FAIL ! { PV Liu Shao & Satsuki Yotsuba

«HAYAKU, HAYAKUUUUUUUUUU!»

Oui, vous l'avez bien deviné. Qui pourrait se retrouver dans une situation de la sorte à part elle ?! Se permettre de hurler à gorge déployée en toute insouciance à 8h du matin, pétaradante sur son tricycle ployant sous la menace du panier arrière chargé de caisses de nourriture, aucun doute, cette scène ci porte bien la signature de Saya. Et visiblement, non contente de réveiller tout le monde, elle était aussi en retard à son boulot. En plus. Imaginez la donc, là. Les yeux plissés d'un air concentré direction droit devant, les cheveux plaqués en arrière sous l'effet du vent contraire, la bouche grande ouverte à en gober les mouches et les poings serrés sur les poignées du guidon. Une bonne tête de vainqueur. Du moins, jusqu'à ce qu'elle se casse la figure de façon monumentale... Epic Fail. Haha.

« GYAAAAAAAH!»

Peut-elle donc ARRÊTER UN INSTANT DE HURLER ?! Bon, okay, elle venait de passer par dessus son vélo et de se ramasser sur les fesses. Et de se prendre une caisse de salade en pleine face en plus de ça. Mais, mais, faut faire attention aux cailloux qui traînent par terre... N'empêche qu'elle reste plantée là à se demander ce qu'il vient de lui arriver. Une seconde, deux , trois. Elle écarquille les yeux. C'est bien, Saya, tu viens de te rendre compte de ta situation de chiotte, qui se résume à avoir 45 minutes de retard, à avoir renversé l'intégralité des caisses de nourriture que tu étais censée apporter en cuisine, à avoir bousillé ton vélo et ta tenue, et à, encore une fois de plus, avoir ameuté tout le quartier. Et comme si cet amas de mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, tu t'es écroulée pile devant le Chao Bao Zi, à savoir le lieu où ta patronne doit se trouver en ce moment. C'est le jackpot mon pote!

« Mais...Mais...MAIS C'EST LA CATASTROPHE! Où sont les tomates ?! Et les salades ?! Oh, tiens, une feuille de laitue dans mes cheveux. Est ce que c'est bon, la laitue sans assaisonnement ? Ohéééé! Pas le moment de diverger! Je dois d'abord rassembler toute la nourriture avant que Mademoiselle Satsuki ne me voie! Oui, oui, je vais faire comme ça! En avant !»

Et voilà qu'elle se met à quatre pattes pour chercher deux misérables morceaux de salade qui se battent en duel... Vous avez dit désespérante ? Holà! Un bruit de pas à deux minutes! On pourra dire qu'en moins de cinq minutes notre pauvre apprentie cuisinière aura eu sa dose d'adrénaline... Toujours est-il qu'elle passa à la vitesse supérieure avec ces satanées caisses de légumes, et qu'elle réussit à les rassembler en une trentaine de secondes, non sans y avoir laissé la totalité de son entrain et de sa motivation.

« Do...Do...»

Mais qu'est-ce qu'elle fiche écroulée par terre ?! Réveille toi, satanée gosse!

Liu déambulait calmement dans le brume matinale... Il aimait marcher ainsi à l'aurore, comme au crépuscule d'ailleurs, car ces points d'équilibres entre jour et nuit sont plein de calme, de tranquillité...

« GYAAAAAAAH!»

Enfin, théoriquement.

Qu'est-ce qui pouvait bien causer un vacarme pareil ? À cette heure là, la fréquentation était faible, sinon inexistante. Bon, à en croire le timbre, le texte (ou plutôt, ce qui fait office de texte), Liu en déduisait qu'il devait s'agir d'une fille, à qui il était arrivé des bricoles...
L'action n'avait pas l'air d'être bien loin, qui plus est, là où il se rendait...

Arrivé sur les lieux, Liu constata qu'il s'agissait du fameux Chao Bao Zi. Liu en connaissait la réputation de nom, un stand de restauration, tenue par une collégienne du nom de ... Yotsuba Satsuki, quelque-chose comme ça. Enfin, l'heure n'était pas à la cuisine, au vu du spéctacle qui se déroulait juste devant.
Une lycéenne, rousse, vêtue façon barmaid, à 4 pattes au milieu de ce qui ressemblait à une méchante collision entre un tricycle et une cargaison de légumes. La jeune fille semblait complétement paniquée alors qu'elle tentait tant bien que mal de réunir l'ensemble des provisions en une pile convenable.

« Do...Do...»

Bon, visiblement, ça n'était pas la grande forme, ni le super moral...

" Hum... Bonjour. Aurais tu besoin d'un peu d'aide, par hasard ?"

Hmm?

Eh bien, eh bien! Satsuki réagit, FINALEMENT! Oui, parce que comble du comble, Satsuki a été là pendant tout ce temps. Enfin, un peu à l'écart certes, mais elle était là. Derrière le stand, ce qui explique qu'elle n'ait pas vu —ni entendu, peut-être, ce qui se passait. Satsuki était derrière le stand et balayait... Des saletés plus ou moins inexistantes... Sur un sol... Vide. Et dehors. Bon. C'est les habitudes de Sacchan, hein. Et puis après tout il n'est pas exclu de trouver un petit mégot par-ci par-là. Sacchan se lève toujours tôt, en ayant parfois à se coucher tard la veille, on ne sait pas trop comment elle gère tout ça. Mais ça aussi, c'est habituel.

Enfin, Sacchan balayait le sol, et avait continué à balayer pendant que la pauvre Saya s'était cassé la gueule, sans rien entendre. Rien entendu non plus quand la pauvre fille avait paniqué toute seule... Elle venait à peine de relever la tête en entendant... Ben, je pense que ce sont les dernières paroles de la pauvre Saya qui l'ont finalement fait réagir, alors. Pourquoi ce son-là, pourtant si bas après tout un bazar? Allez savoir. Sacchan est un personnage d'arrière-plan, elle remarque les choses un peu au petit bonheur. En plus de ça, elle est naturellement tranquille et lente —je ne sais pas si ça va toujours ensemble, mais là c'est le cas— donc on peut être sûr qu'elle va encore bien prendre une minute rien que pour contourner le stand.

...Bon, mais voilà où nous en sommes, laissons à Satsuki sa minute, et entre-temps Liu, qui était sur les lieux, avait eu le temps de s'enquérir de l'état de Saya... Ce qui n'était pas une mauvaise idée vu que la pauvre avait l'air mal en point... Ce fut d'ailleurs la première chose que Satsuki remarqua quand elle approcha. Et ses petits yeux-en-grains-de-riz exprimaient alors comme une surprise inquiète, pas paniquée, mais vraiment de l'inquiétude gentille. Elle posa son balai dans un coin et fit quelques pas de course en direction de la jeune fille. Elle pouvait bien imaginer qu'elle était tombée, vu son état, celui de ses vêtements, de ses cheveux et de son vélo... Pauvre Saya-san! Satsuki aime bien Saya-san, du moins pour ce qu'elle la connaît —pas grand'chose en fait^^"— elle la trouve sympathique, mais elle se dit que parfois elle n'a vraiment pas de chance...

Oh la la... Qu'est-ce qui s'est passé, Saya-san? Tu t'es blessée?

C'est pas mignon ça, Saya, un jeune garçon en train de s'inquiéter pour toi ? Evidemment, tu ne peux même pas t'en rendre compte puisque tu es ENCORE EN TRAIN DE ROUPILLER ! Sisi, elle dort bien là, ventre à terre, la tête coincée entre les tomates et la laitue, enfouie dans le plus profond des sommeils paradoxaux. Et de quoi peut-elle bien rêver, d'ailleurs ? Encore de cet abruti de Keitaro qui a une fois de plus laissé traîner ses satanées chaussettes crades dans la corbeille à pain ! Idiot, abruti, rebut de l'humanité, vieille chaussette, micro-ondes! Tandis qu'elle se mettait à proférer dans son somme des injures plus stupides les unes que les autres- qui n'étaient sans doute pas destinées au nouveau venu mais plutôt à cet imbécile de rouquin qui venait hanter même ses songes- voilà la patronne Satsuki qui approchait, visiblement alertée elle aussi par la prestation remarquable de notre maladroite nationale.

« Oh la la... Qu'est-ce qui s'est passé, Saya-san? Tu t'es blessée? »

Le simple écho lointain de la voix de sa patronne tant admirée et tant respectée la tira aussitôt de son sommeil et elle se redressa en un quart de tours, les cheveux en bataille, mimant le salut militaire. En effet, elle avait l'air ridicule avec ses fringues toutes froissée et ses égratignures, mais elle s'en foutait totalement! Rien ne pourrait perturber ce moment où elle avait l'occasion de rencontrer enfin la patronne!

« Kokoni, Mademoiselle Satsuki ! »

Oui oui, elle avait dit "présente" et l'avait appelée "mademoiselle". M'enfin bon, c'était devenu une habitude chez elle de la placer sur un piédestal après tout... Ces formalités mises à part, elle eut soudain la prise de conscience qu'on attendait tous -Et oui, il était temps!- et se rendit compte de 1) Qu'elle venait d'échouer lamentablement dans sa mission de pigeon voyageur, de 2) Que sa patronne pouvait constater son retard au boulot, de 3) Qu'il se trouvait aussi un garçon à côté d'elle et enfin de 4) qu'elle se trouvait toujours dans un état lamentable. Comme premier contact avec la gent masculine de Mahora, c'était plutôt un gros flop...

« Ho...Hontôni sumimasen Mademoiselle Satsuki! Ça ne se reproduira plus, je vous le promets! Et si je mens j'avalerai milles aiguilles toutes crues! Je ne serai plus en retard, je dormirai même dans la chambre froide des cuisines de l'école si c'est nécessaire! Non, non, ça ne me dérange pas de dormir avec la viande et le poisson cru, avec le froid on ne sent même plus l'odeur de toute façon... Quant à vous... »

Regard désespéré en direction du jeune garçon.

« VEUILLEZ EFFACER CETTE SCÈNE DE VOTRE MÉMOIRE S'IL VOUS PLAÎT! Q_Q »

« VEUILLEZ EFFACER CETTE SCÈNE DE VOTRE MÉMOIRE S'IL VOUS PLAÎT! Q_Q »

En voila une introduction... Il n'y a pas 2 minutes, cette fille était écroulée au milieu des légumes, complétement inerte. La voila maintenant debout, débitant un torrent de phrases sans cohérence.
Liu avait rejoint les lieux en même temps qu'une autre fille, qui semblait être la gérante du Chao Bao Zi, Yotsuba Satsuki. La première fille s'adressait à elle... complétement paniquée.

Pour en revenir à sa requête :

" Bien, je ne peux pas dire que j'ai vu quelque-chose de vraiment particulier, mais bon, si tu y tiens... Toujours est il qu'il y a encore pas mal de dégâts ici, souhaiterais tu un coup de main ? "

Ooh...

Aucune pointe de consternation dans ce "ooh" de la part de Satsuki, bien au contraire. C'étaient l'interjection et le sourire les plus compatissants du monde. Pauvre Saya... Non seulement elle s'était apparemment cassé la figure et elle avait l'air mal en point, mais en plus elle était complètement paniquée! Et Sacchan devait l'admettre, elle avait peine à comprendre pourquoi. Pourquoi Saya-san était toujours si nerveuse en sa présence? Elle n'avait pourtant pas l'air d'un monstre... ...Bon, sauf si quelqu'un venait à chercher la cogne à quelqu'un d'autre devant elle, mais ça, c'est une autre histoire. Mais que Saya soit si paniquée... Non, ça n'avait pas vraiment de raison d'être! Aussi Sacchan commença, après cette première réaction, par secouer légèrement ses bras repliés devant elle comme pour signifier "mais non, c'est pas grave, c'est pas grave". Puisque c'était bien le cas...

Saya-san, Saya-san, tu t'inquiètes trop... Tu ferais mieux de te soucier de toi-même, regarde ton état! J'espère que tu ne t'es pas trop fait mal...

Et, retenant pour le coup le "hug" qu'elle servait d'habitude aux personnes qu'elle trouvait mignonnes, mais qui s'appliquait plus facilement aux gens plus jeunes qu'elle, elle posa sa main sur l'épaule de sa collègue en lui adressant un sourire qui se voulait le plus rassurant possible.

Pour l'heure, c'est ça le plus important. Le reste n'est que du détail, d'accord? Ça va aller.

Sacchan et son sens des responsabilités rodé à bloc... Ce n'est pas la première fois qu'en cuisine on a des imprévus, et sûrement pas la dernière. L'important, par contre, c'est de ne surtout pas paniquer parce que ça ne peut que mener au pire. Or, Liu, qui avait aussi apparemment "fait les frais" de l'accès de panique de Saya, lui proposait à présent son aide, et Sacchan appréciait beaucoup le fait que quelqu'un soit là pour saluer sa pauvre camarade dans cette situation. C'était ce dont elle avait le plus besoin en ce moment, c'était clair... Aussi se tourna-t-elle vers lui, toujours avec son sourire habituel, et se contenta de vouloir renforcer l'impression de bonne entente, tout en montrant à la fois sa reconnaissance envers Liu.

C'est très gentil à vous en tout cas de proposer votre aide... Pas vrai, Saya-san?

« Mh...»

Quoi, c'est tout ? Ça, puis un détournement de regard suivi d'un rougissement subit. Pas besoin de vous faire un dessin, Saya était visiblement très, très, très embarrassée. Comme si ça ne suffisait pas qu'on lui aie proposer de l'aider alors qu'elle se sentait complètement minable et irresponsable, il fallait en plus qu'elle cause du soucis à Mademoiselle Satsuki. Décidément, elle s'était levée du bien mauvais pieds aujourd'hui. Elle garda le silence quelques instants, époussetant lentement la jupe de son uniforme, puis réajusta ses barrettes, arrangea sa coiffure et leur adressa un grand sourire. Evidemment, il sonnait entièrement faux et elle était encore rongée par la culpabilité, mais il valait mieux éviter de manifester sa mauvaise humeur et rendre l'ambiance encore plus pesante pour elle.

« Ne vous inquiétez pas, je peux m'en char-dit-elle en soulevant à elle seule trois caisses qui lui retombèrent in extremis en plein sur le pied droit-GEEEEEER!»

Non pas qu'elle n'avait pas la force de porter trois caisses, entendons nous bien, cependant elle était encore à moitié sonnée par son petit somme de tout à l'heure et fatiguée par le déroulement des évènements qui jouaient en sa défaveur. Lasse de lutter contre cette malchance qui lui tombait lourdement sur les épaules, elle se résigna en un long soupir.

« J'crois bien que je vais avoir besoin d'aide... Finalement.»

[HJ: Oui, toute cette attente pour ÇA. Gomen ne, j'manque d'inspiration en ce moment. D=]

« Ne vous inquiétez pas, je peux m'en char ... GEEEEEER!»

« J'crois bien que je vais avoir besoin d'aide... Finalement.»

Liu ne put se retenir de sourire, même si ce qu'il appelle un "sourire" correspond plus à "1/4 de sourire" pour une personne normale. Cette fille se donnait beaucoup de mal, c'était indéniable. D'une certaine façon, elle lui rappelait lui-même, lors de ses débuts avec la magie. Toujours à se forcer, toujours à partir en vrille...
Tiens, au fait, "cette fille" est un peu péjoratif... Yotsuba l'avait appelée... Saya ? Oui, c'est bien ça, Saya. Le prénom lui allait bien, il faut avouer. Toujours est il qu'elle se tenait maintenant le pied, qu'elle avait fort meurtri.
Liu laissa échapper un discret soupir. Il s'approcha de Saya, se pencha et ramassa les caisses.

" Bien. Je suppose que ces caisses vont dans le Chao Bao Zi, n'est-ce pas ? Il y a t-il un endroit en particulier où je dois les déposer ? "

Awh... Le sourire de Saya. C'était par là que tout avait commencé, et Satsuki lui avait d'ailleurs répondu pour sa part par un sourire, mais un sourire qui en disait bien long là aussi. Comme un sourire de mère un peu déçue qui se dit : "celle-ci, elle sourit mais elle ne va pas bien". Pauvre Saya... Et quand elle perdit force et qu'elle se lâcha les trois caisses sur le pied, ce fut encore pire. Sacchan lâcha d'abord une grimace qu'il est rare de voir sur sa petite bouille ronde, l'air de clairement penser : "aouch, ça a dû faire mal". Puis elle s'approcha de Saya pour l'aider, ne serait-ce qu'à se tenir debout maintenant qu'elle avait un pied plus ou moins HS.

Assez de travail pour toi pour le moment... Tu ne penses pas?

Ça avait été dit avec un sourire calme, d'un ton qui se voulait à peine moralisateur. Enfin, il est difficile de savoir quand Sacchan vous fait la morale, vu qu'elle sourit tout le temps d'un air doux qui a l'air de tout pardonner. Et PAF, tout d'un coup, sans crier gare, elle vous fout une grande claque dans le dos qui est censée vous encourager. Et ça fait mal. Mais ça, c'est à croire que Sacchan ne s'en rend même pas compte.

Pour le moment, Liu, qui avait proposé son aide, venait de prendre les trois caisses dans l'idée de les transporter lui-même jusqu'au stand. Or, avant de répondre à sa question, Satsuki s'inquiéta plutôt de son état... Trois caisses qui ont pu défoncer le pied d'une fille déjà une fois, ce n'est pas du petit matériel.

Mais... Ça va aller, pour porter tout ça tout seul?

Décidément, elle était un cas désespéré. C'était bien la première fois depuis longtemps qu'elle entrait directement en contact avec un individu de sexe masculin, et elle s'était montrée déplorable. M'enfin, ce qui est fait est fait... Et voilà que maintenant il se chargeait de porter les caisses à sa place ; ça aussi, ça faisait longtemps. Longtemps qu'elle ne s'était pas faite offrir son aide, qu'elle n'avait pas filé indirectement son boulot à quelqu'un d'autre, en bref. Elle laissa échapper un soupir, un demi sourire au visage. C'est vrai, bien qu'elle possède un caractère de garçon manqué, elle reste une fille malgré tout. Elle alla se placer devant ses deux camarades et s'inclina soudainement devant eux, du plus bas qu'elle pouvait, puis elle se releva et leur offrit son plus beau sourire. Sincère, cette fois ci.

« Merci beaucoup pour ce que vous faites, je vous en suis très reconnaissante. Vraiment. »

Visiblement regonflée à bloc, elle se tourna en direction de l'inconnu sans cesser de sourire, réajusta promptement ses élastiques et lui dit:

« Ravie de te rencontrer. Je suis Satou, en première au lycée. Mais tu peux m’appeler Saya, si tu préfères. »

Hé hé!

Ce petit rire de la part de Sacchan avait été à la fois une façon de répondre aux remerciements de Saya, et de montrer qu'elle était contente de la voir sourire à nouveau. Il n'y a rien de pire que de voir quelqu'un qui n'a pas le moral, surtout quand ce quelqu'un peut faire preuve d'autant dénergie et de bonne volonté en temps normal... Du moins c'était l'avis de Sacchan... Mais, chose étrange, la petite cuisinière remarquait décidément que la jeune fille devenait toujours plus nerveuse en sa présence. Et pour le coup, elle ne se l'expliquait pas.

Cependant, Saya se présentait à Liu, et Sacchan... En bon background character, ne jugea pas nécessaire de se présenter elle-même. De toutes façons, qui sait, Liu la connaissait peut-être déhjà de nom, ou plutôt de ce surnom que tout le monde lui donnait... Aussi la fille-koala s'était tout simplement contentée, sans même attendre au fond la réponse de Liu à sa question précédente, de lui prendre l'une des caisses des mains pour l'amener jusqu'au stand, partant déjà de son pas lent dans l'idée de revenir ensuite.

Je prends ça...