La maison qui n'était plus là. (Satsu)

ESPÈCE DE...!

Tamao s'était levé d'un seul geste de son siège, lorsqu'Atios avait fait allusion au fait que ses proches partiraient avant lui, et notamment au fait que Misaki mourrait alors que lui continuerait de ne pas évoluer... Voilà une phrase qu'il n'avait pas supportée. Que ce soit dans son état d'humain ou de vampire, Tamao aimait toujours autant cette fille-là, et ne pouvait tout bonnement pas tolérer qu'on tournât en dérision sa relation avec elle. Les vérités faisant plus mal encore que les affabulations comme tout le monde le sait... Il ne l'avait donc pas supporté et s'était dressé, tendu et le visage plein de colère, tremblant de rage, bien qu'il soit bien incapable, cependant, de réagir en quoi que ce soit. Bien sûr... Cette situation était injuste, il était réduit à être forcé d'accepter un choix qu'il n'approuvait pas vraiment —ce grand malade avait d'ailleurs l'air de penser que son idée relevait du bien absolu ; c'est ce qui fait les fous sur terre, dirons-nous, du point de vue de Tamao—... Et pis que ça, la force qui s'élevait devant lui était, il était forcé de l'admettre, bien trop grande, presque sans limites, trop pour qu'il puisse faire quoi que ce soit et résister en quoi que ce soit. Ça lui donnait envie de pleurer. Qu'on émette même l'hypothèse que Misaki pourrait se retrouver malheureuse à cause de son état à lui —car c'est ce qu'il avait compris, alors que ça ne voulait pas forcément dire ça—, ou qu'on fasse allusion au fait que sa partie vampire et sa partie humaine puissent être deux entités séparées, c'étaient le genre de choses qu'il ne pouvait tout bonnement pas accepter d'entendre. Ça faisait ressurgir en le vampire qu'il était le gamin qu'il était également, dans le fond, et les larmes venaient... Elles ne coulaient pas sur ses joues, mais on pouvait bien les distinguer dans ses yeux agrandis par ses lunettes. Il dut finalement ravaler ses envies de meurtre —façon de parler— et repoussa violemment son siège au risque de le faire tomber par terre, pour faire volte-face d'un air franchement fâché.

Mgnuw. J'dois aller dormir, de toutes façons.

C'était comme ça. Une fois qu'il avait bien bu, il dormait... Tamao s'essuya les yeux, tout en faisant dos à Atios, d'un revers d'une de ses manches oranges, avant de se retourner vers lui pour ajouter une dernière chose.

Mais n'oublie pas ce que je t'ai dit! Je vais rentrer et puis je vais dormir, et à mon réveil j'aurai tout oublié de ce qui s'est passé ce soir... Alors si tu tiens vraiment à m'utiliser, 'faudra que tu trouves une façon de me ramener la mémoire, d'une manière ou d'une autre... Et là, tu te démerdes! Sur ce, espèce de salaud...

Et d'un bond, Tamao se hissa sur le rebord d'une fenêtre ouverte, avant de sauter dehors pour fuir immédiatement dans la nuit, cherchant au pas de course son chemin, instinctivement, comme la créature qu'il était. Il avait bien plus de réflexes et déployait bien davantage son potentiel, lorsqu'il se trouvait dans cet état... Bref, entretien clos, et pas dans la meilleure joie et bonne humeur, mais on aurait pu s'y attendre. Et Tamao n'avait plus qu'à se féliciter de s'être trouvé dans ce coin d'infortune à cause de sa propre connerie... Non mais dans quel pétrin il avait bien pu se fourrer...

- Bonne nuit & dors bien petit Tamao. Et médite bien sur ce que je t'ai dis. conclut-il, satisfait, jambe croisé depuis son fauteuil. Il avait une certaine prestance, et un certains regard hautain, dans son fauteuil et cette maison digne d'un seigneur du seizième siècle. Une maison purement décoré comme les riches maisons des nobles occidentaux. Jambes croisées, coude posée sur l'accoudoir, et tête posé sur sa main. Il avait un regard pensif. Certes, il utilisait de mauvaise méthode pour arriver ses fins, mais tout de même, il n'apporterait pas que la servitude à ses humains. Ils espéraient vraiment qu'il puise leurs apporter une vie meilleure, moins de disparité sociales & économiques. Que l'enseignement soit facilité, et qu'ils vivent des vies de rêve chaque jours. Certes, c'était une utopie, mais il pouvait s'en approcher. Et puis, le génie est une forme de folie, en elle-même. Il aviserai, décida t'-il. Mais il n'était pas disposé à laisser Tamao oublier si facilement. Il claqua des doigts. Un serviteur arriva alors.

- Tu apportera cette vidéo au garçon qui est parti par la fenêtre, demain à l'heure du déjeuner. dit Atios, sa main couvrant une partie de son visage. Il avait un sourire empreint de malice, d'un être qui s'amusait de ce qui arrivais autour de lui. Son sourire se voulait en coin, et il se retenait de rire, bien que cela ne fut pas voyant. Le serviteur, très humble, le regard fermer, les cheveux gris, fit une courbette avant de prendre un dvd qui venait de tomber du ciel. Enfin, qui était apparu au dessus de ses mains avant de tomber. Le serviteur, très grand, pris un mouchoir et pris soin de le ranger dedans.

- Il sera fait comme vous le voulez, Atios-sama. dit-il, ton neutre. Puis il quitta la pièce.

Atios s'arracha de la contemplation de son mur, face à lui vide. Il leva la mains qui ne cachait pas la moitié de son visage, qui était la droite - Il leva la mains gauche. Des gerbes de couleur multiples apparurent, avant de recréer une toile magnifique, avec une fille qu'il connaissait bien.

- Il serai temps que Len, arrive. conclut-il, impatient.

[je vais peut-être l'éditer, ce post]

Len détourna ses yeux de sa route pour voir une forme humanoïde courir en sens inverse. Elle venait exactement de l'endroit où il se dirigeait actuellement. La maison de Atios. Depuis son retour il avait proposé à Len de venir lui donner un coup de main pour la remettre à neuf. Len avait affirmé qu'il viendrait et comptait également s'installer ici. L'endroit paraissait suffisamment tranquille pour qu'il puisse s'entraîner en paix et méditer sans être interrompu. Il lui fallait retrouver son mental d'acier avant de pouvoir envisager de prendre sa revanche sur ceux qui l'avaient écrasé. D'abord Médusa du Futur et juste après venait Atios... Len n'était pas confiant sur ces chances de victoire dans son état actuel donc il comptait profiter de l'isolement de la maison d'Atios pour reprendre l'entraînement.

- Bon après il fallait prendre par là... voilà, je suis arrivé.

Len avait rejoint la maison d'Atios. Il s'approcha de la porte et frappa. Il attendit et rentra.

- Nî Hao...