Kawaï yo.

Elle l'avait tellement dit...! Et elle le disait encore? Eh oui, Sacchan ne s'en lassait pas. Surtout que vue comme ça, sur son balcon, Médusa lui donnait l'impression d'une petite princesse, tourmentée par on-ne-sait-quoi mais à l'écart d'une fête dans un grand château de contes de fées, parce qu'elle a les pensées ailleurs, qu'elle pense à quelqu'un qui n'est pas là. Pouf, bingo. Enfin bref... Médusa avait vraiment une tête de premier rôle. À ceci prêt que son look à elle n'était pas pompeux, c'était juste mignon. Sacchan l'avait d'abord observée de loin ; une robe... Ouh là, ça, la petite cuisinière y aurait mis sa main à couper que ce n'était pas Médusa elle-même qui avait choisi de porter ça. Pas elle, ce n'était pas son genre. Mais ça lui allait si bien... Et avec ces chaussettes, c'était mignon, ça respirait une sorte d'enfance dans un corps qui grandit... Qui grandit façon de parler.

À présent elle la considérait entre l'intérieur de la salle et le balcon, juste à la limite, en distance respectueuse, parlant assez fort pour que Médusa l'entende mais ne s'approchant pas trop pour ne pas la gêner. Elle savait un peu le caractère de Médusa et cette gueule de premier rôle qu'elle avait alors imposait presque une sorte d'étiquette. Elle —Satsuki— était plutôt ensoleillante. WHOO, LA BELLE IMAGE. Ben oui, elle portait du jaune. Un joli jaune pâle, puisque les couleurs plus pâles lui allaient si bien. C'était une robe très simple, d'un air si détaché qu'elle aurait presque une allure de chemise de nuit, un peu plus large qu'elle, assez courte aussi, qui s'arrêtait vers les genoux. Là-dessous elle avait d'étranges "bottes" courtes mais larges, et blanches, à bord en formes de petites pointes plutôt qu'un bord tout simple, c'était plutôt étonnant, mais c'était mignon, ça avait quelque chose d'enfantin, un peu comme les chaussettes de Médusa. Étrangement, là-dessus, elle portait un tablier, d'un blanc tout simple aussi, et un petit foulard court noué autour des cheveux, ce qui faisait qu'on ne distinguait pas vraiment si elle les avait noués ou pas. Pour cela, il y avait une simple explication : Satsuki travaillait un minimum, tout de même, aux bals, et même si elle s'habillait bien il fallait tout de même qu'elle ait de quoi faire la cuisine avec tout de même aussi. (Wow, belle fin de phrase qui veut rien dire.)

Donc, Médusa ressemblait à une princesse. Et si l'on remettait en place la situation "romantique" classique, il n'était pas bien difficile de deviner à qui elle pouvait penser. Une espèce de tête brûlée inconsciente. C'était toujours ce que Sacchan pensait. Elle avait beau se dire que les choses iraient mieux la tête froide, elle ne pouvait s'empêcher ça de Len. Sa réaction tout juste après son réveil n'était pas la réaction de quelqu'un de sensé, et Sacchan savait bien ce que c'était que d'avoir un but, un rêve, mais il y avait certaines limites et Len les avait franchies par certains côtés. Elle se sentait mal aussi, et surtout, pour Médusa, qu'il aimait, qui l'aimait en tout cas, et à qui il ne rendait rien. Bon. Ils s'étaient quittés fâchés, mais ça arrivait, et c'était une réaction normale. De toutes façons Satsuki, même si finalement elle n'était pas si étonnée, elle devait l'avouer, de ce comportement de la part de Len, ne pouvait pas blâmer Médusa non plus dans son état. Finalement, la petite cuisinière s'était décidée à dire autre chose que sa remarque habituelle.

Ça te va bien... Même si ce n'est sans doute pas toi qui a décidé de porter une robe, je te jure que ça te va bien. Tu... Comment ça va, depuis l'autre jour...?



Pourquoi on est ici?

Pour s'intégrer.

On est vieux. Ça sert à rien de s'intégrer au milieu de jeunes!

Pourquoi tu fais toujours la tête quand on va à des bals?

D'abord, c'est arrivé que deux fois depuis qu'on est arrivés, et puis réponds à ma question avant de m'en poser une autre.

Kf... ...Ben... Oh, je sais pas quoi te dire, écoute, t'es compliqué. Qu'est-ce que tu veux que je te réponde?

T'as qu'à deviner.

Tu parles d'un gamin... Oh bon sang. Ben... Je sais pas, moi... Pour rencontrer des jolies femmes?^^

Hey! Arrête! Pas de blague...

Oh, ça va, hein. Tu le sais bien que je plaisante. On est ici parce que je te le demande gentiment, ça te va, ça?

C'est toujours ta réponse à tout...

...Parce que tu trouves rien à répondre à cette explication-là, jamais. J'ai pas raison?

...Ferme-la.

Aucun des deux, au juste, n'avait eu l'idée de dire qu'ils étaient là pour surveiller Tamao. À vrai dire, depuis qu'ils étaient là, ils commençaient un peu à oublier Tamao. Adam Dandy était pourtant quelqu'un d'obstiné... Pourquoi ne s'était-il pas manifesté? Les gens de la réserve téléphonaient parfois, et calme plat pourtant, non, il ne s'est rien passé, non, on ne revient pas, oh oui, le boulot de prof, c'est pas si mal, je te jure, c'est une bonne expérience et— oh non, c'est l'enfer, je reste ici parce qu'il veut pas qu'on rentre, et parce qu'on doit veiller sur l'héritier, mais je dét— ferme ta gueule, Calpis, c'est moi qui cause. Quotidien sans histoires. Les deux amis retrouvaient peu à peu leur passé comme ils pouvaient l'avoir connu avant la réserve. Mais parfois, il fallait tout de même avouer qu'ils perdaient de vue l'essentiel, étrangement... Bah. Tant qu'il ne se passait rien...

C'est gentil d'avoir accepté qu'on ressorte nos tenues d'assistants. Il te va bien, ce costume...

B... Bof... Du moment que tu nous fais pas sortir en uniforme de marins, je vais pas faire la fine bouche, hein.



Bon sang... Mais qu'est-ce que je fous là, moi? J'avais toujours boudé les bals depuis que j'étais arrivée, et voilà que je prenais part à l'un d'entre eux comme ça? Tu parles d'une andouille qui ne sait pas ce qu'elle veut... Mmh. Je n'aimais décidément pas le monde. Mais peut-être que je venais là tout simplement parce qu'à ce qu'il paraissait parfois des gens de la France, et de l'Armée même, surtout, même, merde, je sais pas quel mot conviendrait le mieux, je m'en fous, passons, des gens de l'Armée venaient ici quand on donnait des fêtes. Alors, peut-être dans l'espoir d'en rencontrer un. Les Européens étaient tellement reconnaissables... Non seulement je connaissais déjà leur physique pour avoir bossé, voyagé avec eux, pour être leur amie tout simplement, du moins c'était ce que j'espérais de tout coeur même si je méritais peur l'amitié de quelqu'un, non seulement je connaissais leur physique donc, mais en plus, une personne venue d'Occident avait des traits tellement différents, malgré tout ce qu'on pourra dire, par rapport à ces Japonais tout autour de moi, autour de nous perpétuellement... Si j'en voyais un, je n'aurais donc pas de mal à le voir.

Iikagen ni shite, ii... Kuromenaite, tsu...

Je chantais discrètement en Japonais. Quelle étrange sensation mine de rien, que de chanter en Japonais au Japon... Je veux dire, en France, quand je chantais en Japonais, on m'avait toujours regardée croche, traitée de bizarre, de "grosse lourde", je vous cite mot pour mot ce que j'ai pu entendre sur moi. Boudié, non, les ados français ne me manquent pas, et ils ne me manqueront jamais... Voilà bien une race qu'y faudra éradiquer de la surface du monde une fois qu'on l'aura pris, et je garde cette idée en tête quoi qu'on en dise. Je me posais des questions, à présent que j'étais au Japon : comment me regarderait quelqu'un, ici, m'entendant chanter dans sa langue avec ma voix affreusement occidentale, bourrine et dure, comment dirait-il que je chante? Bizarrement? Je zozote? J'ai des problèmes d'accent? C'est mignon? Je secouai la tête tout en continuant de sortir les notes pour moi-même en regardant mes pieds, imperceptible— du moins je l'espérais. C'était idiot de se poser des questions pareilles.

Ki... Risutete yuku wa gomen medari...

Ça sortait assez mécaniquement... Je portais une veste beige et un jean. WHOO, une veste beige et un jean! Que c'est chic! Quelle belle tenue pour aller à un bal! Mais bon, je m'en foutais. Je ne voulais pas qu'on me regarde, et puis, une veste, un pull, un jean, dans les poches desquels traînaient encore quelques vieux mouchoirs, c'était tout ce dans quoi j'étais à l'aise vraiment, tout ce que j'avais avec moi, aussi, et surtout. Une chance, en passant, que j'aie pu faire un peu de lessive. J'avais fini par me débrouiller pour foutre, un jour, mon linge sale quelque part, en ânonnant des questions à des filles de mon couloir —"Kore... Doko? Kore... Doko?"—, et résultat, une partie de mes fringues était propre, elles avaient été bien gentilles de ne pas trop se moquer de moi parce que j'étais étrangère, à cause de mon accent, ou tout simplement parce que je ne savais rien dire et que je ne comprenais rien à ce qu'elles me disaient.



HJ : Pas de Tamao encore, parce que je suis pas inspirée avec lui, parce qu'il aime, et qu'il me ferait peut-être de la peine tout seul. *SBAF* Bref, ça viendra.

C'est quoi, un bal ? Un ensemble de personnes réunies pour danser, le plus souvent costumées. Costumées ? Pour quelqu'un comme Matsurika, vêtue chaque jour que Dieu fait d'un " costume " de sa création, on aurait pu croire qu'il fut aisé pour elle de s'en dégoter un ce soir là, au bal du commencement de l'été de Mahora Gakuen. Vous auriez du l'entendre, piaillant à tout va que " ce qu'elle porte quotidiennement ne sont pas des costumes, ce sont des vêtements parfaitement normaux ... ! " Donc, bon, devinez comment Mademoiselle la Graaande Artiste a décidé de se costumer en cette soirée ? Bâh, en rien. Matsurika avait opté pour l'uniforme scolaire, tout simplement. Elle justifie cet accoutrement par un " je suis déguisée en madame-tout-le-monde ", avec un petit sourire montrant sa détermination. Ses cheveux, elle ne les avait même pas noué, même pas affublés d'un petit ruban ou autre accessoire dans ce genre. Rien. Ses cheveux roux-bruns flottent au vent, tout simplement. Très original, voyez-vous, le costume de madame-tout-le-monde. Il faudra que vous le ressortiez, quand vous aurez rien à vous mettre en soirée.

Bref, Matsurika était entrée dans la salle de bal calmement. Contrairement à ce que vous pourrez penser, on la remarquait facilement au milieu de tous les lycéens et collégiens venus en costume digne de ce nom. Vous avez saisi le petit jeu du costume de madame-tout-le-monde ? Se faire remarquer et être originale, comme à son habitude, en faisant le contraire de ce que font les autres. Très vite, elle distingua son emplacement préféré. Le buffet ... ! Bien qu'elle ait pensé à apporter sa réserve en gâteaux et sucreries, elle ne pu se retenir de se jeter littéralement sur tout ce qui était sucré, et sur les boissons qui sentaient les fruits. Strawberry, Strawberry-Sama ... Il fallait l'entendre chantonner joyeusement ! Quant aux autres personnes dans la pièce, elle en avait rien à foutre, du moins, pour le moment. Associable ? Nooon. Elle s'en soucierait juste un peu plus quand elle aurait fini de manger. Évidemment.

Mais, mais .. Voilà t'y pas, qu'elle reconnut le Docteur Hopper-Rose entre deux bouchées. Elle était accompagnée d'un homme qu'elle avait déjà croisé, une ou deux fois, dans Mahora, sans jamais lui adresser vraiment la parole. Elle connaissait même pas son nom. Woh, était-ce lui, l'homme qui avait offert le manteau super-classe à l'infirmière scolaire, et dont elle lui avait parlé, dans la grande cour ? A ce souvenir, un petit sourire en V se dessina sur les lèvres de la lycéenne qui se dirigea vers le " couple ". Ouais, je sais ce que vous pensez, elle se tape l'incruste. Mais bon. On s'en fout.

Hoï, Hopper-San, Inconnu-San ! ~

Quelle charmante façon de nommer quelqu'un que tu ne connais pas. Le pire, dans tout ça, c'est ce regard. Ce regard qu'elle leur jeta et qui voulait tout dire. Non, elle n'était pas de ces filles qui s'extasient à la vue d'une beeeellle histoire d'amour. Elle s'interrogeait, c'tout. Une manière de " poser la question " le plus innocemment du monde, sans prononcer un mot ! ~

Mmh... C'est déjà ça.

Sacchan souriait à Médusa, et pourtant, son visage dégageait quelque chose de mélancolique, et ses yeux étaient tristes. Ça se voyait, un peu par ses sourcils aussi. Elle ne cherchait pas à le cacher. D'ailleurs elle comptait le dire tout fort. Tant pis. La franchise n'était pas quelque chose qui faisait grand mal à Médusa, elle qui ne s'en privait jamais. Enfin Sacchan se décida à briser l'image de la princesse solitaire en avançant vers elle.

C'est malheureux, tu sais, l'image que tu rends a quelque chose de triste... Ça me fait de la peine. J'espère que l'histoire de l'autre jour ne va pas trop te miner...

Sacchan regrettait presque d'avoir dit ça. Elle-même n'aimait pas ce sujet, alors Médusa devait l'apprécier encore moins... Oh, nul doute qu'elle y avait repensé depuis le temps, qu'elle y pensait peut-être encore sur l'instant, mais en ~parler~, c'était autre chose. Elle tourna la tête sur le côté en pinçant la bouche, avec un air de gamine qui lui allait étrangement.

...Mais mieux vaut changer de sujet. Tiens, mange.

Et sans demander son avis à Médusa, Satsuki avait sorti d'un petit sac en papier qu'elle portait avec elle depuis un moment déjà un nikuman, qu'elle fourra dans la bouche de Médusa, assez pour l'obliger à en manger et pas assez pour l'étouffer, tout de même, Sacchan n'est ni une brute, ni une maladroite, ni une sadique. Ces nikuman-là dans ce sac en papier-là étaient peu ordinaires. Sacchan s'était tout juste rappelé quelque chose et avait décidé de préparer quelque chose de spécial pour Médusa, c'était tout. Elle se disait qu'elle devait les mériter, surtout en ce moment. Et puis, pour elle, ça restait une expérience culinaire. Elle joignit les mains un peu devant sa bouche en baissant sa tête dans ses épaules, dans un air de modestie, et tenta d'expliquer un peu, puisqu'apparemment elle y tenait.

C'est au cafard... Si je me souviens bien, tu aimes ça... Bon, ce n'est pas Lingshen qui les a préparés, donc je doute que ce soit aussi bon que ce qu'elle fait, mais j'aurai essayé... J'ai fait ceux-là pour toi... J'espère qu'ils seront à ton goût...



Oh... Ben v'là-t'y pas la petite poupée de l'autre jour?

QUI est une petite poupée?--"

Cette fille, là... Celle qui va vers l'infirmière et son cavalier, tu vois? C'est une élève, je l'avais croisé l'autre jour?

Ce triste jour de pluie où tu m'avais abandonné cruellement?

C'est ça. À ce moment-là, elle avait un costume beaucoup plus surprenant, elle ressemblait vraiment une petite poupée...

RAMUNE! T^T

...Mais maintenant, wow, quelle différence! On dirait qu'elle veut se faire la plus banale possible pour aller au bal. Une forme de pudeur, peut-être?

Ramune...

Mmh? Quoi?

Viens. On va boire.

Hey, mais c'est pourtant vrai, qu'il y a de l'alcool! Cool!^^

Allez, viens, c'est tout. J'espère que c'est du bon...

Ah, tant mieux! Je suis contente.

Ben oui, ça lui faisait plaisir à Sacchan, que Médusa aime ça. D'autant que comble de la bonne surprise pour notre petite cuisinière, elle décelait comme une certaine émotion de la part de Médusa. Ça la surprenait et ça lui faisait chaud au coeur. C'était assez idiot pourtant, faire la cuisine et préparer ce que les gens aimaient, c'était un truc tout bête, dans la tête de Sacchan, ça n'avait rien de si symbolique que ça dans le fond, c'était juste "comme ça", "pour faire plaisir", et autres valeurs toutes connes qui manquaient parfois un peu et que Sacchan était là pour rappeler. N'empêche que ça lui faisait plaisir, que Médusa soit touché par cette bête attention. Et le sourire que Sacchan sortait à l'instant donnait vraiment de la tête de quelqu'un qui est ravi parce que la personne en face a dit quelque chose qui lui faisait vraiment plaisir. Vous savez? On retrouve ce genre de tête... Je sais pas, chez les filles dans les mangas qui préparent à l'inévitable mec que tout le monde aime sans qu'il le mérite vraiment les inévitables cookies, que le mec trouve inévitablement bons, alors il le dit et les filles sont contentes, elles joignent les mains et elles servent leur plus beau sourire, et elles sont inévitablement mignonnes. Voilà, la tête de Sacchan, à l'instant, c'était à peu près ça. À ceci près peut-être que ce sentiment-là avait quelque chose de moins pourri.

Et puis quand Médusa l'avait rabattue sur le sujet premier —notons tout de même qu'avant que Sacchan la coupe, elle avait bien voulu affirmer qu'elle n'était pas triste, non?—, elle avait baissé les yeux et regardé sur le côté d'un air un peu modeste, un peu gêné peut-être, comme se sentant coupable d'une certaine indélicatesse. Va, finalement, Médusa avait raison... Elle avait raison pour tout dans ce qu'elle venait de dire, et Sacchan était forcée de l'admettre.

Oui... Après tout, on ne peut pas dire que ce n'était pas à prévoir... Je le savais bien aussi, et pourtant je continue à avoir une réaction assez idiote. Enfin, qu'importe... Que la réaction de Lenny-kun soit prévisible ou pas, au final, je me demande si ça excuse quoi que ce soit. Quoiqu'on en ait pensé avant ou même après, il reste complètement inconscient... Et un peu crétin, je ne peux pas m'empêcher de le penser. C'est pas gentil de dire ça mais...

Sacchan avait lâché un sourire plutôt étrange dans lequel on pouvait voir un peu ce qu'on voulait. Peut-être une sorte de rire d'elle-même, ha ha, c'est vrai que c'est drôle, un drôle de sourire pour suivre Médusa dans sa plaisanterie amère, puisqu'après tout elle se sentait dans le même état d'esprit. Un sourire qui s'adressait au souvenir d'un crétin. Et pourtant, en même temps, ses traits ne traduisaient pas spécialement de la hargne... D'ailleurs, elle avait bien dit "Lenny-kun". Elle le traitait toujours de la même façon, comme avant, et le montrait bien par cette même façon de le surnommer. Ce n'était pas comme si elle lui faisait totalement la tête, ce serait stupide. Certain que si elle l'avait devant les yeux, elle le gratifierait d'un regard sévère, mais à quoi bon transformer ça en mépris ou quoi que ce soit... C'est humain, d'accord, mais quand on le réalise finalement, ça paraît bien dérisoire...

- Rawwwwr! Vite, j'vais être en retard!

Le bal de l'été avait déja commencé et bien que pas mal d'élèves étaient déjà à l'intérieur il en subsitait quelques-uns comme Talik qui se pressaient pour essayer d'arriver un minimum à l'heure. Celui-ci avait néanmoins du mal à garder le rythme puisqu'il poussait un chariot rempli de fioles et liquides en tout genre comme de l'alcool, des fruits broyés ou des légumes ou autre nourritures broyées aussi. Enfin bref, ayant manqué de renverser tout son attirail dans la côte il venait enfin d'arriver dans la salle de bal, pas mal remplie, habillé d'une tenue de lycéen normal et une blouse de laboratoire.

- Ffiouuu...

Il scruta la salle d'un coup d'oeil et reconnut des visages familiers comme la gentille Satsuki pour qui il éprouvait une grande admiration de par ses talents culinaires, sa oneechan qui parlait justement à celle-ci, Kiara et Faith. Il y avait aussi quelques péquenauds inconnus au bataillon et dont il se fichait éperdumment. Le jeune homme se mit ensuite à réfléchir et a marmonner tout bas sans prêter attention aux élèves qui le regardaient bizarrement à cause de sa tenue et son équipement suspect.

- Oneechan?...Non. Faith? Mmmmmm...

Il s'arrêta dans un moment de silence puis...

- Nah!=_=

Il regarda donc à nouveau autour de lui et vit un couple dont il s'en approchât avec son chariot, il s'adressa à la fille qui fut surprise que le "garçon bizarre de la salle X" lui adresse la parole.

- Euhm, tu veux voir mon expérience? Nee?

Euuuh...

La fille parût gênée devant l'approche de cet élève qui en posant la question avait l'air d'un enfant tout excité à l'idée de montrer quelque-chose à ses parents. (En gros il faisait les Chibi eyes quoi!)

Eh toi! Fous-lui la paix à ma copine!

Le gars venait d'empoigner Talik par le col et celui-ci se contenta de porter la main à ses lunettes et de lâcher un petit "d'accord" tandis que "Brutor" comme nous allons l'appeller venait de le lacher. Tandis que le couple partait vers le buffet, le jeune homme que nous pouvons apparenter à un gamin leur tirait la langue.

Il scruta de nouveau la salle et trouva une nouvelle cible qu'il s'empressât de rejoindre avec son chariot dont les fioles degageaient une fumée rougâtre et bouillonnait. Qu'est-ce qu'il avait bien put rajouter une plus des fruits et légumes?!

- Tu veux voir une expérience? Nee? Nee?

Euuuh...

- Okay, merci!

Le jeune homme n'attendit pas la réponse et se contenta de mélanger les différentes mixtures qui bouillonnaient de plus en plus et faisaient encore plus de fumée. Fumée qui se répandit à travers la pièce et qui avait attiré l'attention de les plupart des élèves présents qui regardaient avec curiosité ce qu'il pouvait bien faire. L'élève interpelé par Talik prit un air appeuré et commença à s'éloigner vivement du garçon qui maintenant arborait un grand sourire. Il prit la fiole contenant la mixture qui tremblait de plus en plus et la porta au ciel ou tout du moins le plafond avec un air de satisfaction. Il prit dans l'autre main une pipette remplie d'un liquide verdâtre et la porta au goulôt de sa fiole dangereuse.

- Et la touche Fina...!

BOOM!

V'la pas qu'une explosion venait de retentir et provenait de la fioles mystérieuse que tenait Talik qui... qui d'ailleurs vient de voler à travers la salle en traversant bien entendu la scène de danse devant des élèves ébahis pour enfin s'écraser contre le mur. Il se releva péniblement tout en se frottant la tête puis il regarda ses vêtements tâchés sans pour autant faire attention au fait qu'il s'était ouvert la tête et que du sang coulait maintenant sur son visgae.

- Uwaaaaaaah! C'est dégueux! Beurk! Beurk! Beurk!

...Est-ce qu'il a vraiment 16 ans!? Biologiquement parlant oui mais après... Enfin bref, il était maintenant en train d'essuyer vainement ses habits, les yeux pleins de larmes, tandis que quelqu'un s'approchait de lui...

- ?

Mmh... C'est peut-être bien le meilleur mot, oui.

Satsuki avait un peu penché la tête sur le côté en baissant les yeux, avec un sourire triste, des pupilles tristes, une expression triste mais un sourire tout de même. Ben quoi, c'est possible, on le sait depuis longtemps, non? Avec un sourire, d'ailleurs, ça avait peut-être l'air encore plus triste quand on y pense. Il y eut un silence. Médusa cherchait un autre sujet de conversation et Satsuki se disait que Médusa n'avait probablement rien envie de dire d'autre sur le sujet. Finalement, comme autre sujet, Médusa posa une question qu'elle entendait inévitablement posée par bon nombre de personnes chaque année et à quoi elle répondait inévitablement toujours la même chose.

« Tu as prévu quelque chose pour les vacances d'été ? »

Avec son travail au Chao Bao Zi dont elle ne pouvait se détacher, essentiellement ça, Satsuki ne bougeait pas beaucoup, autant dire jamais, pendant les vacances d'été. Bah, ça ne lui manquait pas après tout, et elle s'en trouvait bien comme ça, elle ne prévoyait rien, son boulot prévoyait pour elle, et elle ne le percevait pas comme du boulot. Du moment qu'elle profitait un peu du soleil d'été et qu'elle faisait ce qui lui plaisait... Elle servit donc sa réponse habituelle, comme elle la servait à tout le monde :

Watashi wa koko ga harimasu kara... J'ai du travail au Chao Bao Zi, je ne peux pas m'en défaire. Mais c'est ce qui me plaît après tout. Et toi?

Eh oui, même si Sacchan se doutait que Médusa avait dû poser cette question tout simplement pour changer de sujet et parler d'autre chose, elle lui retournait tout de même la question. Simple politesse, peut-être. Ou peut-être que dans le fond elle Médusa avait quelque chose dans l'idée elle-même, et que c'était pour cela qu'elle lui posait la question. Ça paraissait idiot vu comme ça, et pourtant ce n'était pas impossible, non? C'était pourquoi Sacchan s'enquiérait de cela tout de même.



Hey, boy... Ça va? Pas de mal?

Waouh, eh, il saigne! C'est plus grave que je ne pensais...

Calpis, qui avait suivi Ramune vers ce jeune garçon en gloussant un peu, parce que la scène qu'il avait vue de loin était drôle, n'avait plus envie de rire maintenant qu'il voyait que le "boy" en question s'était sérieusement fait mal. Ça l'embêtait. Le sang qui coulait de la tête de Talik était aussi rouge sombre que le vin que les deux lascars avaient dans leurs verres, des verres à pied s'il-vous-plaît, hein. C'est plus chic. Où ils avaient trouvé des verres à pieds et du vin rouge, c'était une autre histoire. En tout cas, ça faisait une drôle de comparaison. Le petit gros considéra son verre avec une sorte de dégoût flippé.

Allez, sèche un peu tes larmes, c'est la fête, 'faut pas pleurer. T'inquiète pas, ça doit pas être bien grave...

Ramune, lui, était passé à autre chose pendant ce temps. Il était entré une nouvelle fois dans son fameux mode "chuis-gentil-avec-les-enfants-môa". Il s'était baissé et tendait sa main libre à l'élève, avec un sourire bienveillant quelque peu gâté tout de même par son gros pif qui vu sous certains angles masquait une partie de sa bouche. Pedo..? OH MON DIEU NON, Ramune n'aime qu'une personne au monde, il aime juste bien les enfants et sait en général comment être gentil avec eux. Calpis, lui, les gosses, ils l'énervaient un peu plus vite, mais il fallait dire que le petit gros était de nature colérique de toutes façons. Ça faisait une différence.

Maa... Qu'est-ce que t'as bien pu essayer de faire pour te retrouver dans cet état-là?

Le pauvre, va.

Chotto... C'était vraiment le même Ramune, celui qui tapait sur Calpis et l'engueulait tout le temps, le colérique et orgueilleux Ramune, qui faisait assistance à ce jeune garçon sur le moment? Ben, on l'a dit, Ramune aimait les enfants. C'était peut-être aussi pour ça qu'il aimait autant Calpis, qui malgré son âge aussi avancé que celui de la grande asperge gardait une certaine âme de gamin. Et ce besoin de sentir qu'on avait besoin de lui... C'était quelque chose qui ne le quittait pas, le Ramune Enko.

Hontou yo...

Satsuki approuvait, pour sûr, après tout Médusa avait raison, cette école semblait souvent être bien plus qu'une école. Elles se croiseraient peut-être pendant l'été, alors, si Médu-chan restait là. Ça faisait sourire Sacchan en y pensant, mais quelque chose l'intriguait surtout, c'était que Médusa avait parlé de lettres de son père. Ça avait beau la regarder, c'était bien la première fois que Satsuki entendait cette fille-là parler de son père. C'était plutôt... Inattendu, comme, tout de même, il faut bien avouer que Sacchan le pensait de prime abord, il semblait inattendu que Médusa daigne répondre à des lettres, même de son père. Quelle relation avait-elle avec ce dernier? Difficile à dire vu comme ça, mais probablement qu'elle ne le voyait pas comme n'importe qui, si elle correspondait avec lui. Et d'ailleurs quel genre de personne pouvait bien être le père de Médusa et, vraisembablement, de Kiara Hopper-Rose-je-m'emmêle-les-pinceaux-dans-les-noms-mais-tant-pis?

Mmh...

Satsuki entendit alors tout comme son interlocutrice et comme bon nombre de gens présent à ce bal probablement, l'explosion provoquée par l'expérience de Talik, et suivit Médusa à l'intérieur, surprise et l'affichant bien sur son visage. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer? Une pensée traversa son esprit alors qu'elle marchait d'un pas un peu pressant, la faisant sourire d'un air confus.

Maa, maa... Est-ce qu'en fin de compte ce bal va finir comme tous les autres, avec des choses étranges qui s'y passent?

À vrai dire elle ne voyait pas ça d'un mauvais oeil spécialement, la Sacchan, après tout, elle avait l'habitude. Déjà, elle faisait partie de la classe de 3-A qui n'était pas des plus banales si tant est qu'une classe doit être banale. Entendez par là que des choses étranges rien qu'au sein de ses propres camarades était quelque chose qui ne l'étonnait plus depuis longtemps. C'était normal. Et puis, le lieu qu'était Mahora lui-même, en plus d'étendue, avait cette étrangeté tenue pour une chose normale en règle générale, de toutes façons...

Qu'est-ce qui s'est passé?

HJ: Désolé, pas très élaboré mais j'ai mon devoir de maths à réviser... =x

Hey, boy... Ça va? Pas de mal?

- Hmm? Que...?

Talik tourna la tête de gauche à droite comme si celui qui lui avait posé cette question pouvait s'adresser à quelqu'un d'autre. Il remarqua finalement que tous les regards des élèves présents dans la salle, qui soit dit en passant étaient inquiets ou étonnés à quelques exceptions près, étaient tournés vers lui et même sa oneechan et Satsuki étaient sorties de leur balcon et le regardaient avec un air étonné. Lui qui habituellement était seul et paraissait discret autrefois... Enfin bref, il finit par porter la main à ses cheveux en plissant les yeux puis se contenta de dire avec un air gêné.

- H-Hmmm, ça va!... Y-ya pas de mal!

Quoi de plus crédible de la part de quelqu'un qui a le visage ensanglanté...
Voyant que tout le monde le fixait toujours bien qu'il aie dit ça, il se senti vraiment gêné ce coup-là et se gratta la tête en regardant le sol ce qui fit que quelques gouttes de sang tombèrent et formèrent une flaque qu'il remarqua.

- Ah!... Beurk.

Beurk?! On se retrouve avec la gueule ensanglanté à cause d'une explosion, on sait pas si c'est grave ou pas et tout ce qu'on peut trouver à dire en le remarquant c'est... Beurk?! On se demande bien ce qui a pu arriver à Talik pendant ses "vacances" mais apparamment vaut mieux pas le savoir... Anyway, il dirigea maintenant son regard vers le monsieur au gros nez qui lui tendait la main et il accepta cette aide. Enfin relevé il senti que quelque-chose n'allait pas: ses jambes ne tenaient plus donc bon... Enfin, il regarda le deuxième monsieur qui était petit et gros et qui lui demandait ce qui avait pû le mettre dans cet état.

- Bah je voulais faire une variante de ma "Mystery Food X" mais apparamment ça n'a pas marché...

Le jeune homme se releva péniblement et chercha son calepin contenant la liste de ses expériences qui se trouvait sur la piste de danse. Il traversa donc la salle cette fois-ci non pas en volant mais en boitant et ramassa ce bloc-notes. Il entendit plusieurs personnes marmonner des choses pas très gentilles d'aileurs lorsqu'il traversa cette pièce dont un groupe de filles glousser en le regardant mais il n'y fit pas attention et eût juste une exclamation en voyant l'état de son bloc-notes en cendres.

- Rawwwwr! Mes expériences, les informations... Ya plus rien... T-T

Puis...

- EH!? Il reste deux fioles intactes...

NON! Ne touche pas à... Mais quel idiot! Il apprend jamais de ses erreurs ou quoi?! Le voilà maintenant avec son sourire habituel face à ces deux fioles qu'il prit en main... fioles qui fumaient elles aussi et qu'il s'empressa de rapprocher quand...

"Juste ça"... Mmh, égale à elle-même à ce que je vois.

Satsuki avait reconnu Talik et espérait à présent qu'il ne s'était pas fait trop mal. Peut-être, quand il serait moins entouré, elle verrait à aller le voir pour lui donner quelque chose à manger pour se remettre un peu et venir aux nouvelles. Pour l'instant il y avait déjà assez de monde autour de lui, et s'ajouter à ce monde ne servirait qu'à l'étouffer, le pauvre. C'était donc lui qui avait provoqué l'explosion...

Maa~... Une explosion à un bal, on a connu pire, 'faut croire.

La petite cuisinière haussa les épaules en rigolant un peu pour elle-même. Elle suivit des yeux Médusa qui se dirigeait vers le buffet, puis vers le balcon de nouveau, pour reprendre sa place de départ et ses pensées aussi, peut-être. Cette fois-ci, cependant, Satsuki ne la suivit pas. Médu-chan préfèrerait probablement être tranquille... Elle était comme ça, après tout, et Sacchan ne tenait pas à choquer ce naturel avec des mondanités que la fille à la robe noire et aux cheveux bleus trouvait probablement stupides. D'ailleurs, un instant plus tôt, alors qu'il n'y avait pas encore eu d'explosion, elle se démenait pour trouver un quelconque sujet de conversation. Pourquoi aller se fatiguer à l'obliger à en trouver d'autres qui ne mèneraient à rien de bien précis? Oui, pour elle, cela devait être tellement dérisoire... L'essentiel de ce qui devait être dit ce soir, pour le moment, avait déjà été dit. Satsuki adressa un sourire attendrit en direction du balcon d'où Médusa ne devait probablement plus la voir, au milieu du monde. Puis, finalement, elle laissa passer un regard circulaire dans la salle. Autre petit arrêt sur le pauvre Talik un court instant. On repéra aussi le frère de Médusa. Tiens, il était là? Il faudrait qu'elle passe lui dire bonjour, à condition de ne pas le déranger. Maintenant qu'elle le connaissait... Ça paraissait s'imposer. Et puis arrêt encore sur Asakura Kazumi, sa camarade de classe, qui avait dû arriver un peu avant. Elle devait être à l'affut d'une quelconque nouvelle... Et cette explosion pouvait bien en être, qui sait. On se demandait ce qui avait trait au scoop ou non, à présent.



Bande de cons, d'inconscients de putain de bordel à cul!

Ailleurs on appréciait moins l'explosion. Non, mais ils étaient complètement tarés? Pas question que je reste ici une seconde de plus. Alors je me bouge le cul exceptionnellement pour aller à l'un de leurs foutus bals à la con, qui soit dit en passant était aussi chiant que je l'avais imaginé, et voilà que ça explosait dans la salle? Les Japonais en groupe de jeunes étaient définitivement encore plus tarés que les Français? Mais ce n'était pas la folie comme on en voyait dans les animes, une folie marrante qui divertit la personne qui regarde et qui fait lâcher des "la pauvre!" —"le pauvre"— devant leur écran... Eh non, ça faisait belle lurette que je n'y étais plus, devant mon écran... Pff. La réalité est vraiment toujours, toujours décevante!

Bal à cul, putain de tarés à cul, bordel de merde!

Et gueulant comme c'était pas permis des grossièretés en Français, au risque de me faire regarder ben croche par les gens autour, mais je m'en foutais, ça m'arrivait des crises de ce genre, même en France évidemment, c'était pas exclusif, bref, gueulant ainsi en Français en me tapotant frénétiquement la tempe en signe de "vous êtes tous des timbrés", je quittais la salle à grands pas. Heureusement qu'on pouvait sortir de cette salle, et heureusement que j'étais seule pour ne manquer de respect à personne, tiens! A-t-on déjà vu des tarés pareils. Moi, je reste pas dans une salle où tout explose à tout bout de champ, c'est plus un bal, c'est... C'est encore pire qu'un bal! Et ça veut tout dire. De toutes façons, je ne manquerais à personne... Et rien à foutre si on riait de moi, l'école était tellement grande qu'au moins, heureusement, je risquais pas de recroiser le gros de ces gens de sitôt. Du moins c'était à espérer...



WOW! Hey, pas fou, non?! Pas question que ça pète encore!

Dans un geste d'une brutalité nerveuse, le petit prof de français avait arraché les deux fioles des mains de Talik et, à présent, les mettait au moyen de ses petits bras à distance respectueuse, son regard un peu effrayé passant de l'une à l'autre. Ramune le regardait avec à peu près la même expression, ils avaient eu chaud sur ce coup-là.

Coco... Comment on fait pour se débarrasser de ça?

Et qu'est-ce que ça contient d'ailleurs?

Beuh... Ça fume...

Tiens-en une!

T'es pas bien?! Jamais de la vie, j'tiens à ma peau, moi!

Salaud! Si ça pète, c'est moi qui explose tout seul, alors, c'est ça?!

Et voilà que ces deux-là reprenaient leur aspect de duo comique auquel ils étaient si fidèles. Étrangement, Ramune n'avait pas remarqué les rires moqueurs des jeunes filles derrière eux, qui en temps normal l'auraient bien énervé. Mais cette histoire de fiole le stressait. Calpis, quant à lui, les bras écartés pour bien séparer les deux produits, geignait à la gueule de son copain, comme au désespoir, et s'imaginait déjà, dans sa tête, comme un gros ballon qui se gonflait, se gonflait, pour finalement péter et relâcher à des kilomètres tripes et boyaux... Les fantasmes étranges de Calpis quand il se trouvait près de la mort. Même si Ramune avait pertinemment dans l'idée, derrière sa lâcheté cruelle, qu'il le protègerait sans aucun doute s'il se retrouvait en un quelconque danger...

[Hors-jeu] J'incruste Sawen, faut bien un surveillant pour tenir tout le monde à carreaux, non ? ^^ [Hors-jeu off]

Bien que Sawen détestait les bals, celui-ci
n'avait pas le choix son boulot de surveillant avant tous ! Il était
déjà en retard, il avait préféré faire un détour dans les rues de la
ville pour y voir s'il n'y avait pas de grabuge.. Quelques cafétérias d'ouverte avec quelques étudiants, mais peu de monde était présent.. sans doute tous au bal, après tout ça semble logique.

Il arrivât donc à destination, la soirée avait bien démarré en vue du
monde. Toujours accompagnée de sa fidèle épée, celui-ci s'avança donc
vers l'entrée. Mais que pouvait foutre un surveillant avec une épée
dans un bal ? En temps normal dans un autre bal, ailleurs sa aurais
choquer bien du monde, mais ici ça semble étonner personne, puis de
toute manière qui le veuille ou non personne ne fera lâcher son arme.
Son artéfact je devrais dire !

Soit il avança donc d'un pas sure, en direction de l'entrée. A l'affût de la moindre p'tite
situation croustillante. Il n'avait pas besoin de crier pour ce faire
remarquer ces paroles froides faisaient toujours l'effet d'un glaçon
qui vous coule le long du dos..

- Toi ! Ouai toi ! enlève ta main de sa cuisse ou je t'en claque une..
- Hey, ici on n'est pas dans un club de trainée, donc pas de tripotage compris !
- Vous ! le premier qui balance un cout à l'autre je me charge de le castrer à vie, saisi ?

Peu essayât de répliquer de ces propos tous savait comment Sawen était,
malgré sa gueule d'ange celui-ci n'était pas à chercher la p'tite
bête ou la personne qui le provoquait trouvait toujours la réponse
qu'ils souhaitaient ou pas et de manières nets et radical !Puis soudain, une explosion retentit dans la salle de bal, Plusieurs
cries précédât cet évènement sans doute pas prévu à la soirée.

- bah tien ! Manquais plus que ça..

Puis ce mit à courir vers l'entrée qui n'était plus qu'à quelques pas
de lui.. Ouvrit la porte et vis un chariot démolie. Balayât de vue la
salle puis fit remarquer Calpis et Ramune sur la tribune, portant sans
doute secours à un des blessé.

Essayât de se frayer un chemin aux milieux de tous ce monde en prenant
soin de récupérer un paquet de serviettes propres en papier et arrivât
au niveau de Calpis et Ramune.

- Bordel s'est passé quoi ? Il n'a rien de casser ? Hey mon gars ça va tes clean ?

Puis Calpis lui expliquât ce qu'il venait de se passer et lui dit que
c'était ce jeune homme qui était en tord.. Il y avait foule autour
d'eux ce qui avait tendance à souler Sawen.

De sa main gauche lâchât la lanière du socle de son arme, est sorti un
livret puis cherchât quelques choses en jetant de bref cout d'œil sur
le jeune homme.

- Hmm.. Monsieur Talik Hakagami n'est-ce pas ? Voilà une entrée explosive hein ?

Puis vis Calpis avec deux fioles en main.

- C'est ses machins là que vous tenez, qui ont explosé comme sa ? Décidément..


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