Il est ce qui m'a toujours représenté donc je comprends parfaitement qu'il soit la coiffure favorite de Mademoiselle !

Len n'arrêtait pas de sourire. Il avait besoin cette question tout en connaissant à l'avance la réponse. Comme quoi, ce n'était pas la première fois qu'il la posait ou alors notre Len est vraiment doué. Il laissa Médusa lui retirer ses plumes dans la tête, comme il l'avait prévu. Il ne les avait pas ôté pour cette raison. Il s'étonnait que cette infirmière qualifiée n'est pas mise de gants pour enlever le plumage supplémentaire de Len. Ses cheveux étaient propres mais les plumes d'un oiseau ne l'était pas forcément. Elle allait sans doute se désinfecter après, de toute façon ce n'était pas très important.

- Que ce soit la couleur bleue de tes longs cheveux soyeux ou le mauve de mon pic, j'y suis très habitué. Mais cela ne m'empêche pas d'aimer le changement. J'essayerai bientôt une autre couleur avec une nouvelle coupe si je trouve. ~

Len profitait de ses nouveaux loisirs depuis quelques années. Il pratiquait de nouvelles activités et se mettait à aimer de nombreuses choses qu'il ne connaissait pas avant. Un exemple se trouve ici dans son passe-temps : changer son look. Il était plus heureux ainsi et plus souriant... même si une grande partie de ce phénomène venait de la présence de sa femme. C'est fou comme les hommes changent lorsqu'ils ont une femme...
Len s'arrêta de sourire et parut triste, qu'allait-il encore inventer maintenant ?

- Dommage j'avais cru pouvoir jouer au blessé et me faire soigner à domicile. Je m'en passerai puisqu'une infirmière vient de certifier que ma santé est excellente ! ~ Mademoiselle est sans doute rassurée de me voir en bon état, nee ?~

... Mouais on a bien compris ce qu'il demandait. N'en rajoutons pas plus. Couper.

- Par une aussi belle soirée nous n'allons pas nous contenter de parler de produits capillaires, mais voyons Mademoiselle~ ! Profitons de l'air parfumé et pur qui plane ici !

Len inspira profondément pour appuyer ses paroles. Il est vrai que l'air de la forêt n'était pas le même que dans la ville. Il était moins pollué et beaucoup plus frais, il était plus naturel et sentait meilleur. Normal puisque beaucoup moins de personnes le respirait donc il n'avait pas la même odeur. Médusa parlait de l'impression qu'elle ressentait quand elle parlait avec Len sans son pic de cheveux alors que lui se mettait à parler de fraicheur et de la nature. Était-ce parce que ce que disait Médusa était évident pour eux deux ? Sans doute, peut-être. Mais il n'y avait pas que la coiffure de Len qui changeait et Médusa le savait très bien. Lui-même se transformait en une autre personne. Tout le monde l'avait remarqué donc ce n'est pas une surprise. Il n'est plus le même mais la vraie question serait plutôt est-ce bien ou pas ? Certains ce la posent, d'autres pas. Les réponses sont multiples selon les points de vue mais aucune n'est forcément juste ou fausse. Mais est-ce nécessaire d'avoir une réponse ?

Médusa proposait à Len d'aller marcher un peu. Forcément ils n'allaient pas rester ici comme des idiots à parler de chevelure. Elle lui demanda même un câlin, super une demande directe donc pas besoin de se fatiguer à chercher à comprendre. Len s'approcha avec un grand sourire charmeur... il ébouriffa toute la coiffure de Médusa avant de reculer, content de sa bêtise.

- Tu sais que nous sommes en pleine crise. Plus rien ne s'obtient facilement de nos jours... Je n'aime pas non plus la facilité ! Et toi ? ~

Len s'enfuit à toute vitesse en riant. Un couple très joueur que nous avons là... de vrai gamins. Et allez, voilà qu'il incite sa femme à lui courir après. Évident mais ça ne change rien. De vrais gamins qui ont deux autres gamins. Génial, ça promet. =3

Len se fit attraper par sa femme. Ce n'était pas s'il avait tout fait pour qu'elle ne l'attrape pas, cela aurait était bonnement stupide vu ses intentions.

- J'abandonne, tu as gagné pour cette fois ! ~

Len regarda Médusa se laisser tomber au sol. Il ne pouvait pas profiter ce l'instant pour s'enfuir puisqu'elle le tenait toujours. Elle avait donc deviné qu'il ne serait pas rester gentiment comme un chien bien dressé. Elle avait gagné ce coup-ci. Len lui sourit en bon joueur et se laissa tomber sur le dos à côté de Médusa. Il passa un bras sous le cou de Médusa et lui entoura les épaules avec ses deux bras; par derrière et par devant. Il donna son câlin à Médusa et appuya sa tête contre l'épaule la plus proche. Il paraissait bien docile maintenant mais c'était tout à fait normal. Médusa l'avait attrapé donc il avait perdu. Il n'avait pas envie de se remettre à courir donc il pouvait bien se couchait contre sa femme. Depuis le départ c'était bien son intention. C'était bien leurs intentions.

- Tu m'as attrapé donc à toi de décider de mon sort. Je le subirai sans honte... et avec plaisir ! ~

- Je suis content de te rendre heureux.

Len lui passa d'une voix douce. Il était sincère sur ses paroles, comme pour beaucoup de choses aussi. Il n'avait plus les mêmes buts que dans sa jeunesse, à commencer par sa quête de puissance. Ce Len avait accumulé suffisamment de puissance pour vous donnez des frissons incroyables. Pourtant regardez le : il ne combat plus et ne se sert même pas d'un dixième de sa force. C'est plus que suffisant pour réaliser les tâches qui lui tiennent à cœur, mais c'est étonnant pour quelqu'un qui a toujours voulu devenir le plus fort. Et là ce n'était pas son épouse qui l'avait changé mais lui-même. Surprenant.

- Que ce soit maintenant ou plus tard, tu sais que ça me conviendra !

Len enfouit sa tête dans la masse de cheveux colorés de Médusa, sentant les aromates parfumés qui s'en dégager, puis descendit à la base du cou pour y déposa un délicat baiser. Que Len soit au courant ou pas de ce que Médusa comptait lui demander n'importait pas réellement.

- Oui tu as raison. On est bien venu pour ça et puis on aura toujours un moment pour repenser au parfum de tes cheveux et de l'air.

Len se redressa avec un grand sourire, aidant Médusa à faire de même. Il lui tint la main puis l'entraîna à travers un bosquet. Ils marchèrent sous les feuilles des arbres et avec pour seule lumière le faible rayon argenté que projeter les étoiles dans le ciel. Len laissa ses sens profitaient de la délicieuse promenade. Il était heureux de partager des moments avec sa femme.

- Si tu es fatiguée, dis le moi. ~ On ira s'asseoir.~

Len montrait qu'il se préoccupait de sa femme. C'était une marque toute banale d'attention, mais ça ne coûtait rien d'en faire quelques unes. Len ne perdit pendant un instant dans ses pensées et lorsqu'il en ressortit il souriait toujours mais il avait un air plutôt pas rassuré.

- J'espère que Lanny-kun ne fait rien pendant qu'on est pas là...

Évidement. Le simple fait de penser au petit démon angélique suffisait à vous rendre méfiant, enfin si vous êtes ses parents ou ses proches.

Ah, la cuisine de Len... ne soyez pas si cruel, ce jeune père fait tellement d'efforts pour s'améliorer. Mais bon il faut croire qu'il n'est pas fait pour ça. Len resta encore pensif sur ce que pouvait bien faire Lan en son absence. Il n'avait plus rien à cacher à sa femme mais me fait de laisser Lan sans surveillance était plutôt inquiétant. Il ne savait jamais à quoi s'attendre de la part de son fils... Len se détendit soudain et reprit son sourire.

- Oui tu as bien raison, restons optimiste. Et puis Kiri-chan est là pour le contrôler un peu, nee ? ~

Oui, Len plaisantait... ou plaisantait pas. Lan ne ferait pas exploser la maison pour plusieurs raisons dont la principale était sa sœur. Il ne mettrait pas sa moitié en danger, en tout ca spas en faisant exploser la maison. A la limite il se mettrait à créer un instrument ou un robot qui mettrait toute la maison sans dessus-dessous ou alors il s'amuserait toute la soirée seul ou avec sa sœur. Len pouvait donc continuer à passer sa soirée tranquille, à taquiner sa femme.

- Sauf que j'ai bien envie de continuer encore un peu jusqu'à ce que tu me forces à m'arrêter. ~

Len laissa son grand sourire de l'innocent s'étirait sur son visage. On savait maintenant que soit Lan tenait de son père soit il exerçait bien une forte influence sur son paternel. C'est tout de même fort amusant, je dois l'avouer.

- Tu n'as pas besoin de me forcer pour faire ça.

Len se retourna et entoura la taille de Médusa avec ses bras. Il rapprocha son visage et laissa ses lèvres prendre possession de celles de Médusa. Il l'embrassa amoureusement pendant de longues secondes avant de se retirer doucement, sans pour autant arrêter de l'enlacer.

- Tu vois ? Pas besoin de me forcer pour avoir ce que tu veux, trésor~.

Len lui montra du coup qu'il n'avait pas eu besoin d'utiliser la force et qu'il n'avait pas l'intention de s'en servir de faire des choses pareilles. Pour lui seul la douceur et ses sentiments comptaient. Il n'avait pas de mentalité de contrôle ou de domination de sa femme et il se considérait plutôt comme celui qui devait répondre à ses envies. Non il ne se sentait pas dominer. C'est de son propre gré qu'il agit ainsi.

- Ne te préoccupes plus de ça. Tu te fais du mal pour rien.

- Bien sûr que non, Baka~.

Len disait ça gentiment. Il ne voulait certainement pas la blessé, seulement que ses paroles que ses paroles étaient tellement amusantes. Il avait vraiment l'air d'un homme abusé par sa femme ? Même si c'était une plaisanterie, c'était bien d'y penser un instant.

- Il était tellement évident que tu le désirais que je n'ai pas pu m'empêcher de réaliser ton souhait silencieux.

Len eut aussi un petit sourire amusé. Il laissa tomber en arrière, les mains derrière la tête. Il inspira paisiblement avant d'expirer l'air. Tout en faisant ça, ses paupières s'étaient fermées.

- Gomen ~ nasai~

Len faisait semblant de s'excuser pendant que sa femme lui tirait sur les joues. Tout ça n'avait rien de sérieux et démontrer bien que l'on avait affaire, non pas à deux adultes, mais à deux gamins joueurs. Bon aussi vous me direz que l'on va pas commencer à parler de trucs d'adultes ici puisque ça ne se fait pas. Restons en donc à nos deux gamins adultes.

- Tu aurais du voir ta tête... Elle disait bien quelque chose comme " Abuse de moi si tu en as envie " ! Je n'ai pas pu y résister... tu m'as perverti, coquine~ !

Len se mit à rigoler joyeusement devant la mine de Médusa qui réfléchissait actuellement.

- Mais non, je plaisante. Je me suis juste servi de mon sixième sens pour savoir ce que tu voulais le plus à ce moment.

... Ce n'était peut-être pas la chose qu'elle désirait le plus à ce moment, mais en tout cas cela s'en rapprocher... ou pas.