Une petite personne dans une grande école...

C'est toute essoufflée que Tooka arriva à l'école Mahora pour la première fois. Ayant couru sur tout le trajet de peur d'être en retard, elle avait fini par arriver en avance de presque une heure.
Tournant la tête de tous les côtés, elle admirait l'architecture des bâtiments, les gens qu'elle croisait et tout ce qui s'offrait à son regard.

C'est tellement grand! Comment vais-je m'y retrouver?

Interrogea-t-elle en s'arrêtant au milieu du couloir qu'elle traversait.

Are...?

Comme Tooku pouvait le constater, elle n'était pas la seule à se balader tôt dans l'école, au vu des gens qui passaient autour d'elle. Et Satsuki, qui déambulait dès le matin avec ses cartons de nikuman dans les bras, se trouvait là au milieu des passants encore tout de même peu nombreux par rapport à ce que ça pouvait être d'habitude. On ne sait pas comment cette fille fait, elle avait déjà réussi à trouver des clients même alors qu'elle n'était là qu'un peu par hasard. Oui, il n'est pas étonnant que Satsuki se balade avec de la bouffe sur elle ~par hasard~ : ça peut toujours servir à quelqu'un, et preuve en était faite... Héhé! À une heure pareille, il n'est pas encore trop tard pour prendre son petit-déjeuner...

Bref. Voilà pour la raison et le contexte. Pour l'instant, Sacchan venait surtout de s'arrêter, les pieds à même hauteur, une expression étonnée sur son visage qui changeait ses yeux en deux grains de riz noirs. Oh, non pas que cette personne qu'elle venait de rencontrer, une jeune femme qui devait faire un ou deux centimètres de plus qu'elle en gros —on estime—, avait quoi que ce soit d'étrange. Mais Satsuki sentait déjà qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, que cette personne portait en elle une forme de problème. Problème dont Sacchan eut très vite à coeur de s'enquérir, par curiosité sympathique, et, après avoir regardé Tooku en silence quelques secondes, elle pencha très légèrement la tête sur le côté et lui sourit.

Vous avez besoin d'aide?

Tooku pencha la tête sur le côté afin que ses yeux soient au même niveau que ceux de son interlocuteur. La première personne qu'elle rencontrait lui proposait de l'aide, c'était forcément un signe du destin. Un ange envoyé par le ciel ou n'importe quelle autre chose qui impliquerait un signe du destin... Comme un coup de pied dans le flac, quelque chose lui dit qu'elle apprendrait sûrement des choses en suivant cette personne qui se trouvait sur sa route.n

C'est à dire que... Je crois que je suis perdue...

Puis, le cheminement de ses pensée ayant fini son tour, elle en arriva rapidement à la décision que cette première personne devrait être vénérée comme elle le méritait pour la secourir en ce drôle de lieu. Et puis quelque chose d'un peu différent semblait se dégager d'elle.

Vénérée maîtresse, savez-vous où je dois me rendre?

Interrogea-t'elle avant de se rendre compte de la tournure de sa phrase et de se redresser en changeant de couleur. Ça commençait bien...

Sacchan regarda encore Tooku quelques secondes. Hein? C'était assez étrange comme façon de parler... Et puis, très vite, la jeune fille aux deux couettes prit la réplique pour ce qu'elle était et se mit à rire de son petit rire doux et calme. Après quoi, lâchant d'une main les boîtes qu'elle continuait de maintenir de sa main gauche, elle leva son index en direction de cette adorable jeune femme qui l'avait fait rire, pour la désigner en somme. Oh, ne prenez pas ça à mal ; Sacchan ne veut pas être impolie en pointant du doigt, elle a juste beaucoup l'habitude de le faire. Ça n'a rien de négatif pourtant.

S'il faut parler de maîtresse ici, il s'agirait plutôt de vous! Vous êtes bien une adulte, n'est-ce pas?

Oui, il faut croire que malgré leur taille si peu différente, Satsuki avait tout de même bien compris que Tooku était plus âgée qu'elle. Oh, non pas que Tooku ait l'air vieille, la pauvre! Non, Sacchan devinait juste énormément de choses sur les gens rien qu'en les regardant. Et notamment, le fait que cette jeune femme ne porte pas d'uniforme était aussi un indice de poids. Pas une preuve totale cependant, d'où la présentation à l'interrogative.

Vous êtes peut-être un professeur?

Bingo. C'était aussi pour ça que Sacchan avait parlé d'"adulte" : essentiellement pour comparer avec les élèves qui se trouvaient là...

Tooku leva de grands yeux vers la jeune fille, surprise de ne pas être prise pour une collégienne au premier abord. Pas de doutes possibles: elle était envoyé par le destin. Et puis, elle avait un très joli rire, deuxième signe que ce ne pouvait être qu'une bonne personne.

Oui, je suis professeur mais je ne sais pas où aller pour faire cours. C'est pour ça que je suis venue ici, d'ailleurs... Pour faire cours.

La jeune femme laissa passer un silence avant de risquer une question.

Vous êtes élève?

Hi hi.

Smile. Pour toute réponse, Satsuki se contenta d'ouvrir un bras qui lui servit d'un geste assez vague à se désigner elle-même, pour insister sur le fait qu'elle portait l'uniforme. Donc qu'en somme, oui, elle était élève... Puis elle perdit assez vite son sourire ensuite, pour prendre une expression entre perplexité étonnée et confusion polie, par courts instants. Bémol : ça va quand même être difficile d'aider dans ces conditions-là...

Hmm... Le souci, c'est que l'école est très grande et que comme je ne sais pas exactement ce que vous enseignez et à qui vous l'enseignez, Sensei, ça me sera difficile de vous indiquer exactement où vous diriger...

Mais Satsuki, après avoir baissé la tête un très court instant pour réfléchir, releva vite la tête avec un sourire. Rien n'était perdu non plus.

...Ceci dit, nous avons encore à peu près une heure devant nous avant que les cours commencent! Ça laisse de la marge, n'est-ce pas? Si vous voulez, je peux vous conduire aux locaux qu'occupent les professeurs entre les cours... Ça, je sais où c'est, et on pourra peut-être vous renseigner là-bas?

Quel esprit de déduction! Quelle perspicacité! La jeune femme était tombée sur un génie!

Oui, bonne idée, je trouverai peut-être les renseignements dont j'ai besoin!

Tooku était impatiente de découvrir les locaux des professeurs ainsi que ses élèves, si tout le monde dans cette école était aussi brillant que Satsuki, les cours s’avéreraient passionnants! Le sourire jusqu'aux oreilles, elle entreprit de suivre l'élève partout où elle irait.

Vous voulez que je vous aide à porter toutes ces boîtes, sensei?

En entendant à nouveau la façon dont Tooku s'adressait à elle, Satsuki lâcha un sourire un peu gêné et, de sa main libre, battit légèrement l'air de droite à gauche.

Oh, mais non, mais non, il ne faut pas m'appeler comme ça. Je pourrais être votre élève, Sensei.

Ce qui paraît peu sûr car Sacchan est peu versée dans la musique. Mais hah. Cela restait vrai, la "sensei" en présence ici, c'était bien Tooku... Alors, comme pour justifier son statut d'élève, Satsuki, alors qu'elle s'était déjà tournée vers l'endroit où elles devaient se rendre, se retourna vers la jeune femme et s'inclina poliment sur le côté :

C'est vrai que je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Yotsuba Satsuki et je suis en classe 3-A. Et puis, ne vous en faites pas pour ces boîtes, Sensei... J'ai l'habitude.

Et puis, tant qu'on avait abordé le sujet, Sacchan releva la tête avec les mêmes yeux en grains-de-riz de tout à l'heure :

Oh, ça me fait penser! Vous avez faim, Sensei? Ce sont des nikuman que j'ai là-dedans...

Les yeux de Tooku se mirent à briller. Est-ce qu'on avait parlé de nourriture? Cherchant dans sa mémoire, elle essayait de se rappeler ce qu'était des nikuman. Rien a faire, elle n'avait jamais été très calée en cuisine traditionnelle. Mais n'osant admettre qu'elle ignorait de quoi il s'agissait, elle hésitait encore entre refuser cette proposition et tenter l'expérience au risque de se retrouver face à un calamar encore vivant. Son estomac parla pour elle, avec une sorte de râle grave. Très gênée, elle pencha la tête et entreprit de contorsionner ses doigts.

Oui, ce serait avec plaisir...

Puis, tentant de réccuprérer le peu de dignité qu'il lui restait auprès de son sempai, elle se présenta.

Au fait, je m'appelle Tooku Ocha. Mais tu peux m'appeller Tooku.

Puis après un silence, sa curiosité qu'elle n'arrivait jamais à contenir la démangeant de nouveau, elle repris en contemplant les boîtes qui contenaient peut-être des bestioles grouillantes d'animaux marins prêts à se jeter sur elle et à s'accrocher à ses cheveux comme à des algues vertes.

Mais pourquoi as-tu toutes ces boîtes avec toi?

La jeune femme était loin de s'imaginer que que ces petites brioches seraient sûrement plus dangereuses pour elle qu'une armée de méduses et autres crevettes géantes.

HJ : Oh mon Dieu, désolée d'avoir été si longue à répondre!^^" J'ai même pas d'excuse valable... Pardon pardon!^^"""

~~~

D'accord, attendez...

Et, passant son bras au-dessus du couvercle de la boîte la plus haute, Satsuki le souleva de la sorte, et laissa s'échapper un nuage de vapeur qui vint entourer ses épaules et sa tête. Elle ne broncha pas. Elle était habituée. Certaine qu'il n'y avait plus de danger de se faire asperger de vapeur chaude, elle se tourna finalement vers Tooku de façon à ce que le contenu de la boîte se trouve bien exposé en face d'elle :

Tenez, c'est ça, des nikuman.

Hein? C'est quoi cette tournure de phrase? Satsuki aurait-elle compris l'inquiétude de la pauvre Tooku face à ce qu'elle pouvait bien transporter là-dedans? Qui sait, en fait, rien n'est sûr. En tout cas ces petits pains à viande, tout ronds et tout chauds, si j'ose dire à l'image de celle qui s'était employée à les préparer, devaient être déjà plus rassurant que tout ce qu'elle avait pu s'imaginer.

Ils sont peut-être chauds, faites attention en vous servant...

Et, tout en laissant Tooku se servir à sa guise maintenant qu'elle l'avait avertie, Satsuki entreprit de répondre à sa question, toujours avec ce même sourire sur le visage :

En fait, je transporte ces boîtes parce que j'ai l'habitude de vendre des nikuman de temps en temps dans l'école ou dans la ville, quand j'en a le temps... On s'occupe de ça avec des amies du club de cuisine. L'une d'entre elles est chinoise, c'est elle qui m'a appris toutes ces techniques-là...

Un peu intimidée, Tooku attrapa un nikuman et le tapota du bout des doigts comme si elle s'attendait à une réaction de ce qui s'y cachait. Elle releva la tête en interrogeant Satsuki.

Il y a un club de cuisine? Quelle bonne idée! Il faudra que je passe vous voir un de ces jours pour vous donner quelque recettes!

Puis elle croqua précautionneusement dans la petite boule et trouva cela très bon, mais il y avait ce petit goût qui la dérangeait, sans qu'elle n'arrive à mettre un nom dessus. Tout en mâchant la bouchée de pâte, elle observa son interlocutrice de haut en bas. On sentait en elle quelque chose de doux et d'intelligent. Quelque chose en elle imposait le respect, et faisait d'elle une personne à part... Puis, ses yeux se posèrent de nouveau sur le nikuman qu'elle tenait dans sa paume qui commençait à rosir sous l'effet de la chaleur. Une lumière s'éclaira alors dans son esprit. Après une courte hésitation, elle s'adressa de nouveau à Satsuki.

Pardon, mais avec quoi est faite la farce?

Celui-là, c'est le traditionnel... On le fourre avec de la viande et quelques épices. Dans ceux-là on a essayé du persil... C'est assez original, mais ça ne manque jamais de donner du goût.

Eh bien... Voilà une réponse complète. Mais c'était toujours comme ça quand il s'agissait de nourriture ; Satsuki composait généralement des phrases plus longues que d'habitude... Cependant bien sûr, à mesure qu'elle répondait, d'autres problématiques lui venaient dans la tête : la problématique du végétarien d'abord, puis celle de celui qui n'aimait pas telle ou telle chose... Évidemment, il faut bien le dire aussi, même si Satsuki en avait vu des vertes et des pas mûres, elle n'avait pas vraiment l'habitude des gens difficiles. Généralement, à Mahora, les mangeurs étaient très élégants —on entend par là qu'ils savaient bien apprécier la nourriture—, ce qui évidemment, n'était pas pour lui déplaire... Mais il faut être prudent.

Mais vous n'aimez peut-être pas la viande? Ou le persil? Si ça ne vous convient pas je dois en avoir d'autres sortes dans les autres boîtes...

HJ: Je suis vraiment désolée d'avoir mis aussi longtemps à répondre, mais j'arrivais pas à faire marcher la wifi! T-T Désolée, désolée, désolée!!!

Toku sentit ses jambes faiblir. Depuis toute petite, ce problème qui la poursuivait comme une malédiction et qu'elle oubliait pourtant toujours au moment de passer à table.

C'est que... En vérité, je suis allergique... Enfin pas vraiment allergique... Quoique si... Je suis allergique, mais... Allergique, mais pas allergique allergique... Juste allergique...

Bredouilla la jeune femme qui sentait la température de son corps grimper comme une brochette sur un barbecue. Dans sa tête, ses pauvres petites neurones galopaient à cent à l'heure pour chercher comment se sortir dignement de cette situations qu'elle jugeait comme l'une des premières marches du podium de la honte. Ses yeux commencèrent à tourner.

Je suis vraiment désolée, je ne fais jamais attention... Est-ce qu'il y aurait... Est-ce que... Est-ce...

Murmura-t'elle avant de perdre conscience et de s'affaler sur le sol comme une crêpe qu'un enfant inexpérimenté aurait voulu faire sauter, manquant de se casser le nez.

HJ : Pas de souci! Ça a dû être pénible...^^"

~~~

Oh, zut.

XD Vous parlez d'une réaction adéquate! Oui, Satsuki était restée très calme et posée, même dans une situation aussi pénible. Après tout ce n'est pas plus mal. Elle savait très bien que paniquer n'était pas la solution, et on peut imaginer que ce n'était pas le premier cas similaire qu'elle rencontrait. Elle avait l'expérience... Donc, juste "oh zut". C'était surtout pour cette pauvre sensei que c'était pénible... Elle devait bien en souffrir!

Satsuki avait retenu sa chute d'un bras, comme elle avait pu, ce qui n'avait pas empêché la pauvre Tooku de tomber par terre, mais qui avait sans doute tout de même évité des problèmes supplémentaires. Et puis, tant qu'elle y était, Satsuki redressa la jeune femme et la monta sur son dos.

Je ne peux pas la laisser là...

Oh, ça devait être assez ironique à voir. Une fille aussi petite, porter quelqu'un sur son dos... Encore heureux que Tooku fasse pratiquement sa taille, pourrait-on dire. Cependant on peut suppose que ça ne coûtait pas beaucoup à Sacchan, cette fille-là avait l'air d'avoir pas mal de force. Pas autant que d'autres élèves de sa classe sûrement, mais tout de même. Bref, Satsuki se dirigeait à présent vers un endroit plus approprié pour s'occuper de ce nouveau problème...

HJ : Ça te dit de continuer le RP à l'infirmerie du coup? Je peux démarrer le sujet là-bas, dis-moi juste si ça te va!^^

HJ: Oui, ça me va de continuer à l'infirmerie.

HJ : D'accord!^^ Je m'occuperai de poster le sujet alors.

HJ: Cool! Préviens-moi quand c'est bon! ^^

Au fait, est-ce qu'on est obligées de finir ce RP pour que je puisse en commencer d'autres ou pas? Comme c'est le premier.

HJ : Oh, pas du tout, commence autant de RPs que tu veux! XD
Je t'enverrai un MP pour te prévenir quand j'aurai posté le nôtre.^^ Pour l'instant... Je vais installer le nouveau design, parce que j'ai déjà beaucoup traîné à le faire. À plus tard!~

HJ: Fais comme tu veux! Prends ton temps! ^^
C'est toi qui a mis la nouvelle image?!

HJ : Yep, c'est encore en pleins travaux. XD Ça va prendre un bout de temps.
Désolée d'avance pour les désagréments!

HJ: Cool, ça a l'air joli, en tous cas!!!

HJ : Aaw, merci.^^

...Allez, je retourne me battre avec, je suis loin d'avoir fini! XD