Il pleut, il mouille ... [Libre'w.]

Du haut des toits, on pouvait apercevoir des groupes d'élèves courir pour aller s'abriter de cette pluie dont Mahora était victime depuis ce matin. Presque tout le monde avait un parapluie, et cherchaient un endroit pour se cacher, autant de cette pluie incessante que des éclairs qui se rabattaient sur l'endroit. Le ciel normalement bleu était couvert de nuages gris, et était plutôt triste à regarder.

Pourtant, sur le bord des toits, une jeune fille ne se cachait pas de la pluie. Ses cheveux bleus, qui lui tombaient devant le visage, étaient trempés. Ses vêtements aussi, bien qu'elle en portait peu, étaient trempés. C'était à peine le T-shirt blanc de l'uniforme de Mahora, avec la jupe bordeaux à carreaux qui allait avec. Les mains tendues en avant, peut-être pour attraper le plus de goûtes possibles, et les fixait. Elle fixait les goûtes couler le long de ses bras, l'air perdue dans ses pensées. Elle leva finalement la tête, pour fixer un peu le ciel, et soupira. Dans sa tête, les idées se bousculaient, l'air de rien. Elle réfléchissait à tout et n'importe quoi, limite si elle déprimait pas. Remarque, ce n'est point étonnant de sa part.

Elle secoua finalement et vivement la tête, puis baissa la tête pour regarder les élèves qui couraient. Il en restait bien moins, maintenant. Quelques couples qui, sous leurs parapluies, ne se bousculaient pas et prenaient leurs temps. Une seule envie passait dans la tête de la jeune fille à ce moment; les faires disparaître de sa vue, d'effacer toute trace de leur existence, pour qu'ils aillent "manifester leur amour" loin de ceux qui en ont rien à battre. Cependant, elle ne le fit pas, pour une fois. L'identitée de cette personne était simple à deviner, maintenant. Médusa Hopper, qui comme d'habitude, était horriblement différente des autres. C'est à ce moment que Bakémono-chan baissa la tête pour remarquer l'état de son chandail, trempé, moulant maintenant ses formes inexistantes. (Haha ... Ecchi?) Tss ... Stupide uniforme.

En bas, au milieu des autres, passait un grand parapluie blanc. Oh, on ne pouvait pas voir grand'chose de la personne qui était en dessous. Juste des chaussures d'un commun presque affligeant qui s'amusaient en plus à tracer des petites vagues sur le passage. Un pas assez lourd, mais léger en même temps. Et les caisses, accrochée devant elle, comme d'habitude, qu'elle protégeait pourtant du mieux qu'elle pouvait.
...
Le grand parapluie blanc s'arrêta soudain. Étonnant, quand on sait qu'il est difficile de voir plus haut que soi sous un parapluie. Mais Satsuki venait de sentir une présence. Des sentiments qui émanaient de quelqu'un. Elle leva les yeux pour apercevoir, à travers la toile de son parapluie blanc, la silhouette et les pâles couleurs.
Mé—du-chan.
D'un geste de l'épaule, elle redressa son parapluie derrière son visage, dans son dos. Vue de derrière, elle devait presque être comique, comme ça. Elle considéra la jeune fille assise sur le toit avec un regard de grande soeur, puis finit par dire, sur un ton de gentil reproche :
Tu vas attraper un rhume si tu restes là sous la pluie.

Erf ... Cet uniforme était déjà tout mouillé... Bon, tant pis. Médusa attrapa la veste qui, elle aussi, était trempée, et qui traînait à côté d'elle et l'enfila. C'est alors qu'elle entendit une voix familière lui adresser la parole. Elle sursauta, puis chercha la source. Ce ne fut pas très long d'ailleurs. Elle venait d'apercevoir le parapluie de Satsuki, ainsi que Satsuki elle même. En écoutant bien ses paroles, Médusa soupira.

- J'ai pas froid ...

Contrairement à des élèves plus humains comme ... Len?, Médusa arrivait à tenir longtemps sous la pluie, tant qu'elle restait pas trop longtemps dehors, limite qu'elle avait bien sûr dépassé aujourd'hui. Actuellement, oui, elle avait froid, et se retenait pour pas éternuer.

- ... Mais j'aime la vue d'ici ...

Même si tu n'as pas froid... Ça n'empêche que tu es toute trempée. Tu vas être malade...
Satsuki ne pouvait quand même pas monter là haut non plus. Ce n'était ni prudent, ni possible d'ailleurs. Alors, consciencieusement, elle reprit son parapluie en main, et le referma. Même replié, l'objet était imposant.
Hoy.
Et, d'un geste vif, Satsuki lança son parapluie en direction de Médusa. Le grand projectile blanc partit en l'air en tournant sur lui-même.
Attrape!

- Eh? ...

À la dernière seconde, Médusa attrapa le parapluie. Elle regarda un instant sa "Oneechan", puis le parapluie. Elle soupira à nouveau. Maintenant, c'est Satsuki qui va avoir froid ... Gardant le parapluie fermé, elle sauta dans un des arbres qui ne semblait pas être très loin d'où elle était, puis par terre. Elle s'approcha donc de Satsuki, puis ouvrit le parapluie.

- Peut-être, mais maintenant, c'est toi qui va avoir froid.

Elle se leva sur la pointe des pieds, pour mettre le parapluie en haut de la tête de Satsuki. Bien sûr, Médusa est plus petite que Satsuki, Normal puisqu'elle est la plus petite de sa classe, bien qu'était l'aînée.

[C'est court, gomen...]

Satsuki considéra Médusa un instant, faire son petit manège, avant de sourire pour elle-même.
...Elle est mignonne.^^
Elle secoua ensuite un instant sa main devant elle avec un sourire un peu gêné. Ce n'était pas d'elle que Médu-chan devait s'inquièter, mais de sa propre personne... Et elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle ne pouvait pas répondre ça du tac au tac. Ça devait être différent...
...Ne t'en fais pas pour moi, je peux rentrer en courant.. Je ne suis pas loin! En revanche, toi, si tu restes ici, tu auras plus besoin de ça que moi...

- Non, je crois que je vais rentrer ...

Médusa regarda le toit un instant, puis le ciel, et finalement l'école Mahora. Cette école chiante remplie d'humain où elle vivait depuis presque 2 ans maintenant... Ainsi que l'école où elle avait rencontré Len(*SBAF*), Satsuki, et compagnie. La jeune "Fille" fit donc quelques pas en direction de l'école en poussant un autre petit soupire presque inaudible.

- De toute façon, j'ai pas grand chose à faire ici ... Je peux pas lire dehors avec un temps comme ça.

Le tonnerre gronda à nouveau, faisant sursauter quelques élèves, bien que Médusa resta marbre, autant de l'intérieur que de l'extérieur.

Satsuki leva simplement les yeux avec simplicité. Elle aussi était très calme, de nature. Les yeux en grains de riz, elle fixa le ciel un instant. Elle avait repris dans sa main le parapluie, à présent.
...Mmh, ça se gâte. Ça doit être à cause de ce beau temps auquel on a eu droit ses derniers jours.
Pour elle, pas de problème, elle savait où elle devait se rendre et dans quel but, mais Médu-chan, elle l'ignorait. Elle la connaissait comme une fille qui aimait aller au hasard... Mais qui savait ce qu'elle faisait, elle ne pouvait pas le nier. Par réflexe, cependant, elle tenait toujours le parapluie au-dessus de la tête de son amie, comme par peur. Ses vêtements étaient trempés et Satsuki s'inquiétait à présent pour sa santé... Lui faisant soudain signe de l'attendre, elle sortit de sa boîte un nikuman encore tout chaud qu'elle tendit à Médusa, avant de reprendre son parapluie dans une position correcte.
Et toi... Ça va aller?

- Ah? Arigato ... Itadakimasu ...

Médusa prit le Nikuman d'une main, ses mains maintenant libèrées puisqu'elle avait rendu le parapluie à Satsuki. Elle en prit une bouchée, avant de tourner la tête vers la cuisinière, qui venait de lui poser une question.

- "Ça va aller?"? Hai ... Je crois que je vais aller dans ma chambre, même si j'aurais préfèré passer à l'Île Bibliothèque avant, je crains que ce soit impossible.

Oui, oui, il lui arrivait d'aller dans sa chambre, de temps à autre, bien qu'elle n'aimait pas trop sa colocataire, qu'elle trouvait trop humaine à son goût.

Je t'y accompagne, si tu veux... J'ai le temps, moi.
Satsuki s'était tournée vers Médusa en haussant les épaules, d'un air simple, comme elle ne faisait après tout que dire une chose tout à fait logique. Elle avait fini son travail. Tout ce qu'elle voulait, à présent, c'était faire un peu d'heures sup' à la cuisine de Mahora, mais après tout, elle n'était pas pressée.
Et nous n'avons qu'un parapluie... Je ne vais quand même pas te laisser là... D'autant que moi aussi, je pourrais prendre des livres de cuisine là-bas. Et peut-être quelques livres sur la magie, aussi... Il faut que je me documente, d'abord, si je veux m'entraîner.
Elle haussa de nouveau les épaules en souriant. C'est vrai, après tout, qu'elle possédait avec elle la petite baguette de débutant d'Evangeline... Et qu'elle s'entraînait un peu, quand le goût l'y prenait. Si elle progressait, elle en était toujours à un niveau assez médiocre... Et son accent latin laissait encore à désirer.
Ah, et des livres en latin, aussi. Je dois m'entraîner à la prononciation...

- Ah?

Médusa regardait maintenant Satsuki, limite si son regard ne ressemblait pas à celui d'un gamin ayant trouvé quelque chose qui, d'après lui, était très important. Pour faire clair, limite si elle regardait pas Satsuki comme ça: affraid

.(XD) Il faut dire que l'Île Bibliothèque est son endroit préféré dans tout l'école, ainsi que le seul qu'elle aime plus ou moins, d'ailleurs. C'est un endroit où elle peut lire seule, sans se faire déranger par des humains un peu trop énervants à son goût, bien qu'il y en a toujours pour gâcher sa journée.

- Hontou? Hontouni hontou?

Soudain changement de personnalité? Non ... C'est pourquoi Médusa secoua finalement la tête, rapidement, en s'inclinant, puis en s'excusant de son comportement étrange et inhabituel.

Satsuki, sur le coup, ne put s'empêcher de rire, tant cette attitude chez Médusa la surprenait. Du coup, avec un grand sourire amusé, elle frotta un instant la tête de Médusa du plat de la main, avant de rire à nouveau.
Eh bien! L'idée a l'air de te plaire, à ce que je vois!
Et en secret, la jeune cuisinière était en réalité ravie d'avoir fait plaisir à Médusa. Et elle n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Si ça lui faisait plaisir, elle n'y voyait elle-même aucun inconvénient! Après tout, faire plaisir aux autres était son but dans la vie, non?
Hai! Bien sûr qu'on y va!
Et elle fit volte-face en direction de la bibliothèque, se tournant vers Médu-chan d'un air motivé.
Saa, ikamashou?

Lorsque Satsuki lui frotta la tête, Médusa ne pu s'empècher de rougir, en baissant sa tête. Elle la releva finalement, quand sa grande soeur retira sa main, en lançant un petit "Haï!" plus ou moins enthousiasme, avant de se tourner vers l'île bibliothèque, en commençant à marcher. Satsuki était vraiment une fille gentille, voir trop gentille pour s'occuper de Médusa ainsi, qui elle même trouvait qu'elle ne méritait pas tant d'attention de la part de la cuisinière.

Médu-chan avançait plutôt lentement, tout en suivant le rythme de celle qui l'accompagnait. Après tout, elle lui devait bien ça. Médusa n'allait pas courir pour s'y rendre, alors que sa Oneechan se proposait pour venir avec elle, ça aurait été idiot, et stupide ... Ah, merde, deux synonymes. Enfin bref. Tout ça pour dire qu'elle marchait, sous le parapluie, en tordant le bas de sa veste pour en enlever le peu d'eau qui restait. Effectivement, sa veste avait séché plutôt vite.

Heh...
Satsuki s'était tournée vers Médusa en souriant un peu, amusée de nouveau. Elle ressentait une gêne émanant de la jeune fille... Mais venant d'elle, ça ne l'étonnait pas tant que ça... Évidemment, elle n'en savait pas vraiment la cause. Il est vrai que si Satsuki était gentille, et énergique quand elle le voulait, elle marchait lentement, et conservait cette nonchalance naturelle qu'elle semblait pourtant ne pas remarquer. Elle regarda Médusa prendre considération de ses vêtements.
Euh... Ça va aller pour ta veste? Elle n'est pas trop trempée?

- Hai, Daijoubu ...

Médusa hocha la tête, comme pour approuver ses dires, puis lâcha sa veste. Elle regardait encore et toujours devant elle, comme si de rien n'était. Elle marchait au même rythme que Satsuki, de toute façon, elle n'avait pas trop le choix. Si elle sortait d'en dessous du parapluie, sa Oneechan allait encore dire qu'elle allait attraper froid, et donc, tomber malade. Bien sûr, Médusa n'y croyait pas trop, puisqu'elle tombait rarement malade. Bien qu'elle savait que, pour les humains, c'était important de rester en santé, elle s'en fichait complètement, tant que ça n'impliquait pas la santé de Len, bien sûr.