Ça y est. Le jour tant attendu de ma rentrée (en 2-C) est enfin arrivé. Intérieurement, je remercie Takamishi du fond du cœur pour m'avoir fait sortir de cet orphelinat Parisien. Si il n'était pas venu me chercher, je serais encore en train d'y moisir. Takamishi... L'un des rares amis de maman, et le seul qui comptait réellement pour elle. Grâce à son testament, elle ma offert un nouveau foyer, une nouvelle famille...
Malgré tout, je n'ai pas vraiment pu me faire d'amis une fois arrivée au campus Mahora. D'abord parce que je suis arrivée pendant les vacances d'été, et ensuite parce que je ne parlais pas un traitre mot de Japonais. Du coup, j'ai passée six semaines de cours intensif, pendant que mes futurs camarades profitaient du soleil. Mais bon, comme disait maman : « On obtient aucune récompense sans quelques sacrifices ». Et je dois avouer que j'arrive à peu près à me débrouiller, avec un peu de concentration.

« Gare de l'école Mahora ! Gare de l'école Mahora ! »

Les portes du train s'ouvrent et celui-ci déverse une véritable marée humaine, m'entrainant malgré moi. Et dire que je me plaignais d'être un peu seule durant les vacances... Là, je trouve qu'il y a un tantinet un peu trop de monde à mon goût. Incapable de pouvoir me diriger à travers ce flot d'élèves, je finie par entrer en collision avec quelqu'un, dans un magnifique entremêlement de bras et de jambes.

- Aieuu ! Je suis désolée, j'ai pas fait exprès...

« Gare de l'école Mahora ! Gare de l'école Mahora ! »

Et c'est parti... Liu prit bien garde à conserver ses appuis. Lors de l'arrêt du train, c'est la ruée vers l'école (la peur d'arriver en retard), et ce n'est pas rare d'en voir un ou deux être emporté par le flux d'élèves et finir au sol. En attendant, il ferait bien de ... Ouch !!

- Aieuu ! Je suis désolée, j'ai pas fait exprès...

[intérieurement] "Qu'est-ce que je disais..."

Liu s'intéressa à la personne lui étant rentré dedans. Il s'agissait d'une fille, probablement une collégienne. Ça devait être sa première fois à Mahora, et maintenant, elle apprenait la dure loi du train...
Liu se releva et épousseta les saletés sur ses vêtements. Puis il se pencha et tendit une main vers la fille.

" Ce sont des choses qui arrivent... Tu vas bien ?

[Je m'incruste ! Pour information le personnage que je joue actuellement est Bug (dernier personnage de cette page)]

Cher journal,
Aujourd'hui, j'ai décidé d'apprendre à écrire en marchant. Comme ça je pourrais t'écrire plus souv--.

Boum ! Kirima heurte quelqu'un. Génial, une grosse rature sur son beau journal. Au moins, elle a pas perdu son stylo tout neuf offert par son père le matin même. Il la gâte un peu trop celui-là.
Bref, c'est dans un habile mouvement que Bug se retourne en continuant de marcher à reculons pour s'adresser à celui qu'elle vient de bousculer tout en poursuivant son chemin. C'était un garçon albinos qu'elle n'avais jamais vu avant. Des nouveaux élèves ? Espérons qu'ils soient dans la même classe, les cheveux blancs c'est chouette.

Et voilà qu'elle trébuche sur quelque chose maintenant. La fillette tombe à la renverse, laissant échapper son journal intime des mains qui lui retombe en plein visage.

La petite fanatique d'insectes se redresse en position assise, laissant son journal lui retomber sur les cuisses, histoire de voir sur quoi elle avait bien pu trébucher cette fois. Cette fois, c'était une paire de jambes. Oui, des jambes, sauf qu'elles étaient reliées à quelqu'un évidement. Mais sur le coup, Bug n'avait vu que les jambes et pas la fille à qui elles appartenaient.

Non non, vous ne rêvez pas, elle s'adresse aux jambes.

- Ce sont des choses qui arrivent... Tu vas bien ?

Je regardais un peu honteuse le garçon penché en face de moi. Mon dieu qu'il est beau, avec ses cheveux blanc et ses yeux bleus. Rouge de confusion (ma timidité face à un inconnu refaisant instantanément surface), je m'apprêtais à lui répondre, lorsque une autre personne entra en collision avec ledit garçon. En se retournant, elle lui dit :

- Désolée ! Je regardais pas...

Avant de tombée à la renverse en butant sur mes jambes. « Décidément... C'est la journée. ».

- ...devant moi. J'peux savoir c'que vous faites allongées dans un endroit pareil ?

La jeune fille était mince et avait les cheveux sombres, coupés au carré, ainsi que des yeux d'un beau vert. Elle doit surement avoir mon âge... Par contre, heu... C'est moi ou elle parle à mes jambes ?

- Ben... J'ai été entrainée par la... heu... ''foule'', et j'ai... ''heurtée'' ce garçon.

Et puis, comme me l'a enseigné Takamishi, la politesse est reine dans ce pays. Tout en prenant la main qu'on m'offrait, je me remis sur mes deux jambes, enleva vite fait la poussière, et me présenta en m'inclinant.

- Excusez-moi, je ne me suis pas présentée, continuais-je de plus en plus rouge. Je me nomme Aurélia et je fais ma rentrée en 2-C. Ravie de vous rencontrer... même si c'est un peu brutal...

Ignorant si ma mère était connue ou non chez les magiciens (ignorant même si les deux élèves connaissent la magie), je préfère éviter d'annoncer mon nom. Je n'aime ni la vanité, ni la célébrité. Et puis... Penser à elle me fait toujours un peu mal...