C'est trop haut ... [LIBRE]

L'île bibliothèque ... Quel endroit tranquille. L'endroit rêvé pour les études, mais aussi pour les amateurs de livre. Il y avait d'innombrables étagères, la plupart étaient très hautes, et comportaient beaucoup de livres. Ils étaient tous classés par catégorie, heureusement, puisque ça facilite la tâche à ceux qui cherchent un livre bien précis ou encore à ceux qui font le rangement. En cette matinée tardive, de nombreux élèves étaient présents sur les lieux. Plusieurs étaient venus ici pour réviser leurs devoirs à la dernière minute, tout en mangeant, en attendant que la pose déjeuné soit terminée. De nombreuses tables mises à la disposition des élèves étaient remplies par des groupes d'amis. On pouvait aussi voir des lecteurs solitaires, qui étaient seuls à leur table avec une pile de livre, d'autres qui étudiaient en solo ...

Du côté des livres classés comme étant plus « scientifique » que les livres fournis pour aller en cours, on pouvait voir une petite jeune fille d'à peu près un mètre trente-huit, debout sur la pointe des pieds, la main bien haute dans les airs. Elle semblait essayer d'attraper un livre, mais ce dernier était un peu trop haut pour elle. D'ailleurs, cette idée, je parle bien de celle d'être trop petite pour atteindre ce fameux livre, ne semblait pas du tout lui plaire. Une mine ennuyée était présente sur son visage blême, alors qu'elle essayait vainement de tendre la main de plus en plus haut. Il ne lui manquait pas tant de centimètres que ça, au moins une bonne dizaine, et c'est ce qui l'enrageait plus que tout.

La petite Médusa poussa un long soupire, alors que ses joues blanches avaient prit une teinte rosée, elle avait abaissé son bras, puis avait laissé ses talons toucher le sol à nouveau. Croisant les bras en fermant les yeux le temps de se calmer, elle poussa un très léger grognement. Elle inspira profondément, puis expira par la suite. C'était ennuyant. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si petite?! C'est tellement désagréable, en plus, elle n'oserait jamais demander consciemment de l'aide à un inconnu, c'était beaucoup trop difficile ... C'était pas la première fois que sa très petite taille lui posait problème, il faut dire qu'elle ne faisait pas vraiment la taille d'une jeune fille achevant son collège, mais plutôt d'une écolière de primaire. Y'a à peu près que son style vestimentaire qui fait plus "mature" ... Sans compter la couleur extravagante de ses cheveux. Du rose. En plus de ça, ils étaient coupés d'une façon plutôt étrange. Sa frange était très irrégulière, sans compter que ses cheveux étaient très courts pour une "fille". Au final, avec son torse si plat et sa coupe garçonne, allez savoir si c'est vraiment une fille!

Elle ne mit pas bien longtemps avant de remonter sur la pointe des pieds, et essayer d'attraper ce fameux livre ... Toujours en vain, elle était trop petite pour arriver à l'atteindre.

Sou ka...

Facilement, l'autre jeune fille avait réussi à l'attraper. Qui était-elle et qu'est-ce qu'elle foutait là? Hi no kerai... Évidemment, la petite poupée et sa maîtresse la fée du feu traînaient dans la bibliothèque depuis un bon moment. Des jours, peut-être. On ne savait pas depuis quand Satsuki avait fait une bêtise en tentant un ardescat, qui avait on-ne-saurait-expliquer-comment fait survenir de sa dimension parallèle différente du monde humain la fée qui l'avait déjà possédée auparavant. Satsuki avait toujours eu des bugs avec son ardescat de toutes façons. En l'occurence la jeune fille était remontée des profondeurs du lieu, alors que la créature qui la possédait restait sans arrêt en arrière. Pour l'instant impossible de savoir où elle se trouvait. Il n'y avait que Satsuki, ou plutôt la marionette Satsuki, qui tendait à présent son livre à Médusa avec un sourire arrogant.

Saa... C'est bien ce que tu voulais, nee? Mahoutsukai...

Sa voix aussi avait une pointe d'arrogance. D'orgueil aussi, disons. Satsuki parlait pour la fée. Elle avait encore cette tenue extrèmement bizarre qui ne faisait franchement pas dans la discrétion. De toutes façons la fée avait beau être sournoise au point de posséder des personnes pour attaquer leurs propres amis, elle n'était pas très douée en matière de délicatesse. Ce qui faisait qu'on savait forcément ses intentions. Qui étaient toujours les mêmes... Faire la peau aux magiciens venus de la dimension étrangère. Ça, les quelques personnes qui avaient rencontré Hi no kerai le savaient.

Je crois que je te connais déjà... Non?

"Umh", fut la première réponse de Médusa, qui avait seulement récupéré son livre après que Satsuki ait terminé de parler, et on peut dire qu'elle l'avait même carrément enlevé de ses mains. Avec un air énervé digne ... bah, d'elle-même, elle avait détourné la tête, en lâchant un petit « merci » au passage. Son regard se retourna donc à nouveau vers Satsuki, ou plutôt, Hi no kerai. La Satsuki qu'elle connait ne porterait sûrement pas de tels vêtements. En privé, peut-être, mais dans une bibliothèque, où tout le monde pouvait la voir ... Ça faisait un peu abusé. C'est quand même pas un bal costumé là, c'est une pause entre deux cours.

- "Mahoutsukai" n'est pas un mot approprié pour me décrire. J'ai bien peur que tu te trompe de personne.

Arrogance, quand tu nous tiens ... C'était pas nouveau d'aujourd'hui, Médusa n'aimait pas être comparée aux autres, donc l'excuse d'aujourd'hui pour prouver qu'elle n'est pas "Magicienne" est qu'elle est bel et bien née dans cette dimension, et qu'elle n'a jamais étudié la magie. Pour une fois, elle ne mentait pas. L'hypocrite qu'elle est avait ravalé ses mensonges pour cette minute actuelle, pour faire place à une mine drôlement plus sérieuse que celle qu'elle faisait habituellement. Il faut dire que voir Satsuki dans cet état ne lui faisait pas trop plaisir, mais rire de cette fameuse petite fée de feu était une activité dont la Médusa de nos jours ne se privera pas.

- Je crois qu'on se connait, effectivement ... Quels souvenirs ennuyant quand on y pense.

Hai.

Hi no kerai avait ponctué ses paroles d'un geste sec grâce auquel elle avait donné un bon coup dans le bois du meuble du tranchant de sa hache, le plantant net, et faisant s'ébranler l'imposante bibliothèque et tous les livres à l'intérieur. La fée n'était vraiment pas fute-fute. Enfin, il fallait dire qu'elle voulait faire simplement dans la boucherie, pas dans la délicatesse... Et que le cerveau humain était une chose dont elle ne s'était pas souvent servie. Dont elle n'avait pas souvent l'occasion de se servir. Sauf dans ce genre de cas qui se présentait au petit hasard de la providence. Rarement.

...Surtout par le fait qu'à chaque fois j'ai été renvoyée dans mes buts... Vraiment pénible, vraiment, nee. J'aimerais une revanche... D'accord? Mahoutsukai.

Ce mot, la fée y tenait, puisque c'était bien sa cible. "Mahoutsukai, mahoutsukai... Sudeki kowasu?" Mahoutsukai en tous genres, mahoutsukai puissants ou moins, on ignorait même pourquoi au juste, et c'est ça le plus stupide, mais c'était comme ça. Et Satsuki servait tout bonnement d'arme. Tout ce dont la fée avait besoin de plus c'était un corps. La haine, les pensées, elle en avait bien assez. Or Satsuki avait des mouvements bien plus vifs qu'au demeurant, un regard plus perçant, et évidemment une tenue qu'elle ne porterait jamais dans son état normal, bref elle était méconnaissable.

Je ne peux pas me tromper de personne, c'est tout à fait impossible. Tu es un Mahoutsukai. Et moi, je n'aime pas les Mahoutsukai. Alors, quoi?

Hi no kerai arracha d'un geste vif la hache bien enfoncée dans le bois, ne laissant transparaître presque aucun effort, et la fit tourner, un seul tour dans sa main. Elle regardait Médusa de ce regard provocant qu'avait la fée elle-même, toujours et en tout lieu.

Pour le peu que je te connais tu n'es pas du genre à t'enfuir en courant pour te cacher... N'est-ce pas?

Avec une mine ennuyée, ennuyée d'être insultée de la sorte, Médusa plissa les sourcils. En prenant une grande inspiration, elle leva un doigt en l'air. La hache que Hi no kerai avait empoigné d'un geste sec ne semblait même pas l'avoir effrayé, puis qu'elle remuait maintenant ses doigts, comme si elle comptait dessus. Le rythme avec lequel elle "comptait" sur ses doigts devenait plus rapide au fur et à mesure qu'elle continuait de parler, avec un ton impassible, mais drôlement sérieux.

- Un magicien est un apprenti magicien ayant terminé ses études de magies, ce qui fait qu'ils possèdent donc leur bases, et qu'ils sont capable de lancer des sorts, mais dépendent de leur artéfact, et de leur clé d'activation ... Cependant, pour avoir le titre de Magicien, il faut bien avoir terminé ses études de magies, non? Comme j'ai jamais étudié la magie, je crois pas pouvoir être nommé « Magicien » ... Quoi que, un magicien peut être considéré comme tel sans avoir terminé ses études ... Mais seulement par les idiots ... Ah, je sais, t'es peut-être un idiot!

Après avoir terminé sa dernière phrase, Médusa avait fermé tout ses doigts, sauf son index. Pointant de façon hostile son doigt, en mettant fin à sa phrase, en direction du visage de Satsuki, ou plus précisément, elle pointait son regard anormalement perçant. Après un silence de la part de Médusa, elle abaissa son doigt, qu'elle plaça sous son menton, avec un air naïf peu commun de sa part.

- Tenshi-Satsuki se met à attaquer des gens, un monstre comme moi en l'occurence. Ça fait d'elle un monstre, n'est-ce pas?

Retirant son doigt de sur son menton, Médusa fit un grand sourire, un sourire cruel. Elle fit un grand pas en arrière, qui ressemblait à un bond assez long. Elle déposa son livre sur une des tables près d'elle. Redressant la tête, la jeune fille fixait maintenant Satsuki. L'air drôlement calme, contrairement à d'habitude. Après tout, cette fille est incompréhensible, inutile d'essayer de comprendre son comportement actuel.

Ça n'a pas d'importance. De toutes façons, elle est un mahoutsukai, elle devra bien finir par mourir elle aussi...

Bon, d'accord, avouons-le directement, cette fée était ridicule. Son comportement était ridicule, son ambition itou. Évidemment, avec une guerrière qui ne savait même pas maîtriser correctement le feu, comme seule arme, éradiquer les magiciens sur son passage paraissait tout aussi brut que con. Mais cette idiote de fée y croyait, et se cachait lâchement.

De toutes façons je ne suis pas là... Tu ne me vois pas... Alors tu seras bien obligée de te battre et de porter des coups à cette fille sauf si tu me trouves... Et tu ne la détestes pas cette fille, pas vrai?

La fée sembla alors irritée par ce doigt que Médusa pointait vers elle. Elle tendit sa main armée de la hache en direction de ce même doigt par le même geste, le bras bien tendu, et murmura des paroles à peine audibles et en tout cas incompréhensibles. Évidemment, une personne qui s'autoproclame ennemi des magiciens se refuse à utiliser les formules en latin. Résultat, le bord de la manche de Médusa prit feu en cercle, chose juste censée impressionner, mais qui s'avérait dangereux dans un endroit tel qu'une bibliothèque pleine de livres inflammables. La fée n'était vraiment pas futée. Et voilà comment elle se vengeait d'un acte trop impertinent à son goût. Brillant, n'est-ce pas? Lâche, couarde, indélicate et idiote. Cette créature inhumaine avait tout pour plaire, vraiment. Et de plus elle semblait ne pas se prendre pour de la merde, chose plutôt exagérée dans son cas où elle ne pouvait pas trop se permettre ce genre de choses. Mégalomane en somme.

...Je n'aime pas quand on me pointe du doigt ainsi. Quand on pointe l'un de mes corps du doigt ainsi.

SON corps...? V'là autre chose.--"

La petite fée, ou plutôt, le corps de Satsuki avait prononcé quelques paroles peu audibles, et incompréhensible. Ça devait être une des nombreuses langues inconnues des gens. Une flamme s'était allumée sur le bout de la longue manche de la veste de Médusa. Son sourire s'allongea. Alors que quelqu'un de normal aurait paniqué et tenté de l'éteindre, Médusa, elle, l'avait rapproché encore plus de son visage. Après quoi, elle avait soufflé dessus. La flamme s'était prolongé en direction de Satsuki, lâchant la manche de Médusa pour une raison quelconque, puis avait disparut à mi-chemin, comme si on l'avait éteint. Ce qui restait de la manche, au moins le ¾ puisque le sort était apparemment seulement fait pour impressionner, était en bon état, sauf pour le bout, qui avait laissé de la cendre sur le poignet de Médusa, et par terre. Elle souffla sur la cendre qui était restée sur son poignet. Cette dernière entâma une lente chute gracieuse vers le sol ... Comme si on laissait tomber une feuille, mais une petite feuille ... Hn.

- Jolie flamme ... M'enfin bon, si tu souhaite vraiment te battre, je m'en tape un peu moi.

La tête de Médusa balançait de l'avant vers l'arrière, puis sur les côtés, provoquant de nombreux bruits désagréables identique à ceux produits lorsqu'on craque ses jointures, mais en plus lourd. Ces bruits s'arrêtèrent lorsque sa tête fut remise en position plus ou moins normale, le regard rivé sur le sol. Elle redressa sa tête, bien qu'elle restait inclinée légèrement vers la gauche, avec un drôle de sourire ... Un grand sourire, sadique sur les bords.

- Parce qu'après tout, tu m'as provoqué.

Une provocation réciproque, alors... Nee?

Hi no kerai, en disant cela, imita alors le geste de Médusa à son égard quelques secondes avant. Elle la pointa du doigt de la même manière que la jeune "fille" l'avait fait avant, avec un sourire en coin. "Pour qu'elle sache ce que ça fait", peut-être. Mais de toutes façons elle se sentait déjà provoquée, c'était quelque chose pour la conscience de la créature, non?

Deha... Dans ce cas...

La fée était toujours planquée quelque part entre les meubles. À quel étage? On n'en savait plus rien maintenant. La lâche se planquait en utilisant le corps de la pauvre Sacchan comme arme et comme bouclier à la fois. Alors dans l'esprit possédé de Satsuki, le mécanisme se déclencha. Ce fut le signal. Jamais Satsuki n'aurait osé attaquer personne, et à plus forte raison l'une de ses amies. Et pourtant c'est ce qu'elle se retrouva à faire. La jeune arme vivante donna une impulsion sur ses deux jambes avant de sauter, la hache en arrière, ce qui n'était en fait que pour mieux la renvoyer en avant pour frapper Médusa là où ça faisait mal, la trancher violemment de quelque part, où ça venait, qu'à cela ne tienne du moment que ça mourait. Et tandis qu'elle poursuivait son bond vers sa cible, elle posa sa question mesquine avec du rire dans la voix.

...Tu n'hésiterais pas à tuer cette fille pour sauver ta vie, nee, Mahoutsukai?

La hache se dirigeait à une grande vitesse vers Médusa, qui l'avait vu venir, mais qui ne semblait même pas l'avoir évité. La hache avait frôlé son épaule, créant une grande entaille de laquelle tombait un liquide noir et presque opaque. Elle regarda son épaule un instant, avec un air ennuyé, prononçant quelques paroles à peine audible. Si l'on lisait sur ses lèvres, on pourrait quand même comprendre qu'elle racontait, d'une voix peu émotive, que la hache a frappé son épaule, et que c'est dommage. Oui, que c'est dommage. Elle pouvait tout de suite dire qu'elle en avait drôlement rien à battre de perdre un bras, mais bon, à croire qu'elle est trop étrange pour le dire directement. Elle venait de passer son autre main sur la plaie, recueillant un peu de ce liquide sur ses doigts. Approchant sa main de sa bouche, elle lécha un peu de ce sang. Les traits de son visage affichèrent une mine dégoûtée, alors qu'elle secouait vivement sa main pour retirer ce sang de là. " C'est pas bon ", prononça-t-elle à voix basse, au moment où Hi no kerai venait de prononcer une phrase qui provoqua un rire légèrement paranoïaque de la part de Médusa.

- C'est la meilleure ...

Essuyant une larme (de rire) qui perlait maintenant le coin de son oeil, Médusa s'arrêta de rire, en essayant tant bien que mal de supprimer ce sourire amusé de son visage, vainement. Pour des raisons inconnues de nous, narrateurs normaux, pour reprendre le terme de l'un d'entre-nous, cette simple phrase avait fait rire Médusa. Pourtant, elle est blessée, et sa blessure ne l'a même pas fait grimacer, ne serait-ce que lorsqu'elle a goûté ce liquide couleur plomb qui coule toujours de sa blessure grande ouverte. Son sourire amusé resta finalement accroché à ses lèvres, pourtant, on pouvait quand même remarquer que ce n'était pas le même genre de sourire que celui que font les jeunes filles naïves et pleines de vies ... Non, c'était vraiment beaucoup plus ironique.

- Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à foutre de mourir ? Personnellement, ça me gêne pas, sinon, j'aurais déjà sortie mon arme depuis longtemps.

Hontou?

La fée se montra alors finalement derrière Satsuki, avec ce même sourire qui nargue bien. Pendant ce temps Hi no kerai avait posé un doigt sur ses lèvres, l'air pensif. Elle était plutôt mignonne. Mignonne mais horrible.

Je ne comprends pas ça... Pour moi l'instinct de survie a toujours été quelque chose d'indispensable. Preuve en est cette jeune fille. Alors, quelqu'un qui n'a pas envie de vivre... C'est étrange.

Elle considéra l'espace d'un instant son arme tachée du sang noir de Médusa avec la même expression de curiosité pensive, avant de lâcher encore quelques mots.

C'est moins drôle... Mais ce sera plus facile.

La fée couina. Et la flamme violette s'alluma dans l'oeil de l'esclave qui avait retrouvé son sourire cruel, le même que la marionettiste incapable elle-même de parler. Pitoyable. Elle brandit alors son arme en l'air, se préparant à lancer le dernier coup. Elle donnait une nouvelle fois l'impression d'avoir toute l'énergie du monde, et ne parlait plus, mais criant, tout en tenant sa hache de ses deux bras au-dessus d'elle.

De quelle partie du corps aimerais-tu souffrir, Mahoutsukai?!

HJ: Shitto, sorry, j'ai tellement pas d'idée. =o
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- J'ai dit que je m'en fichais de mourir, mais j'ai pas dis que c'est toi qui allait me tuer, Ahou.

À peine avait-elle eu le temps de terminer sa phrase que la petite fée lui avait demandé de qu'elle partie du corps elle préférait souffrir. On pu apercevoir les joues de Médusa qui commençaient à passer au rouge, comme le reste de son visage. Visiblement vexée par la remarque, elle pointa à nouveau son index en direction de la petite fée, qui était précédemment apparue auprès de Satsuki, juste avant que la flamme mauve s'allume dans son oeil.

- Comment oses-tu utiliser ce mot ?! Tes châtiments ne sont rien par rapport à une souffrance longue et pénible ! Ta hache ne fait pas partis des trucs me faisant peur ... Haha.

Abaissant finalement sa main, elle la resserra dans le vide. Une longue épée s'était matérialisée. Longue, lourde, et noire, avec un long trait blanc au milieu. Pour accompagner la touche « surnaturel » de l'arme, il y avait une grande bouche ressortant de la lame. L'épée était certes longues, mais ce n'était que l'impression que cela donnait vu la petite taille de Médusa. La petite fille souleva son épée, plaçant la lame près de son visage. La bouche étant maintenant visible par Satsuki, elle s'ouvrit. Médusa avait prononcé quelques mots à voix basse ... " Himei Kyoumei ". L'arme poussa un long cri strident, qui ferait trembler les oreilles de n'importe quel être humain. C'était énervant, limite insupportable. Sauf pour Médusa, elle semblait le supporter, allez savoir pourquoi ... Parce que les attaques des gent font souvent pitié, et qu'ils sont rarement blessés par leurs propres attaques ... Ah, ça fait pitié tout ça.

Kono...!

La fée couina. Satsuki couina. Dans un sens proche du sens propre du terme. Ce cri strident était insupportable. Cette imbécile de créature de flammes avait cru voir en Médusa une proie facile et avait couru le risque de se montrer. Grossière erreur. Quiconque sous-estimait Médusa Hopper et osait en plus l'offenser paierait le prix fort à coup sûr.

Ce bruit est horrible! Arrête ça! Arrête, ça la déconcentre de l'action à réaliser... CESSE CE BRUIT!

La fée couinait, Satsuki couinait toujours, puis finalement la hache tomba et Satsuki aussi, pour ainsi dire. Dans les pommes. La jeune fille avait retrouvé son uniforme habituel, tandis que la fée terrifiée battait en retraite. Elle avait résisté très peu. Mais cette fille-là dégageait une sacrée aura et la fée ne faisait pas long feu. La prochaine fois elle la ferait attaquer un désarmé, ce serait mieux. Rah, quelle faiblesse, quelle avanie. Elle laissa malgré tout un petit "souvenir" derrière elle, et le sol autour de Satsuki se recouvrit d'un cercle de feu qui semblait sorti de nulle part, qui brûlait autour de lui, qui brûlait les vêtements de la jeune fille et les meubles et les livres alentours. Une bêtise. Mais une occasion pour cette petite saloperie volante si lâche qu'elle était de montrer sa rancune.

HJ Moi non pu, goumen...^^"

" Ta gueule " fut les simples mots, certes impolis, que Médusa prononça. Le bruit s'était arrêté. Elle paraissait quand même surprise, cette créature avait pas résisté longtemps ... Mais c'était tant mieux, puisque Médusa est persuadée être incapable de se battre correctement, sachant qu'elle n'a pas accès à tous ses pouvoirs. Pendant que sa personnalité arrogante et prétentieuse la pousse à se venter et à provoquer, il semblerait qu'une autre personnalité la décourage intérieurement, lui disant que vu qu'elle n'a pas une grande partie de ses pouvoirs, entamer un vrai combat serait fatal. Mais comme elle l'a précédemment précisé, la mort n'est pas grand chose pour elle : Elle est déjà morte une fois après tout, mais sait très bien que si elle périt une seconde (troisième ? *Allusion à un vieux RP*) fois, elle risque de ne pas en revenir. Qu'importe. Même si c'est fatal, elle s'en fiche. En quoi est-ce important de vivre ? Elle ne le sait pas. Cette jeune fille trouve même le fait qu'elle ait eu droit à une nouvelle chance alors que les autres périssent pour de bon est injuste. Pourquoi aurait-elle le droit à une seconde chance, qu'elle ne veut pas ? C'est une question à laquelle elle n'a jamais eu réponse, car cette jeune fille ne voit pas vraiment l'intérêt de vivre âgée.

Elle lâcha son arme, qui se dématérialisa aussitôt, en laissant une simple flaque de ce fameux liquide noir par terre. Faisant quelques pas avec ses courtes jambes, la jeune fille avait prononcé quelques phrases à voix basses. Comme quoi, après, un vent plus ou moins grand avait balayé une bonne partie des flammes, permettant à la jeune fille de se frayer un chemin vers Satsuki. Une fois assez près de cette dernière, Médusa se laissa tomber sur les genoux, non pas de manière dramatique, nous diront que c'est principalement pour ne pas faire un pas de plus. Remarquons aussi qu'elle a préféré aller voir si Satsuki allait bien plutôt que de récupérer son livre, et jouer la salope en se contentant de dégager. Faut croire que ce genre de comportement de gamine frustrée était trop demandé pour elle, qui, habituellement, n'est pas ce qui a de plus gentil.

- La Terre appelle Satsuki~ Les Nikumans refroidissent~.

Bonjour le gros mensonge ... Pour comprendre la phrase de Médusa, il faut imaginer une boîte de Nikuman quelconque, ouverte, dans laquelle repose ces petits pains fourrés à la viande que Satsuki vend généralement aux élèves avant les cours. Bien sûr, la jeune fille avait remarqué que Satsuki ne semblait pas avoir connaissance de ce qui se passait autour d'elle, mais si elle essaie pas, elle saura jamais si ça marche.='D

I... Iia yo.

Aussi étrange que cela puisse paraître de la part de Satsuki, cette dernière se réveilla plutôt brusquement. Alors qu'elle ouvrait les yeux elle eut très vite un sursaut, qui la fit se redresser brusquement et tendre le bras en avant. Ce n'était pas une affaire de Nikuman ; elle reprenait simplement là où elle s'était arrêtée avant de se faire posséder.

...Ardesc...!

Elle s'arrêta en réalisant où elle était et qui était à côté d'elle. Tiens, elle n'était pas au même endroit que tout à l'heure. Qu'est-ce qui s'était passé? Elle se le demandait bien. Elle se tourna vers la jeune fille qu'elle avait reconnue alors.

...Médu-chan... Doushite...

Elle ne savait pas vraiment par quelle question commencer. Non ; à plus forte raison elle ne savait pas s'il fallait, tout simplement, poser des questions. Elle avait mal à la tête, un peu. Se réveiller et commencer à réfléchir, c'est ce qui arrive souvent quand on reprend connaissance après un évanouissement —pourquoi? comment? qui? ou? quand?— mais ça donne mal au crâne. Soudain un détail majeur retint l'attention de Satsuki et lui fit momentanément oublier le reste de ses doutes.

Médu-chan! Mais tu saignes!

« Médu-chan! Mais tu saignes! »

- ... Ah ?..., commença-t-elle, pour continuer après un moment. Ah, oui, je saigne ...

Médusa abaissa le regard pour regarder sa blessure. Bof, du sang ... C'est pas grand chose ... Après tout, un humain perd souvent de ce liquide rougeâtre - bien que celui de Médusa est noir - ... Par le nez, par une blessure, ou d'autres raisons dans le même genre ... Perdre du sang, aux yeux de Médusa, c'est par grand chose. Sa main s'approcha de sa blessure. Touchant une, voir deux, fois sa blessure avec un air impassible, bien qu'avec une petite grimace, Médusa finit par retirer sa main et l'essuyer sur sa veste, avant de redresser le regard vers Satsuki. De toute façon, sa veste est noire, sachant qu'elle ne porte pas celle de l'école actuellement, ça risque pas de paraître énormément. Elle se contenta de hausser les épaules, avec un petit sourire « rassurant » ... Quoi que, ils parlent de sang, ça peut pas être si rassurant que ça ... La tête inclinée du côté opposé à sa blessure, les yeux fermés ... On pouvait quand même voir sur son visage qu'elle se forçait à sourire de la sorte. Oui, elle semblait carrément avoir de la difficulté à garder ce sourire intacte.

- C'est pas grand chose.

Ouvrant finaleent les yeux, en prenant un air beaucoup plus normal pour elle, Médusa ajusta sa manche, de manière à replacer le tissus correctement par dessus ses épaules, puis balaya un peu sa jupe avec ses mains. À nouveau, son regard se posa sur Satsuki. Il était évident qu'elle avait remarqué que Satsuki ne se souvenait pas de ce qui s'était passé, mais bon ... Ce n'était pas trop grave, c'était plutôt quelque chose de bien. Faisant comme si sa blessure n'était rien, Médusa continua :

- Et toi, tu vas bien ?

HJ Buon, nos messages ayant disparu, je reprends en en refaisant un autre...^^"

DJ

Ano... Oui mais...

Satsuki considéra Médusa la tête penchée sur le côté. Après tout si elle le disait... Médu-chan savait ce qu'elle faisait, c'était comme ça, et puis pour ses vêtements brûlés, on trouverait bien à se débrouiller... Elle s'ébroua un instant comme un chat comme pour reprendre ses esprits, faisant voler ses couettes. Non, de son côté rien. Aucun souvenir. Pourquoi était-elle dans ce triste état et surtout qui était le responsable?

Qu'est-ce qui s'est passé, nee? Qu'est-ce que je fais à l'étage du dessus...

Mal au crâne. C'était à force de réfléchir. Elle soupira un peu en essayant de se remettre les idées en place. Ce genre de sensation-là, elle n'était pas idiote, elle l'avait déjà connue auparavant. Elle commença à observer davantage. Il y avait eu lutte, et quelqu'un avait abîmé la bibliothèque la plus proche. Et puis Médu-chan avait souffert... Pourquoi, et qui, puisqu'il n'y avait plus personne? Elle s'était enfuie? Ç'aurait pu être une hypothèse. Mais Sacchan savait pertinemment que ce genre de perte de connaissance n'était pas anodin, et qu'il ne lui était pas familier pour rien.

Nyarh, mal au crâne...

Médu-chan, j'ai raté mon Ardescat, n'est-ce pas...? Et après j'ai tout oublié... Est-ce que c'est moi qui t'ai fait du mal?

- ... Je sais pas ce qui t'es arrivé. Vraiment pas ...

Mensonge à deux balles, il était pourtant évident qu'elle le savait, sinon, elle ne serait sûrement pas ici actuellement. D'un côté, elle ne savait vraiment pas ce que Satsuki faisait à cet étage, ni même ce qui lui était arrivé avant être possédée, mais elle savait très bien que c'est elle qui lui avait fait ça. Mais aux yeux de la jeune fille, c'est pas vraiment important. Elle s'était donc contenté d'éviter la question, en espérant que Satsuki n'y revienne pas ... Espèce de lâche ~. Médusa posa un doigt conte son menton, l'air de réfléchir un instant, puis l'abaissa à un moment. Une mine calme, une mine calme ...

- J'étais trop petit pour atteindre un livre que je voulais ... Ah ... Mon livre ...

... Une mine calme qui ne dura malheureusement que le temps d'une phrase, malheureusement. Parce qu'après cette phrase, Médusa s'était mise à regarder de tout les côtés, autour d'elle. « Petit ». Elle avait dit « Petit ». Même pas de féminin ... Tant pis, c'est pas important pour l'instant, elle ne trouve plus son livre. Son regard parcourait rapidement la pièce. Au bout d'un moment, la jeune fille poussa un soupire, puis un petit « Tant pis ... » à voix basse. Elle avait finit par l'apercevoir, plus loin, sur une table ... Mais ... C'est loin quoi. Elle ira sûrement le chercher plus tard. Dire que le but de sa recherche était ce fameux livre, et qu'au final, elle a du se taper la conversation avec quelqu'un d'autre. Cette simple idée la dégoûtait.

- ... Tout ça pour dire que je le sais pas ce qui t'es arrivé.

Oh...

Il ne fallut que peu de temps à Satsuki pour remarquer que le livre en question était parti, que Médu-chan était dépitée, et même dégoûtée. Et ce sans doute par sa faute, pour une raison qu'elle ignorait. Elle l'avait dérangée... Elle baissa donc la tête, laissant ses couettes remonter un peu et sa mèche frontale lui cacher un peu les yeux, visiblement vraiment gênée. Elle rougissait en effet un peu.

Je... Pour ton livre, je suis vraiment désolée... Je t'ai dérangée, n'est-ce pas?

Toujours aussi confuse apparemment, elle tourna la tête sur le côté vers la personne qui avait pris le livre et l'avait laissé sur la table. Au juste... Combien de temps s'était passé? Satsuki alla donc récupérer le livre assez promptement et le tendit à Médusa des deux mains, comme s'il était très lourd, ou alors comme un truc qu'on apporte sur un autel à une cérémonie. Elle n'était pas sûre que son interlocutrice veuille bien de ce livre, à présent. Mais tant pis, ça restait pour autant une façon de s'excuser.

Ko... Kore. Je ne devrais pas... Je veux dire, je devrais trouver un meilleur endroit pour m'entraîner.

Demo... Tout de même, j'aimerais bien savoir ce que j'ai fait et ce que je faisais, moi... Kore... Ma baguette... Je l'ai gardée sur moi au moins?

[HJ - Erk, mon poste est bordélique. x_x]

Satsuki semblait confuse ... Drôle de sentiment, la confusion. Médusa ne le comprenait pas vraiment. Ce sentiment semblait même avoir poussé Satsuki à aller chercher l'ouvrage sur la table, qui était quand même assez loin, puis revenir pour le tendre à Médusa, disant qu'elle devrait trouver un nouvel endroit pour s'entraîner. Ah, comme ça, elle s'entraînait ? C'est vrai que c'est pas un très bon endroit pour s'entraîner, en plus, c'est pas ce qui a de plus discret. Ça peut aussi déranger les grands lecteurs, les élèves qui étudient ... Et ça peut provoquer de grands accidents. Bref. La jeune fille restait à fixer le livre que Satsuki lui tendait, laissant quand même échapper un petit « ... Eh ? ». Pourquoi était-elle allée le chercher ? Médusa n'en savait rien, elle n'arrivait pas à comprendre. La cuisinière n'avait aucune raison de s'excuser, et encore moins d'aller chercher le livre que Médusa avait laissé traîner loin d'elle. La jeune fille prit quand même le livre, qu'elle serra contre elle en s'inclinant légèrement, prononçant un court « Arigatô » avant de se redresser. Elle redressa aussi la tête, pour pouvoir regarder Satsuki. Elle la fixa pendant un moment, avant d'incliner légèrement la tête vers la droite.

- Je comprend pas. T'as pas besoin de t'excuser.

Baissant légèrement la tête, la jeune fille libéra une de ses mains, puis montra le livre à Satsuki du doigt. Pour une fois, elle parlait d'une façon calme, pas du tout hostile. C'était sûrement quelque chose qui n'arrivait pas souvent, mais ça pouvait arriver ... Comme pendant ce genre de moments. Le genre de moment où son attitude pourrait la faire passer pour une enfant sans problème ... Bref. Après avoir pointé son livre avec son doigt, la jeune fille le leva pour pointer Satsuki, ou plus précisément, son torse, en prononçant une simple phrase. Le problème avec cette phrase, c'est que Médusa n'avait pas comprit que si elle disait ça, ça insinuait qu'elle savait sûrement ce qui s'était passé.

- C'est toi qui l'a descendu.

Moi qui...?

Satsuki considéra un instant Médu-chan qui la pointait du doigt comme une accusation. C'était loin d'être difficile quand on savait ça de comprendre ce qui s'était passé, du moins pour Satsuki, qui savait d'expérience de quoi il s'agissait. Elle avait descendu le livre, et pourtant elle n'en avait pas le moindre souvenir... C'était normal. À présent elle savait pourquoi elle se retrouvait là. Elle mima le geste d'une main qui tient une arme blanche et fut à peine surprise de se rendre compte que son cerveau reconnaissait le geste, pour l'avoir fait peu de temps auparavant. Elle considéra les marques de coups de hache sur la tranche du malheureux meuble —probablement qu'elle aurait à en payer les dégâts— et la blessure de Médusa ainsi que son uniforme brûlé.

Je vois. Donc ça signifie que je n'arrive toujours pas à me défaire de cette créature parasite, n'est-ce pas...?

En même temps, elle n'avait aucune raison vraiment, aucune solution vraiment évidente pour se défendre face au parasitisme de cette fée qui prenait son corps humain —un corps grand, fort et souple qui permet de bouger à son aise— comme une arme de combat de choix. Mais elle n'était évidemment pas pour que ça dure. Elle avait fait du dégât, et si jamais quelqu'un s'était trouvé là...? Elle l'aurait tué aussi...? Comme elle avait essayé de tuer Médusa? Car elle l'avait compris à présent.

J'ai essayé de te tuer.

Elle savait pertinemment, pour la connaître —en même temps, rares étaient ceux qui n'avaient pas à ce jour eu connaissance du KING—, que Médusa ne se serait pas laissée tuer si facilement. Néanmoins, Satsuki avait essayé de la tuer —non, la fée qui possédait Satsuki avait essayé de la tuer. Et si elle avait échoué, ce qui n'était pas vraiment pour étonner la petite cook-san, elle avait en revanche infligé du dommage à Médusa ; bien que cela ne signifie rien pour la gorgonne, elle l'avait fait.

Et... Je t'ai blessée... N'est-ce pas, Médu-chan?

- Je voulais pas dire ça ...

Médusa baissa le regard. Le bout de sa chaussure grattait le sol, alors que Médusa ne faisait que le fixer. Après quelques temps en silence, ne faisant qu'écouter le bruit de l'extrémité de sa chaussure frottant le sol d'un mouvement répétitif, elle releva la tête avec un petit sourire embarrassé, sûrement pas très sincère non plus. Elle avait aussi levé une main de manière à la passer dans ses cheveux. Elle savait que Satsuki serait sûrement troublée en apprenant ce qu'elle avait fait, donc elle n'avait pas osé le lui dire. Malgré qu'elle n'avait pas prit la peine de le dire, elle s'en fichait un peu qu'elle l'apprenne. Ce qu'elle allait faire après s'être rendue compte de ce qu'elle a fait ne la regardait pas. Ce n'était pas ses affaires. Elle espérait simplement que Satsuki évite de refaire souvent la même « erreur » ... Oui, Médusa a remarqué que la cuisinière n'aime pas particulièrement les batailles, ou, pour être plus précise, pas du tout.

- Mais on dirait bien que tu as quand même deviné.

Le faux sourire embarrassé de la gorgone disparut pour laisser place à son air impassible habituel. Elle se contenta de hausser les épaules par la suite.

- Bof, de toute façon, tu l'aurais bien su un jour ou l'autre. Personnellement, ça me dérange pas que tu m'ais blessé.

Ça devrait. Je ne sais pas si parler de ça, ça représente quelque chose d'important pour toi... J'en sais rien, mais... On n'essaie pas de tuer ses amis en les frappant avec... C'était quoi, d'ailleurs? Une espèce de couteau de boucher, non?

Au juste, elle ne s'en souvenait pas. Elle ne pouvait pas vraiment savoir. C'était intuitif, les rares souvenirs qui remontaient venaient des cellules du corps et des cinq sens et non pas du cerveau, à proprement parler. Et donc, elle ne se souvenait pas exactement de ce qu'elle avait eu dans les mains. Elle devinait un peu la forme, c'est tout.

Enfin, ça n'a pas d'importance. Il ne faut plus que je tente un ardescat en situation dangereuse, c'est tout. J'aurais pu te faire du mal. Je veux dire, je t'en ai déjà fait mais... T'en faire encore plus. Ou faire du mal à d'autres personnes, aussi. Je sais bien que ce petit parasite obéit à ses instincts, l'instinct d'inimitié et l'instinct de survie mais... Ça n'excuse pas tout.

Mouais... Il faudra que j'apprenne en priorité des sorts pour me défendre contre ce truc. Après je pourrai me concentrer là-dessus sans rien avoir à craindre. Enfin, disons... En ayant moins à craindre...

Satsuki serra les poings, posa ces poings serrés sur ses genoux et s'inclina une nouvelle fois les bras tendus dans cette position. Elle avait commis une erreur, et en ressentait bien la culpabilité. C'était une sorte d'erreur professionnelle, pouvait-on le dire ainsi je n'en sais rien, mais ça pouvait en tout cas se percevoir pareil.

C'était une imprudence de ma part, Médu-chan... Je tâcherai d'apprendre à mieux me défendre pour échapper à ça si l'occasion se présente une nouvelle fois. Ce qui est fort possible. Pour l'heure, je te demande de m'excuser pour ce que je t'ai fait. ...Même si tu dis que ça ne te dérange pas. Parce que malgré tout, c'est une faute que j'ai commise.

- C'était une hache ...

Médusa se contenta de lever une main en direction de Satsuki, puis de plier ses doigts de manière à ce qu'il n'en reste que deux, formant un V. Un « Peace ». Plutôt étonnant qu'une créature restant si loin des humains et connaissant peu de choses sur leurs habitudes tel que Médusa connaisse un genre de signe, mais il faut dire qu'avec son visage impassible, ça ne colle pas vraiment. Enfin bon, ce n'est pas la personne la plus souriante de l'école, donc on peut peut-être lui pardonner cette absence de sourire présente avec ce petit signe de doigts.

- Les erreurs de ce genre arrivent à tout le monde.

En parlant d'erreur, Médusa parlait principalement du fait que Satsuki ne semblait pas vouloir la blesser, mais qu'elle l'avait fait quand même inconsciemment. Après tout, ça arrive, même à Médusa, lorsqu'elle ne se contrôle pas, et que la folie commence à lui monter au crâne. Heureusement que ça arrive principalement la nuit : Avec les quelques vampires et démons qui traînent dehors tard, elle peut trouver quelque chose à faire pour se calmer, même si pour ça elle doit être violente ... Bien sûr, elle ne peut pas y réfléchir lorsqu'elle devient trop incontrôlable ... Mais qu'est-ce qu'elle s'en fout du moment qu'elle ne blesse pas quelqu'un qui importe pour elle ... Déjà que ce genre de personne ne sont pas nombreux.

Mmh... Une hache, hein.

C'était tout ce qu'elle avait trouvé à répondre d'abord. Puis, elle avait replié un bras le long du corps et regardait de côté avec un air embarrassé. Elle avait attrapé son autre bras au niveau du coude, de la même façon, et semblait également pensive. Quelque chose la chiffonnait, apparemment. Mais elle devait admettre que Médusa avait raison et bien raison. Elle finit par acquiescer, mais sans sourire, cette fois. Se rendant à l'évidence comme elle se répétait toujours qu'elle devait faire.

Mmh, tu as raison. Après tout, je n'ai pas choisi d'agir comme ça, et si quelqu'un d'autre s'était présenté à cette fée ç'aurait été quelqu'un d'autre.

Elle acquiesca de nouveau, comme pour confirmer ces propos-là, les siens et ceux de Médusa. C'était du vrai, du pur vrai. Il fallait qu'elle s'en donne la conviction. Elle tourna une tête déjà un peu plus convaincue vers la gorgonne, l'air d'avoir malgré tout autre chose à dire.

Ça n'empêche qu'il faudra que j'apprenne à me défendre contre ça. Je ne l'ai pas dit mais... Si j'avais appris de meilleurs sorts de défense au lieu de me concentrer sur un ardescat que je ne réussissais pas, ça ne serait peut-être pas arrivé. Nee? Il faudra que je pense à ça, et c'est en ça, peut-être, que je suis en faute.

HJ Gomen, c'est court...^^"""