Avant que la neige ne tombe. [Eva & Nana]

[Je ne sais pas si c'est libre ou PV ... *N'a pas demandé, crétine.* Bref, désolé pour le contenu spécial, finalement il n'y a que le mot de la fin qui sert à quelque chose. *Rejette toute responsabilité sur ça.*]

Le soleil se levait à peine. Les quelques éclats de lumière émanant de l'horizon se retrouvaient filtrés par tous ces grands bâtiments. La ville était étonnamment calme à six heure quarante-trois du matin. Dans le ciel décoloré, les nuages glissaient au loin, lassant tomber des centaines de milliards de larmes cristallisées. Et la neige recouvrait routes, toits et trottoirs. C'était l'hiver, définitivement. Le mois de décembre était si froid cette année, mais de là à ce qu'il se mette à neiger, beaucoup en seraient surpris.

- C'est joli ... Un murmure à peine soufflé qui venait de s'évader des lèvres de la harpie.

Une vapeur incolore avait accompagné ce murmure, comme une fumée ultra-fluide, elle s'était glissée entre ses lèvre et était morte au contacte de l'air froid. Les yeux semblables à de la citrine, elle contemplait la chute lente de la neige. Sa bouille ronde relevée vers les nuages, elle cligna des yeux une fois, puis recommença. Rabaissant finalement la face, la jeune fille semblait totalement inexpressive, comme vidée de tous sentiments. Elle qui avait arrêté sa marche en remarquant que la neige s'était mise à tomber, reprit sa marche comme si de rien était. Cela promettait d'être une journée absolument banale. Le bruit de ses pas était pratiquement inexistant, bien qu'elle fut la seule chose mobile en cette rue. Vêtue d'une cape épaisse et souples, colorées d'un marron ni trop sombre, ni trop clair, elle n'avait que faire du froid. Ce froid qu'elle détestait tant ... Pourtant la neige était si jolie ... Passant d'une rue à l'autre, traversant les routes désertes sur les passages cloutés, marchant bien au milieu des trottoirs pavés de pierres ... Quelle étrange sensation que celle de se sentir seule au monde. Comme si la terre entière s'était vidée. Un silence qui ne se terminerait jamais. Mais la rouquine ne savait quoi penser de cette situation, plongée tout d'un coup dans son plus grand mauvais rêve, la solitude extrême. Était-ce merveilleux, ou horriblement terrifiant ?

Sa marche se stoppa sur le coup. Sous sa cape pleine de noblesse, ses petites mains de poupée se serrèrent, de plus en plus fort ... Et son menton tombait avec lenteur. Quelle horreur ! Elle était seule ! Totalement seule !

- Je ... V-Veux ... Encore des murmures, saccadés et durement lâchés.

Elle marqua une courte pause. Ses poings serrés, sa tête baissée, ses mèches sauvages tombants devant ses yeux et cachant sa face ... Sa gorge se noua au même moment que sa mâchoire se contracta. Et de vive-voix, elle articula avec difficulté.

- Li ... Linoa-sama ... À ces mots, elle ouvrit grand les paupières. Relevant la tête et faisant face au ciel. Prenant une énorme inspiration, poumons et joues gonflés, elle avait l'air d'un hamster. Ouais, elle était mignonne là, en apnée. Mais aujourd'hui encore, elle était perdante. Comme chaque matin où elle était venue défier cette phobie de la solitude, elle venait de perdre. Tant pis, se disait-elle.

- J'ai faim.

Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence.

- J'ai faim !

[Uhw ... Je préfère en PV au cas où un Kikoolol vienne s'incruster. ~]

Le centre ville. Cet endroit qui d'ordinaire était bondé de monde semblait comme recouvert d'un long manteau blanc et doux. Une longue trainée de neige continuait de tomber du ciel comme des flocons de coton et personne pour observer ce spectacle. Les vacances venant de commencer, les élèves devaient sans doute être bien au chaud sous leur couette de si bon matin. De toute façon quel genre de personne humaine ou pseudo-magister se lèverait aux aurores pour regarder la neige tomber alors que les vacances débutaient. Ils devaient sans doute rêver de choses heureuses et sans réelle importante comme leur prochain projet de vacances. Avant sa transformation, la blondinette rêvait souvent de choses heureuses et de créatures fantastiques, comme dans les contes qu'elle lisait à longueur de journée. Jusqu'à ce jour où le feu et le sang avaient effacé toute sa vie de fillette naïve et insouciante. Ce jour où elle s'était transformée en monstre se nourrissant de sang humain et qu'elle avait fui le château de son enfance pour errer à travers le monde et fuir ainsi le bucher. Bref. Depuis cet instant où la jeune fille avait cessé de vieillir, elle ne rêvait plus et n'avait plus besoin de dormir. Sauf en de rares occasions durant lesquelles elle sombrait dans de terribles cauchemars.

Sa longue cape noire dans laquelle elle était enveloppée trainait sur le sol neigeux mais la blondinette n'y prêtait pas vraiment attention. De même que pour ses longs cheveux blonds qu'elle n'avait pas attaché et qui volaient dans tous les sens autour d'elle, lui fouettant le visage au passage. S'agenouillant, Evangeline regroupa un petit tas de neige se trouvant à ses pieds et en fit une boule à la surface lisse. Bien que ses mains soient gelées, elle ne semblait pas vraiment ressentir à quel point la glace pouvait être froide en ce moment. Non seulement la température de son corps avait baissé lors de sa transformation, mais depuis qu'elle avait choisit la glace et les ténèbres comme éléments de prédilection principaux, elle avait pris l'habitude de cette fraicheur. D'ailleurs, si ce n'était le bruit du vent et des flocons de neige qui tombaient sur le sol aucun bruit ne se faisait entendre. Pas un seul bruit de pas, de moteur de voiture ou des conversations dans les alentours. Rien. Juste cette neige interminable et infinie qui continuait de tomber du ciel.

« ... J'ai ... La gorge qui brûle. J'ai besoin de sang ! ...»

D'habitude, le silence et le froid étaient très appréciés chez la vampire. Mais depuis quelques jours elle n'avait pas eu l'occasion de boire une seule goutte de sang. En effet, le petit Negi était partit en vacances chez un ami à lui et toutes ces créatures sans gêne lui piquaient sans arrêt ses proies sur son territoire de chasse, à savoir l'allée des cerisiers. Evangeline aurait presque souhaité qu'un humain sorte de chez lui et se mette à la provoquer. Ça lui aurait au moins donné une bonne raison de le vider de son sang. Mais au lieu de ça, rien. Rien d'autre que ce calme constant. ~

« J'ai faim ! »

Une seconde voix féminine et un peu enfantine venait de résonner au loin. Sans comprendre pourquoi, la fillette se releva et avança dans la direction d'où provenait la voix. Une humaine ? Une magicienne ? Quelque chose d'autre ? Ou bien une simple proie qui l'appelait ? Elle n'aurait su le dire à cette distance. Mais peu lui importait. C'était comme si son instinct lui disait de se rendre dans cette direction. Peut-être que la blondinette avait rêvé après tout, mais elle voulait en avoir le cœur net.

C’était si calme, si calme que le bruit de pas dans la neige semblant être un vacarme. C’était un décor magnifique, un décor hivernal comme tout le monde aime en voir. Bien qu’il fasse froid, il n’y avait pas que l’harpie ni la vampire dehors de si bonne heure. Quelque gens était debout, préparent leurs journées ou leurs programmes entre amis. D’autre étaient debout pour autre chose, ça devait être le cas d’une presque-succube rousse. Celle-ci marchait lentement à cause de la neige, habillée d’un manteau noir-claire et d’une écharpe de même couleur, seul un foulard couvrait sa tête. Un peu de buée sortait de son écharpe, à cause de sa respiration. Les mains bien au chaud dans des gants, tenant des sacs pleins dira-t-on.

« Si la cantine laisse ça dans leur cuisine, c’est qu’ils n’en n’ont pas besoin. » Pensait la démone à voix haute, laissant un petit rire s’échapper.

Et oui, l’hiver ne fait pas la joie des commerçants. Le Cosplay Oni-bar allait mal et elle et son senpaï se débrouillaient comme ils pouvaient. Mais cessons de parler d’elle et écoutons un peu. Quelqu’un venait de briser le silence hivernal qui faisait la beauté des lieux hivernaux avec une phrase quelque peu enfantine. La pseudo-succube suivait alors la direction de la voix. Accélérant un peu, elle tenait ses sacs bien garnit un peu mieux et faisant attention que le plastic de se déchire pas. La rouquine de démon ralentit un peu et réfléchit à la petite phrase gamine hurlée juste avant. Pour hurler ainsi, elle devait vraiment avoir faim et donc, agressif. La démone marcha un peu en réfléchissant, ne faisant pas attention au fait qu’elle continuait son chemin vers la personne. Elle reconnue alors la personne qui avait hurlé, à peine à quelque mètres de la harpie.

« Iris-san ? » Disait-elle, accompagner de la même vapeur translucide hivernal que tout à l’heure. La démone s’en approcha encor mais oublia qu’elle était méconnaissable sous son manteau et son écharpe.

Étrangement, la démone s’approcha de la harpie avec un petit sourire rassurée. Elle retira un peu son écharpe et son foulard. Ses sacs étaient intact mais le translucide du plastic laissait voir la nourriture qu’elle avait volée à la cantine de Mahora. Nanamatsu ne se doutait pas qu’une vampire, sa plus grande phobie, s’approchait elle aussi de la harpie. Mais qu’importe, elle s’approcha d’avantage vers sa connaissance avec son sourire rassurée.

« C’est toi qui a hurlée comme ça ? »

Comment la harpie pouvait-elle se souvenir de la succube ? La première fois qu’elles se sont vues, ça devait être en printemps. Mais qu’importe, la démone resta là, comme si la harpie pouvait se souvenir d’elle. Ce qui est sûr, c’est que la créature mythologique verra le contenu des sacs est rien d’autre.

[Je m'excuse pour l'attente. T.T]

- Je me demande où j'ai bien pu ranger cette ...

Au milieu de la route, la petite rouquine fouillait ses poches une à une. Les deux de son pantalon étaient totalement vide, seulement quelques papiers froissés et deux où trois emballages de barres chocolatés. Dans les poches de sa veste, 5$ et une vieille capsule de bière. Pendant ce temps, à quelques mètres de là ... Vers la gauche accourait une superbe petite blondinette aux airs nobles et vides de sentiments. À droite en revanche, une jeune femme à la longue natte rousse faisant fortement penser à une épicière un peu trop nature, se pressait en direction du petit singe.

* C'est bizarre, les gens qui courent à ces heures quand même. *

Loin de deviner que ceux deux charmantes personnes venaient à sa rencontre, la harpie en était encore à réfléchir. Et a marmonner je ne sais quoi en vidant ses poches. Quand soudain : éclair de génie ! Ce qu'elle cherchait depuis 3 minutes et 28 secondes se trouvait en fait dans la capuche de sa veste. C'est ainsi qu'elle se tortilla d'une manière aussi curieuse que ridicule, tentant d'agripper la dite capuche sans avoir à retirer la cape qui recouvrait la totalité de ses vêtements. La pauvre Evangeline eut donc le droit d'admirer la fin cet étrange spectacle, elle qui était arrivée la première. La rouquine était finalement parvenu à récupérer ce qui l'intéressait et l'épluchait sans se presser, malgré sa faim grandissante.

- Je savais bien que je l'avais prise avant de partir, cette banane idiote.

Large sourire alors que ses crocs venaient mutiler le fruit à la chaire un tantinet poreuse. Heureuse d'avoir retrouver ce qu'elle pensait avoir perdu, elle fut soudain perturbé par la présence de la jolie blonde, qui était là depuis quelques secondes déjà. S'en suivi une petite pause intrigue : « Qui c'est ? Pourquoi elle est ici ? Elle est jolie ~ ... Elle a l'air fun ! » Ca va vite dans la tête de la petite Reine, qui se voyait déjà en train de renifler les cheveux de cette fille pas plus grande qu'elle. Seulement voilà, elle n'eut même pas le temps de véritablement lui demander son nom. À peine avait-elle glissé sur le verglas répandu sur le goudron pour se retrouver à quelques centimètres de la demoiselle, qu'une voix se voulant hautement sensuelle la stoppa son élan.

« Iris-san ? C’est toi qui a hurlée comme ça ? »

La « dame », toute camouflée sous ses vêtements d'hivers, l'avait appelé par son prénom. De plus, elle s'était approchée d'elle et donc de la vampire scellée. Une fille de cette taille-là était sans doute une adulte, et combien d'adulte de sexe féminin la harpie connaissait-elle ? L'infirmière-anthropologue-judiciaire, l'idée ne l'effleura même pas - elle l'aurait reconnu entre mille. La psychologue scolaire qu'elle détestait tant ? Certainement pas. L'une de ses professeurs ? Non, la voix ne lui disait rien. Incroyable, la mémoire d'éléphant de la gamine était dans la panade, pas moyen de reconnaitre cette jeune femme ! Si seulement elle montrait ses cheveux ou une plus large partie de son visage.

- Eh, t'es qui ? Souffla-t-elle en se décalant, passant derrière Evangeline. Cette dernière se retrouvait bien malgré elle entre les deux rousses si différentes ...

« Eh, t’es qui ? »

Alors ça, on peut dire que la mémoire de la harpie avait de sacrés problèmes. Ok, elles ne se sont plus revues depuis un moment mais quand même ! Faut dire…comment reconnaitre quelqu’un quand celle-ci est habillée comme ça ? ça serait comme demander à quelqu’un de voir où est l’homme invisible ! Bon, il vaut mieux ne pas aller trop loin. La démone regarda instant la nouvelle arrivante, qui se douterait qu’elle serait une vampire ? Personne sauf les victimes bien sûr. Bien entendu, Nanamatsu soupira un peu, elle déposa ses sacs sur le verglas et le goudron en fessant attention a ce qu’ils ne se renversent pas. Doucement, elle mit son foulard dans un poche et sorti sa natte de sous le manteau. Elle était reconnaissable désormais mais toujours inconnue pour la malheureuse entre les rousse très différente.

« Comme ça, c’est mieux ? »

Elle ricanait un peu, autant en rire non ? C’est vrai que comparée avec la vampire et la harpie, elle ressemblait à une adulte. Qu’est-ce qu’il se passerait si il y avait des adultes comme la pseudo-succube ? Plus de yuri et de triangle sans aucuns doutes ! ça serait fou ça. Mais bon, aucun rapport avec ce qu’il se passe maintenant. Nanamatsu regarda un instant la vampire en se baissant un peu, affichant un petit sourire….d’adulte ?

« Et a qui d’autre ai-je affaires, jeune demoiselle ? »

(Désolé mais ça reste court. TxT)

Nanamatsu s'appliquait à révéler son visage pour qu'Iris la reconnaisse enfin. C'était bien aimable de sa part. Lorsque le foulard fut retiré, les yeux jaunâtres de la gamine s'ouvrirent grands. Et quand elle libéra la longue natte rousse de son lourd manteau de saison, la harpie ne douta plus un seul instant. Ses lèvres formèrent soudain un cercle parfait, pour donner l'écho à un son évader de sa gorge.

- Oh ! C'est toi, la fille du ménage à trois !

Décidément, Iris avait bien peu de tact. Et c'est avec ces mots si peu charmants qu'elle annonça la démone. Bien sûr, Nana n'était pas « la fille du ménage à trois » ... Disons plutôt « une des filles du ménage à trois ». Et encore, cela faisait un moment déjà qu'elle avait été laissé de côté.

Mais laissons cela, Iris s'était déjà désintéressée de cette dite succube. Elle préférait se pencher sur le cas d'Evangeline : une presque parfaite inconnue. Presque, car elle était sûre et certaine de l'avoir déjà vu ou entrevu, à Mahora. Et comme tout enfant qui se respecte, la rouquine portait plus d'attention au nouveau qu'à l'ancien ... Il n'y avait là rien de blessant envers Nanamatsu. Simplement une certaine sauvagerie, impolitesse immature qui faisait qu'Iris était Iris.

Se doutant qu'une si maigre distance entre elles devait gêner le vampire, elle s'éloigna lentement de la jolie blondinette. Reculant sur la pointe des pieds, bras levés et tendus comme s'il s'agissait d'un jeu d'équilibriste. Le sourire qui fendait son visage était si grand qu'on aurait cru qu'il partait d'une oreille pour arriver à l'autre. Bien heureusement, il disparut lorsqu'elle arrêta de s'éloigner - car avec une telle face, elle ne faisait pas vraiment saine d'esprit. À présent, trois mètres la séparaient d'Evangenine, quatre ou cinq de Nanamatsu. Jugeant que cette distance était suffisante, elle se présenta. Ce qui était la moindre des choses, lorsque l'on demande son nom à quelqu'un.

- Iris, Iris Backer ~ Fredonna-t-elle en chantonnant, avant de s'adresser au vampire. Et toi ?

Tantôt déprimée et affamée, tantôt insouciante et souriante, jonglant entre politesses et impolitesses ... Que voulez-vous, c'est un drôle d'oiseau.

[Nan, t'inquiète, je fais pire et en plus je suis lente. (:]

Une délicieuse odeur de sang se rapprochant vint soudain chatouiller les narines de la blondinette. Quelqu'un se promenait donc dans le coin, un jour de froid hibernal comme celui-ci ? Après tout, la vampirette s'en fichait un peu. Quel que soit le monde présent autour, elle avait l'intention de soulager sa soif dans la matinée, quitte à endormir quelques humains en plus. Guidée par ses pas et son instinct, Evangeline décida de suivre cet arôme raffiné de sang, en quantité presque excessive pour un humain normal. De toute façon, celle-ci suivait exactement le chemin que la jolie loli avait l'intention d'emprunter au départ. Marchant à pas assez rapides, elle finit rapidement par trouver la source de cette délicieuse senteur. En effet, une jeune fille rousse habillée tout en noir avançait lentement juste devant elle. Celle-ci portait deux sacs transparents, contenant quelque chose ressemblant de très près au genre de nourriture qui était vendue à la cantine de Mahora. Ce n'était pas mauvais, certes ... Mais ça ne valait pas le Chao Bao Zi. Et encore moins le sang frais des élèves étudiant ici. La jeune fille marchait à pas tellement lents que la blondinette se sentit obligée de passer devant. De toute façon, elles allaient certainement dans la même direction, donc leurs chemins finiraient bien par se recroiser, et elle aurait ainsi l'occasion de pouvoir goûter au succulent nectar rouge qui semblait couler dans ses veines.

Levant la tête droit devant elle, avec un regard totalement inexpressif et désintéressé par ce qui l'entourait, Evangeline vit une petite silhouette un peu plus loin. Sans vraiment y prêter attention, la vampire s'approchait de plus en plus de celle-ci. La petite fille rousse qui se trouvait à présent à une quinzaine de mètres d'elle semblait chercher quelque chose dans ses poches, avant d'en sortir une banane qu'elle finit par dévorer, un sourire ravi affiché sur les lèvres. Une fois que la jolie rouquine eut terminé d'avaler le fruit, elle leva les yeux dans la direction de la blondinette avant de prononcer une phrase peu banale.

« Qui c'est ? Pourquoi elle est ici ? Elle est jolie ~ ... Elle a l'air fun ! »

Ceci dit, la rouquine se servit du verglas qui se trouvait sur le goudron de la route pour glisser en direction de la loli. Cependant, avant qu'une des deux n'ait pu dire quoi que ce soit, la jeune fille qu'Evangeline avait distancé quelques minutes plus tôt refit son apparition juste devant elles avant de crier un nom inconnu de la vampirette. Apparemment, il devait appartenir à la fillette. L'adolescente au parfum alléchant demanda d'ailleurs à la petite rousse si c'était bien elle qui avait hurlé comme ça. Le cri que la blondinette avait entendu un peu plus tôt appartenait donc bien à cette fille. Contrairement à la réaction à laquelle on aurait pu s'attendre, la harpie se décala derrière Evangeline avant de demander à l'autre fille qui paraissait très adulte à côté des deux fillettes, qui elle était. Pour toute réponse, celle-ci enleva son foulard et sortit une longue natte de sous son manteau. Bien entendu, ceci ne fit qu'accentuer encore plus son arôme, et la blondinette dut couper sa respiration pendant un moment avant de finir par s'habituer à l'odeur, pour ne pas lui sauter tout se suite à la gorge. Bien sûr, elle aurait pu la vider de son sang en toute vitesse, et ce sans aucune retenue, mais la jolie blonde trouvait que le moment n'était pas venu.

Un rire ... La rouquine à l'air un peu adulte riait à présent. Bien-sûr, elle était bien loin de se douter qu'une vampire qui n'avait pas bu depuis plusieurs jours faisait une fixation sur le liquide qui coulait dans ses veines, sinon elle aurait déjà essayé de filer à toute jambes. Non. Au lieu de ça, celle-ci adressa un sourire qui se voulait adulte à la vampirette, avant de lui demander en qui elle avait affaire. Heureusement pour elle, Evangeline avait mis ce geste sur le compte de la naïveté et de l'ignorance de l'adolescence, car elle avait été fortement impolie envers elle. Non seulement, elle s'était abaissée pour lui parler, mais avait utilisé ce ton mielleux et simple qu'on utilise quand on parle aux personnes plus jeunes, ou aux enfants. Et ce sourire faussement mature ... Si la loli lui avait donné son vrai âge, cette fille lui aurait certainement rit au nez.

« ... Et en quoi ça t'avancerait de savoir en qui tu as affaire ? ... »

Tournant la tête dans la direction opposée, le regard de la blondinette finit par se poser sur une sorte de gros tas de neige à côté du quel on avait abandonné une carotte et une écharpe, ainsi que quelques brindilles. Sans doute quelque chose qui avait fait office de bonhomme de neige quelques jours plus tôt. Se désintéressant assez rapidement de cette chose banale et inutile, elle continua de faire aller son regard pour se poser ainsi sur Iris. Quelque chose en son air lui rappelait quelque chose, ou quelqu'un, mais elle ne se souvenait pas de qui. Après tout, étant ici depuis plus de 16 ans, elle avait sans doute déjà du croiser cette fillette. Cependant, elle avait quelque chose de tellement original dans sa façon d'être comparé à d'autres personnes de cette école qu'Evangeline pensait s'être trompée. Brusquement, la petite rouquine qui semblait avoir remarqué la faible distance d'à peine quelques centimètre entre elles se recula d'un pas assez étrange, comme si elle essayait de tenir en équilibre en s'aidant se ses bras qu'elle avait tendus. La glace était-elle glissante, ou bien c'était sa démarche normale ? Le sourire en croissant de lune présent sur son visage s'effaça une fois qu'elle fut à une distance suffisament éloignée de la vampire. Se retournant, celle-ci se présenta avant de demander son nom à la blondinette. Normalement, celle-ci n'aurait pas répondu, mais cette filette avait l'air tellement ...originale, tout en gardant un air froid et inexpressif de temps à autre qu'Evangeline décida de se présenter à son tour. C'était quasiment certain ...Ce n'était pas une simple humaine, et encore moins une de ces gros démons grosbillistes qui lui volaient ses proies sans gêne juste sous son nez.

« Evangeline Mac Dowell ... Tu n'est pas humaine, n'est-ce pas ?»

Bien entendu, si un élève normal de Mahora avait entendu ce début de conversation tout en sachant qu'elles ne s'étaient jamais rencontrées avant les aurait sans doute prises pour des folles. Mais la vampire était persuadée qu'Iris était bien plus qu'une humaine. Et de même pour cette jeune fille qui sentait une odeur tellement délicieuse et délicate de sang.

La fille….du ménage à trois ?! Ça, c’est drôle ! Voila une bonne manière de mettre la honte à n’importe qui ! Bravo Scrat , ça doit être ça qui rend les rp fun ! Mais revenons sur la démone « du ménage à trois », ses joues avait prit une couleur rosé, presque pourpre. Comment vous réagiriez si on vous décrit comme ça devant une inconnue ? Ne mentez pas et continuez à lire.Nana se releva, toussant un petit coup, vraiment gênée. Voila qu’en plus, la harpie se désintéresse de la soi-disant succube. La démone rousse n’aurait eu qu’une envi à cet instant : bourrer la bouche d’Iris de nourritures couvertes de sa phéromone et de philtres. Ni pense même pas, tu serais morte avant même de l’avoir touchée !

Voila un résumé de ce qu’a ressenti la petite démone. Faut dire, il y a plus vielle qu’elle en ce moment, je parle bien de la vampire Evangeline. Evangeline qui doit n’attendre qu’une chose, attraper Nanamatsu dans un coin et profiter de son « nectar » rouge. Mais vu comme elle est occupée, on va s’occuper de l’harpie. Ignorant alors ce qu’est vraiment Evangeline, la pseudo-succube dégagea l’une de ses fameuses phéromones don elle a le secret. Un parfum léger et envoutant de fruits, ajoutez à ça la phéromone et vous êtes sûr de plaire.

« Euh…Iris-san, mon nom c’est Nanamatsu, et pas « la fille du manège à trois. »

Et oui, sur l’instant, elle semblait timide et gênée. N’oublions pas qu’elle est une excellente actrice et que jouer un rôle lui est facile. Ce même rôle, c’est la timidité doublée de gêne. On y croirait presque si on ne sentait pas la phéromone. Cette petite phrase était inévitablement accompagnée d’une petite buée blanchâtre comme on en voit souvent en hiver. Bien que le soleil était complet dans le ciel, les nuages donnaient l’impression qu’il se levait à peine. Le givre du sol ne changeait pas, et pour preuve ! Plus loin, un élève venait de glisser et de se casser la figure devant un petit groupe d’étudiante qui en rit facilement. Étions nous un jour scolaire ou en congé ? ça serait difficile à dire. Mais bon, détails sur détails. Il ne faut pas oublier ce que tu voulais faire la démone. Elle souriait un instant en remarquant que la petite Iris était toujours dans ses gouts. Même avec une plaie au cœur, une succube reste une succube non ? C’est avec cette idée en tête qu’elle s’approcha de la harpie et la prit contre elle, comme ces lycéennes de manga qui trouve quelque chose d’un peu trop cute. Ça aurait été gênant si c’était quelqu’un d’autre mais c’est Iris là, ça change non ?

« Kawaï, tu n’as pas changée depuis la dernière fois ! »

(Gomen, en retard et court ==')

« Euh…Iris-san, mon nom c’est Nanamatsu, et pas « la fille du manège à trois. »

- Ah, oui, c'est vrai. Lâcha la harpie, une lueur d'incompréhension dans l'œil.

Bien évidemment que la gamine ne comprenait pas pourquoi Nanamatsu avait dit cela. Elle ne voyait pas où était le mal dans « la fille du ménage à trois » et se demandait même pourquoi la démone semblait embarrassée. Finalement, elle en conclut que, ce qui gênait Nanamatsu, c'était de ne pas avoir été présentée par son prénom. Et comme pour mettre un terme à sa très courte réflexion, elle claqua des doigts. C'est à cet instant précis que résonna un fort hurlement.

« Aah ! Itaï ... » S'en suivirent quelques gloussements, dignes de collégiennes hystériques.

Un jeune garçon venait de se casser la figure en glissant sur le verglas. Cela s'était produit à quelques mètres de là, exactement dans le dos d'Iris qui n'avait rien remarqué. Ou qui, du moins, faisait mine de ne rien voir et de ne rien entendre. Quand les gémissements du jeunes hommes furent apaisés, la petite rouquine passa une main derrière sa tête, un sourire serein collé aux lèvres. Si cela déplaisait tant que ça à Nanamatsu d'être présentée autrement que par son prénom, il fallait s'excuser. Mais elle était loin d'être désolée, elle s'en fichait même un peu. C'était une politesse qui n'avait pas lieu d'être, en résumé.

- Je m'excuse, Nanamatsu-san. Chantonna-t-elle sur le même air étrange qu'elle fredonnait quelques minutes plus tôt. Autant la démone était bonne actrice, autant Iris était bien enjouée pour quelqu'un de désolé. Elle avait même fait un tour complet sur elle même, avant de se tourner vers la charmante vampirette.

« Evangeline Mac Dowell ... Tu n'est pas humaine, n'est-ce pas ? »

Evangeline ? Ce nom sonnait assez familièrement aux oreilles de la harpie. Elle était certaine de l'avoir déjà entendu quelque part. Sans aucun doute, à Mahora, et plus précisément, dans la salle de réunions des gardiens. Les élèves de la 2A, ainsi que leur professeur d'Anglais étaient assez régulièrement mentionnés par le directeur. Mais une chose était sûre : elles ne s'étaient jamais rencontrée auparavant et cela enchantait la petite Reine. Elle aimait à rencontrer des personnes aussi amusantes. En quoi la jolie blonde était-elle amusante ? En presque tout, son physique était peu banal, elle ne semblait pas humaine et avait les cheveux blonds, une couleur qu'Iris appréciait tout particulièrement. Cela-dit, il ne fallait pas oublier de répondre à la question posée par la demoiselle. Pas humaine, c'était la pure vérité et elle l'avait bien vite remarqué, ce qui impressionna quelque peu le petit singe. La mèche au sommet de son crane de dressa pour retomber, et c'est avec un sourire en « V » qu'elle se pointa elle-même du doigt.

- Yep ! Je suis une ... Elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase, car Nanamatsu venait de l'agripper pour la serrer violemment contre ses seins. « Kawaï, tu n’as pas changée depuis la dernière fois ! »

- Harpie.

Le fait d'être touché si soudainement lui paraissait effectivement violent et, en temps normal, elle aurait prit cela comme une agression. C'est à dire qu'elle aurait sorti ses plumes et peut-être même qu'elle aurait mordu l'assaillant à la gorge jusqu'à ce que mort s'en suive. Elle se contenta de lever bien haut l'indexe, alors que tout son visage était pressé contre la veste de la démone.

- Qu'est-ce qui est kawaï ?

La vérité, c'est qu'elle utilisait ce mot pour les aliments, lorsque quelque chose semblait sucré. Ouais, elle confond avec « Amaï » donc, rien d'étonnant à ce qu'elle ne comprenne pas ce que veulent dire les Shotacon qui hurlent « Kawaï ! » dans les couloirs de l'école. Cependant, la phéromone fruité de Nanamatsu semblait avoir échoué ... Une fois de plus. C'était pas faute de lui avoir fait comprendre, la dernière fois, que ce genre de trucs glissaient sur Iris, comme la pluie sur les ailes d'un oiseau.

-Qu'est-ce qui est kawaï ?

En voila une drôle de question. Qu’est-ce qui serait kawaï pour que Nanamatsu si agrippe ? Iris on dirait. La petite harpie ne semble même pas affectée par la phéromone. Quand on sait comment la grande rousse à natte la produit, ça devrait faire lécher les babines des buveurs de sang. En parlant de ça, comme réagirait Eva de voir que sa conversation avec une harpie à été interrompue. De plus, l’inconvénient de la phéromone de Nana est qu’elle attire plus les vampires, et pour cause, c’est avec son surplus de sang que la succube produit sa phéromone. Quoi de pire quand on a une phobie des vampires ? Mais revenons sur la harpie. Nanamatsu relâcha lentement son étreinte et regarda, interloqué, la petite rousse.

« Qu’est-ce que tu racontes ? C’est toi qui es kawaï. »

Petit geste familier en plus : la sacré démone caressa lentement la tête d’Iris pour remplacer son élan de fangirl. Malgré tout, déçu que ça phéromone n’a pas marché une nouvelle fois sur la petite harpie. C’était plutôt rare ça, faut dire, quelque lycéens et lycéennes s’étaient arrêtés une seconde pour regarder la succube en rougissant. Qu’importe ces petites victimes, il n’y avait que quelque personne que Nanamatsu aurait voulue avoir. Parmi eux, Misaki Mizuki, une fille amoureuse de Tamao Alejo, le premier jouet de la succube à Mahora. Bien que la petite rousse et la vampire été au gout de la démone, elle n’en voulait pas. Si Misaki l’apprenait et qu’elle aurait voulue parler à Nana, ça serait fichue pour elle. Ça serait bien trop dommage. La sacrée démone regarda un peu autour d’elle et porta ses regard sur ses sacs. Elle soupira un instant et reprit ses petites affaires et embrassa une foi le front de la harpie. Un petit geste affectif en plus. Elle ne porta pas attention à la vampire et commença à s’en aller doucement, grelotant un peu à cause du froid.

"Bye, petite Iris-san."

(C'est encor court, gomen ><''')

- Yep ! Je suis une ... Harpie.

Ainsi, la blondinette avait vu juste. Cette petite fille paraissant si innocente, qui se trouvait juste devant elle n'était pas une simple humaine, mais bien une créature mythologique. Les harpies étaient décrites dans tous les ouvrages que l'on pouvait trouver dans les bibliothèques comme des divinités de la dévastation froides, cruelles, sans pitié et se nourrissant de chair humaine ou plus particulièrement celle des enfants. En somme, une description assez chaotique. Plus désastreuse encore que celle des vampires. Sans doute une créature qui n'avait rien demandé à personne mais qui devait faire face à son destin.

La coupant en plein milieu de sa phrase, l'autre fille dont l'odeur de sang chatouillait les narines de la vampire, se jeta sur la jeune harpie. Son sang avait beau donner une impression de délicatesse, comme une goutte de rosée venant de se poser sur une fleur, la jeune fille aux longs cheveux roux ne l'était absolument pas. Sans se gêner pour le moins du monde d'avoir coupé la dénommée Iris en plein dans sa phrase, elle la serrait à présent si violemment dans ses bras qu'on avait l'impression qu'elle n'allait plus la revoir d'ici les vingts prochaines années. Au lieu de réagir violemment et de la tenir à distance en un rien de temps, la fillette leva l'index avant de lui demander ce qu'elle trouvait kawaii. ~ Kawaii. Evangeline avait déjà entendu ce mot de nombreuses fois. En effet, les jeunes japonaises de cette école n'hésitaient pas à l'utiliser à tout bout de champ pour désigner ce qui leur plaisait ou ce qu'elles trouvaient mignon. Que ce soit leur dernière peluche achetée le matin même, cette délicieuse part de gâteau aux fraises, cette jolie robe bleue ciel, ce petit lapin qui courait dans un pré, ou encore un joli autocollant rose en forme de cœur qu'elles allaient accrocher sur la première page de leur cahier de texte. ~ Beaucoup de choses étaient considérées comme mignonnes par les humains. Même la vampire se faisait traiter plusieurs fois de kawaii quand elle se promenait simplement dans le campus de Mahora. Pourquoi ce mot revenait-il si régulièrement ? Comme pour répondre aux questions que se posaient la blondinette, Nanamatsu relâcha son étreinte et fixa la petite rousse.

-Qu’est-ce que tu racontes ? C’est toi qui es kawaï.

C'est vrai que la jeune harpie était très jolie et agréable à regarder. Mais utiliser ce mot qui définissait aussi bien de la nourriture que des vêtements sur une fillette était assez insultant, non ? Sans se soucier du fait qu'une vampire longuement recherchée dans le monde magique la fixait, la démone sourit en caressant la tête d'Iris. Regardant autour d'elle, celle-ci finit par lâcher Iris pour récupérer ses sacs. Sans prêter attention à Evangeline, celle-ci salua la petite rousse avant de commencer à s'en aller. Dommage. Son sang avait pourtant l'air délicieux.

«Et elle, c'est ta servante ? Son sang sent ... bon.»

En disant ceci, la vampire pointait du doigt la succube qui commençait à s'éloigner à travers le froid. De toute évidence, elle n'allait pas pouvoir goûter le liquide qui coulait dans ses veines ce jour même. Mais elle allait certainement la recroiser. Et à ce moment là, elle n'hésiterait plus.

[Désolée du retard. T__T]

« Qu'est-ce que tu racontes ? C'est toi qui es kawaii. »

* M... Moi ?! * Les yeux citrons de la petite rouquine s'écarquillèrent. Pourquoi ces mots sonnaient-ils aussi désagréablement dans sa petite tête ? Alors qu'elle n'était même pas sûre de la bonne traduction, les intonations que Nanamatsu donnait au mot kawaii avait le don de la répugner. Et cette étreinte qui prenait fin, elle ne s'achevait pas assez vite au goût de la harpie. Chaque minuscule seconde semblait s'éterniser. Et plus elle respirait fort, dans le but de se calmer, plus la colère montait. Elle n'avait plus qu'une envie, celle de rejeter la jeune femme, de manière violente et impolie. Mais pourquoi cela ? S'énerver ainsi, ça ne lui ressemblait en rien. Pourtant, elle était colère mes enfants, et ça n'est qu'au moment où la succube décida enfin de prendre congé, qu'elle fut en mesure d'analyser la source de cette pseudo rage.

* Phéromones. * Pas de doutes, il s'agissait bien de la réaction d'Iris face aux phéromones de Nanamatsu. Bien loin de l'attirer, ces dernières provoquaient un sentiment de dégoût pur et dur. Au grand damne d'Iris, son sang avait viré au jaune, et il lui faudrait une heure, peut-être même deux, avant qu'il ne redevienne pourpre.

« Bye, petite Iris-san. »

- Ouais c'est ça, bye. Et il lui faudrait aussi quelques secondes, avant de recouvrer sa bonne humeur.

Quel sentiment fatigant que celui d'être en colère. Ça n'était pas amusant, du moins, pas comme ça, aussi bêtement, inutilement même. Mieux valait éviter de penser à cette succube à la natte rousse, qui s'éloignait seule dans le froid. Cela risquait de la perturber d'autant plus qu'elle ne comprenait pas pourquoi Nana avait relâché autant de phéromones. Voulait-elle à se point se faire dévorer par l'adorable blondinette, juste là. Elle était affamée, non elle était littéralement morte de soif! Et l'autre crétine s'amusait à balancer ses odeurs dégueulasses - ou alléchantes, ça dépend de quel côté on se place. Bref, ne plus y penser, ne plus y penser...

« Et elle, c'est ta servante ? Son sang sent ... bon. »

On put noter une petite pause, juste là. Un silence. Puis un mot. Succube. Un mot qui a lui seul, expliquait bien des choses. Quant à la première question d'Evangeline, la rousse ne l'avait pas entendu, trop occupée à penser de ne pas penser... Le vampire n'aurait aucun mal à deviner que ces deux-là se connaissait à peine, une fois qu'elle serait rassasier. Seulement, de quoi allait-elle se nourrir, à une heure pareille, dans un endroit pareil ? Allait-elle se mettre en quête d'humain, ou bien sauter sur Nana avant que l'odeur du sang de cette dernière ne disparaisse totalement ? Quoi qu'il en soit, l'odeur que dégageait la vermine aux courts cheveux rouges devait lui avoir suffisamment titiller les narines pour qu'elle comprenne que les harpies n'étaient pas comestibles.