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------« X – WHEEL OF FORTUNE »

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Turning point, Opportunities, Possibilities, Destiny, Fate, Superior Forces, Movement, Development, Activity, Surprises, Expansion, Sudden Events, Speed, New Developments, Life Cycles, Interpretation, Sudden Change, Dissension, Approachability

Nom : Cassady Prénoms : Ian Alias : Road Runner

Sexe : Féminin
Âge : 16 ans
Situation familiale : Deux parents, une sœur. Fille aînée.
Pays de naissance : Arizona (USA)
Langues maitrisées : anglais américain, portugais
Niveau en magie : Moyenne
Race : Humaine

------« MAGIE »

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Fast and Furious. C'est plus ou moins le résumé que l'on pourrait faire de l'idée que se fait Ian de la magie, mais surtout de la façon de l'utiliser. Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort. Il ne fallait pas s'étonner que les éléments de prédilection de cette jeune athlète soient l'air et le feu. Quoi de mieux pour se propulser à des vitesses vertigineuses que du vent et des flammes ? Rien, pas lorsqu'on s'est fixé comme objectif dans la vie de dépasser le mur du son sans véhicule en tout cas.
Vous avez ici affaire à une fille qui vit littéralement à 100 à l'heure, utilisant ses dons dans le seul but d'avoir le vent dans le dos, des flammes sous les pieds, une friction à l'air réduite, j'en passe et des meilleurs.

A ses yeux, la magie sert avant tout à procurer des sensations, dépasser les limites humaine pour s'envoyer un bon shot d'adrénaline dans les veines. Le reste, ça ne sert à rien. La vie est trop courte pour être vécue au rythme des tortues, alors une fois qu'on s'est procuré les moyens de la vivre plus vite que quiconque, le reste devient rapidement futile.

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------« TRAITS PHYSIQUES »

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Qu'on se mette d'accord tout de suite : elle est rousse. Oui, je sais, ça paraît évidement dit comme ça, mais vous n'imaginez pas le nombre de fois où les gens se sont disputés à ce sujet là devant elle alors qu'elle n'en avait pas grand chose à foutre, au fond. Entre ceux qui savent pas regarder et lui disent qu'elle a les cheveux rouges – comme si c'était possible d'avoir ça au naturel – ou encore même roses, et ceux qui essaient de se la jouer avec leur « blond vénitien », y'a eu pas mal de conneries débitées sur le sujet. Elle, elle se casse pas la tête à savoir si ses cheveux sont rouge outremer ou encore bleu cerise : elle a des tâches de rousseur, des cheveux à mi-chemin entre le orange et le rouge, elle est rousse, point.

Après, bien sûr, on a ses yeux. Là encore, y'a eu pas mal de versions qui sont sorties à ce sujet : noisette, amande, brun... Elle va pas faire la liste de toute les teintes de marron alors qu'il y a un mot qui peut mettre tout le monde d'accord : marron. Oui messieurs, et ça marche en tout temps, en toute heure, même pendant une éclipse solaire par temps nuageux.

En résumé, elle attache ses cheveux roux en queue de cheval pour éviter d'en avoir plein ses yeux marrons quand il y a du vent. Et Dieu sait qu'elle a souvent le vent dans les cheveux celle-là. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle a toujours l'air un peu décoiffée et que les épis se font légion les rares fois où elle libère la tignasse. M'enfin, c'est pas comme si elle y faisait attention de toute façon, elle se contente de les attacher pour que ça reste pratique, c'est pas comme si elle essayait de mettre son visage en valeur ou quoi que ce soit. Non pas qu'elle soit contre l'idée de se faire aborder par des garçons. En plus, ça lui permet d'exhiber les trois piercings qu'elle a au cartilage de son oreille gauche, bien sur le contour extérieur.

Côté stature, elle tape dans le mètre 65, plutôt élancée en apparence. On penserait au premier abord à une frêle fille qui se cache sous des vêtements amples à en juger par son visage neutre qui laisse croire à une adolescente calme – voire un peu dépressive – mais ne vous y fiez pas. C'est une sportive qui se cache là-dessous, juste assez pour mettre KO pas mal de gars d'un seul coup de pied et juste assez peu pour décrocher quelques mâchoires si elle venait à se mettre en valeur un jour. Après, elle a peut-être des jambes un peu plus musclées qu'il ne faudrait, mais c'est pas comme si c'était visible à travers ce pantalon trop large pourvu de trois millions de poches qu'elle se traîne.

A l'école, elle porte l'uniforme masculin. Courir avec une jupe, très peu pour elle. Elle a également tendance à laisser le premier bouton de sa chemise ouvert, histoire de ne pas trop avoir l'impression d'étouffer. La veste ? Quelle veste ? Ah oui, ce truc qu'elle porte sur les épaules quand elle arrive sans même prendre la peine d'enfiler les manches et qu'elle oublie sur sa chaise en classe, cette veste là ?

------« CARACTÈRE »

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Vous l'aurez sans doute deviné, Ian n'est pas le genre de fille dont la plus grande passion est de rester assise dans son coin pour bouquiner. Pourtant, au premier abord, ce n'est pas ce qui saute immédiatement aux yeux lorsqu'on la croise. Il faut dire que ce n'est pas le dynamisme qui l'étouffe. Allez savoir, la crise d'adolescence peut-être ? Ou peut-être pas. Pour simplifier la chose, disons que c'est un peu comme s'il y avait deux Ian différentes : au repos et en mouvement.

Ian au repos, c'est une fille comme une autre, à ceci près qu'elle n'est pas particulièrement expressive. Elle se contente de rester dans son coin, et de regarder au loin, comme pour se donner un air mystérieux. C'est le genre de fille posée qui ne s'exprime pas beaucoup, le genre que certains qualifieraient de « cool ». Volontaire ou pas, ça laisse en général circuler pas mal de rumeurs à son sujets, plus ou moins à son avantage. Mais bon, qui n'a pas son lot de ragots sur le dos à cet âge là ? De toute façon, toute personne venant l'aborder se rendra très vite compte qu'elle est loin d'être une fille froide qui rejette tout ce qui bouge, bien au contraire, elle se laisse même très facilement approcher. Seulement, essayez d'aller vers les gens quand vous parlez pas leur langue aussi.
En clair, c'est une fille qui a l'air un peu timide – voire asociale – alors qu'elle est juste quelqu'un de posé qui a la tête ailleurs, loin de l'ennui, loin de la routine, loin de là où elle se trouve, là où se trouvera Ian en mouvement dès l'instant où les cours seront terminés. Autre détail qui pourra en perturber plus d'un une fois présentée son autre facette : elle semble être relativement maladroite et ne manquera pas de trébucher sur tout ce qui passe et de laisser tomber tout ce qu'elle touche.

Ian active, en revanche, c'est une autre paire de manche. Dès que la miss enfile une paire de rollers, monte une planche de skate, ou réalise ne serait-ce que les premières enjambées d'une course, le comportement change : les rêvasseries et l'ennui dans le regard se font brusquement balayer par la détermination, et un large sourire se décroche sur ses fines lèvres.
La jeune fille prend aussitôt une attitude confiante, dynamique, parce que c'est ce qu'elle aime, parce que c'est ce dont elle a besoin, parce que c'est dans la vitesse et l'intensité qu'elle se sent vivre. C'est pourquoi elle sera prête à prendre les risques les plus fous – et ce sans la moindre hésitation – pour maintenir cet état d'euphorie qui l'envahi chaque fois qu'elle renoue avec ces sensations, quitte à sauter vers un point situé à dix mètres en contrebas en pleine course.

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------« HISTOIRE »

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Née à Lake Havasu City, en Arizona, de parents tout deux américains. Enfin, son père est à moitié portugais, mais vous aurez comprit qu'elle n'est pas du genre à chipoter sur ce genre de détails. De toute façon, elle est rousse, sa peau reste blanche, et selon certaines sources très sérieuses du net, elle n'a pas d'âme. Pensez bien qu'elle n'a donc pas grand-chose de son côté pour prôner une quelconque origine du pays de la feijoada.
Tout ça pour dire que peu importe les origines de ses parents. Elle, est née et a grandi dans la plus belle ville de l'Arizona. Chez elle, c'est là-bas, point.

Déjà dans le ventre de sa mère, Ian était un enfant très turbulent : fallait que ça bouge. Les gens de son quartier passèrent d'ailleurs pas mal d'années à raconter à blague que déjà avant sa naissance elle était pressée de vivre. L'explication qu'ils avaient trouvé pour détendre l'atmosphère lorsqu'ils évoquaient le fait qu'elle fut un enfant prématuré. En revanche, allez savoir pourquoi ses parents lui ont donné le prénom du médecin qui s'est occupée d'elle. Non, sérieusement, un père ingénieur en on sait pas trop quoi, et il sait pas encore faire la différence entre une petite fille et un homme ?
Mais au fond, ça ne la dérangeait pas trop étant gamine d'avoir Ian en guise de prénom, ce n'est pas comme si elle rêvait de princesses réveillées par un baiser du prince charmant sur son beau cheval. Non, elle, elle préférait grimper aux arbres et jouer à la course. Une chose était sûre, c'est qu'elle était dure à tenir en place la gamine, au point que ses parents l'ont soupçonnée d'être hyperactive. Mais heureusement, les médecins l'ont juste décrite comme une enfant particulièrement turbulente.

Les parents d'Ian mirent un peu de temps à lui révéler qu'ils étaient des magiciens. Faire comprendre aux enfants l'importance de garder ce genre de chose secrète, c'est toujours un peu compliqué. Les gamins, ça dit que ça sait garder les choses pour soi, mais dans leur être, un secret c'est fait pour le partager avec quelqu'un. Curieusement, ils eurent moins de mal qu'ils ne l'imaginaient avec Ian, s'attendant dans les jours qui suivaient à un quelconque incident. Cependant, la petite semblait avoir comprit et n'était pas allé crier sur tous les toits que « son papa était le plus fort parce qu'il fait de la magie ».

La suite, vous vous en doutez : deux parents magiciens, il y a de fortes chances que l'enfant le soit aussi. C'est pourquoi ils tentèrent d'apprendre à leur fille l'art des arcanes vers l'âge de six ans, rien de bien concluant cela dit. Il fut cependant impossible pour eux à l'époque de déterminer si elle n'y parvenait pas par manque de potentiel ou par manque d'intérêt. Oui, là ou n'importe quel gamin passerait son temps à s'imaginer avoir des pouvoirs cachés et aurait hâte de les développer, Ian, elle, ne voyait qu'une chose : apprendre la magie, ça nécessite de se concentrer longtemps après avoir lu plein de bouquins. Très peu pour elle, autant aller nager dans le lac avec ses amis.

Vers l'âge de 7 ans, Ian eut la joie de devenir grande sœur. L'entente avec Elisabeth, ou Ellie comme elle l'appelle désormais, mit un peu de temps à se faire. C'est difficile de grandir avec toute l'attention de ses parents pour un jour devoir la partager avec une nouvelle venue qui sait rien faire d'autre que dormir, pleurer, péter et gazouiller. Et puis c'est quoi aussi ce truc avec les parents d'être contents de voir une couche pleine de crotte ? Ian aussi elle pouvait faire ça si elle voulait... Mais bon, elle se doutait bien que ce ne serait pas aussi glorieux aux yeux de ses parents si ça venait d'elle, alors elle s'abstint de tenter l'expérience.
A la place, elle préféra dépenser une partie de son incommensurable énergie à aider ses parents à s'occuper de sa petite sœur, histoire qu'elle grandisse plus vite pour mieux jouer avec. Naturellement, les responsabilités parvinrent à assagir Ian. Avec le temps, elle finit par être un peu plus calme au quotidien, et un peu plus mature également. Elle se mit à étudier d'avantage à l'école, obtenant des résultats moyens mais suffisants. En revanche, l'énergie qu'elle ne dépensait plus à chaque minute, elle la réservait pour le club d'athlétisme, dont elle était évidemment la membre la plus prometteuse, parvenant même à rivaliser avec les meilleures performances des garçons. Sa spécialité ? Le sprint bien évidemment. C'est d'ailleurs sa vitesse légendaire, couplée avec la tenue bleue de l'équipe de son école, qui lui valurent le surnom de Road Runner.

A 14 ans cependant, la carrière d'athlète de haut niveau d'Ian prit fin. Accusée de tricherie. Après avoir vomi ses tripes aux entraînements, subit les petits déjeuners protéinés, supporté les innombrables courbatures, on osait l'accuser de triche ? De dopage en plus ? Bien évidemment, il n'y avait aucune preuve, et ce peu importe le fait qu'elle avait fini par se lasser de compter les pots dans lesquels elle avait uriné. Mais un fait restait là : elle avait réalisé un records de course qui n'était pas humainement possible.

Banni instantanément de tous les clubs de sports, déshonorée, Ian se laissa aller à la dépression, séchant les cours pour ne plus avoir à supporter le regard accusateur des autres, traînant dans la rue pour ne pas avoir à entendre une énième fois ses parents lui dire qu'elle avait probablement dû utiliser la magie de façon inconsciente, et qu'il serait temps de commencer son apprentissage pour éviter ces incidents à l'avenir. Mais au fond, à quoi bon contrôler ça ? Ce n'est pas comme si on allait lui laisser l'occasion de gagner une compétition à la loyale de toute façon...

Alors qu'elle marchait dans la rue, la tête ailleurs, le sol sembla se dérober sous son pied, ce qui manqua de la faire tomber. Les yeux marrons de la jeune fille se baissèrent alors pour tomber sur une planche de skate. Mais qu'est-ce que ça fichait sous son pied ça ?

« Alors ? Tu comptes la rendre ou tu fais un tour avec ? »

Ian tourna son regard vers la voix qui l'avait interpellée. Une bande de jeune qui traînait également dans la rue, assis en train de discuter tandis que d'autres faisaient du roller autour. Et au milieu, un garçon étalé sur le sol. Apparemment, il avait fait une sale chute, et la planche avait continué à rouler sans lui... jusqu'à se trouver sous le pied d'Ian.

Ce groupe ne tarda pas à faire partie de ses amis après qu'elle ait fait leur connaissances. Elle s'intéressa à leurs activités, ils lui apprirent, et elle ne tarda pas à égaler leur niveau. Cependant, un jour où elle se chronométrait sur le London Bridge, une idée lui traversa l'esprit. Une idée folle.

Et si elle pouvait aller plus vite que les voitures ?

Ni une, ni deux, Ian fonça chez elle et s'empressa de demander à son père de lui apprendre les bases de la magie. Pour la première fois, elle fut une élève assidue dans le domaine. Elle parvint à maîtriser ses dons, et exploiter une bonne partie de son potentiel, non sans mal. Mais au moins, elle se sentait fin prête.

Cette nuit là, Road Runner ne s'imaginait pas qu'elle serait un jour capable de s'impatienter à nouveau comme ça. Tournant en rond sur ses rollers à l’extrémité du fameux pont où l'idée avait germé dans son esprit, s'arrêtant après le passage de chaque voiture pour scruter au loin, rageant chaque fois qu'elle apercevait les phares de la suivante. Minuit, une heure, deux heures... trois heures, quarante-sept minutes et dix-huit secondes : plus aucune voiture n'est visible et personne aux alentours. C'était le moment.

Ian s'élança, prit de la vitesse à l'aide de ses jambes, fonçant aussi vite qu'elle ne le pouvait. Puis elle commença à faire souffler le vent dans son dos, gagnant davantage de vitesse, encore, plus fort, toujours plus vite. Elle continua d'augmenter la force du vent, mais ce n'était plus assez, l'air qu'elle se prenait en plein visage la ralentissait malgré tout en plus de l'aveugler. Qu'à cela ne tienne, il lui suffisait de l'écarter. Sa vitesse monta prodigieusement en une brusque accélération, au point qu'elle sentit son cœur se lever dans la poitrine. Elle était submergé par cette sensation, incapable sur le coup de trouver les mots pour décrire un tel phénomène.

Exaltant, c'était exaltant.

Road Runner mit près d'un tiers de la longueur du pont à s'arrêter après cela, après n'avoir pourtant profité de sa vitesse de pointe que deux secondes à peine, les deux secondes jusqu'alors les plus belles de sa vie. Elle ne pu retenir un immense cri de joie en regardant cette immense ligne droite qu'elle venait de franchir en l'espace de quelques secondes à peine.

Elle voulait revivre ça.
Elle voulait partager ça.
Il fallait que d'autres vivent cette sensation !

Une fraîche nuit de début d'automne. Road Runner a 16 ans désormais et se tient au bout du London Bridge avec sa nouvelle bande : un petit groupe de magiciens qu'elle a fini par dégoter et avec qui elle a lancé un tout nouveau type de compétition : le Magic Street Riding. Le concept est assez simple : c'est la même chose que tous les sports de rue, sauf que la magie est autorisée pour augmenter ses compétences, qu'il s'agisse de sauter plus haut, de grimper plus vite, ou de faire de plus belles figures. Et cette nuit, c'était l'épreuve favorite d'Ian : le sprint.

Les jeunes rigolent, s'organisent, se provoquent pour le spectacle pendant que ceux qui ne participent pas prennent les paris. Évidement, Ian est la favorite, elle n'a jamais perdu à cette épreuve. Le signal va bientôt être donné, elle se met en position, puis jette un œil au participant juste à côté d'elle. Romero, aussi appelé Speedy Gonzales, par simple esprit de rivalité avec elle. Son plus grand challenger, et également le garçon sur qui elle a des vues. Lui, il est sur une planche, et c'est un mage de feu. Un adversaire redoutable en terme de vitesse pure.

« Tu te montres après ce que je t'ai mis la dernière fois ? C'est un passe-temps de te faire humilier ?
- On reparlera d'humiliation quand tu me verras au bout du pont alors que t'en sera qu'à la moitié.
- Oh, par "au bout" tu voulais dire celui où on se trouve ? Effectivement, vu le départ que je vais te mettre, j'aurai franchi la moitié du pont quand tu seras encore au début.
- Tu vas me faire croire que t'as encore un nouveau truc cette semaine ?
- Tout ce que je peux te dire Speedy, c'est de pas chercher à me suivre de trop prêt, tu risques de casser une de tes petites pattes. »

Le signal fut lancé. Des flammes fusèrent de la planche de Romero, mais également des mains d'Ian. A la surprise de tout le monde, elle venait de créer deux petites explosions afin de prendre un départ sur les chapeaux de roues. Road Runner ne regarda cependant pas derrière elle, ni même à côté, pour savoir si Romero la talonnait. Elle devait à tout prix conserver sa position. Aujourd'hui, elle avait un record à battre. Aujourd'hui, elle rentrait dans l'histoire.

Aujourd'hui, elle franchirait le mur du son.

Mêlant magie de vent et de feu, Ian mit tout en œuvre pour réduire au maximum la résistance de l'air tout en produisant une accélération constante. Les roues de ses rollers, malgré les modifications qu'elle avait apportée, étaient de plus en plus violente, elle avait de plus en plus de mal à écarter l'air qui lui arrivait dessus. C'était comme si elle essayait de passer une paroi de force, et s’enfonçait peu à peu à l'intérieur.
Le pont était fini, mais la ligne droite continuait sur une bonne distance. Ian ne s'arrêta pas, elle sentait qu'elle y était presque... Sa course à elle n'était pas terminée.

Soudain, des phares.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Ian fut de nouveau aveuglée par une lumière. Après un léger temps d'adaptation, elle reconnu les néons de l’hôpital. Elle était venue assez souvent au cours de ces deux dernières années pour les reconnaître entre milles.
Elle tourna la tête. Ses parents étaient en vive conversation avec d'étranges personnes. Les souvenirs qu'elle avait des événements qui suivirent étaient un peu nébuleux. Il faut dire qu'elle n'avait pas trop envie de s'en rappeler.

Après tout, qu'est-ce que ça peut lui faire qu'une police venue d'un autre monde soit venue les mettre en garde parce que ses actions ont manqué de révéler l'existence de la magie ?
Et puis, ce n'est pas comme si elle ne savait pas que c'était une voiture de police qui avait déboulé du carrefour, et qu'elle était venue à cause des plaintes du voisinage sur le bruit qu'ils faisaient.
En plus, elle le savait déjà, au fond, qu'elle avait évité la voiture de justesse et amorti sa chute avec sa magie, sinon elle ne serait pas là pour écouter ses amis lui raconter ces événements.
Ce n'est pas non plus comme si elle souhaitait se souvenir du moindre détail de l'enterrement de Romero non plus.
Ni même entendre sa mère lui crier que c'était de sa faute.
Elle lui avait pourtant dit de ne pas le suivre, non ?
C'est pas non plus un souvenir très agréable de voir sa petite sœur pleurer parce qu'on se fait envoyer en pension à l'autre bout du monde.