(Personnage utilisé : Alizée)

Alors que les rayons lumineux du soleil de midi balayaient le toit de l'école, une jeune fille avait décidé de profiter du calme qu'offrait ce lieu afin de faire une petite sieste. Et oui, même les créatures magiques peuvent souffrir du manque de sommeil, particulièrement quand elles doivent passer leurs nuit entre bains et exercices de magie ...

C'est ainsi que la jeune créature angélique aux cheveux d'onyx, s'était installée au dessus de la cage d'escalier, après le rapide repas, afin de récupérer la nuit qu'elle n'a pas pu passer dans son lit. Bon, niveau confort, elle avait connu mieux, mais si elle voulait éviter de s'endormir pendant le prochain cours, elle n'avait pas vraiment d'autre choix. Allongé sur le dos, dans son bel uniforme de Mahora, Alizée "se reposait les yeux", ses longs cheveux couleur nuit, étalés de tout leur long en suivant le prolongement du corps de la jeune fille, brillaient sous les rayons.

Elle qui comptait sur la sonnerie de reprise des cours pour se réveiller ... Elle n'avait probablement pas envisager qu'elle pouvait dormir un peu trop profondément ... Mais heureusement pour elle, quelqu'un vint la réveiller avant que le drame n'arrive !

[Bon allez, je m’invite ! J’utiliserais Sorudo et Shirudo, tu trouveras les infos nécessaires ICI (4ème personnage de la page, tu ne peux pas les rater c’est la seule fiche dont la photo comprend deux personnages)]

Cette charmante personne très attentionnée qui venait gentiment offrir ses services en tant que réveil – notez l’ironie dans ce début de phrase – n’était autre que Sorudo. Et comme à son habitude, le jeune homme avait fait son entrée avec le plus de discrétion dont il était capable, c'est-à-dire en défonçant la porte du pied. Oui, Sorudo était quelqu’un de bruyant, d’impulsif, et de relativement irrespectueux du matériel collectif.

C’est pour ça que je dis que ça ne rime à rien de venir ici !

Quelle douce symphonie qui s’offrait là aux oreilles de la fillette assoupie qui, jusque là, n’a toujours pas été remarquée par le jeune homme en kimono. En effet, Sorudo avait enfilé son kimono blanc, actuellement parsemé de petites tâches sombres ça et là, dont le seul motif se trouvait dans son dos et représentait un cercle de flammes, symbolisant le soleil. Le jeune homme s’avança pieds nus sur le toit pour se laisser choir en poussant un soupir. Une fois allongé, il regarda les bandes blanches qu’il avait autour des mains et des poignets. Ces dernières étaient désormais aussi crasseuses que celles qu’il avait autour des pieds. Il ne s’était pourtant pas baladé sur les mains…

On a traqué cette sale bête toute la nuit et toi tu m’emmènes en plein soleil ! Comment tu veux que je reprenne des forces ?

Des bruits de pas se firent entendre sur le béton, puis une ombre vint recouvrir Sorudo. Ce dernier posa alors son regard sur le nouvel arrivant qui n’était autre que son frère. Celui-ci portait également un kimono dont la découpe était identique, à l’exception faite qu’il était d’un bleu nuit et avait un croissant de lune dessiné dans le dos. En revanche, pas de bandelettes aux pieds et aux bras pour Shirudo, mais une paire de sandales traditionnelles en bois.

Je te l’ai pourtant déjà expliqué. Le soleil va nous aider à recadrer nos horloges internes et nous remettre en forme. De cette façon, nous ne seront pas en décalage.

Sorudo se redressa en position assise, prêt à répondre à son jumeau qu’il préférait de loin dormir, et que ce n’était pas en adoptant une attitude cool et sereine qu’il y changerait quoi que ce soit. Cependant, ainsi, il aperçu alors quelqu’un sur la cage d’escalier. Dans toute son impolitesse, le jeune homme s’adressa à la gamine en la pointant du doigt, doigt que son frère s’empressa de rabaisser d’un geste calme.

Hey, toi ! C’est interdit aux élèves de monter là-dessus !
- Calme-toi Sorudo, nous ne sommes plus surveillants.
- D… Demo… !

D’un simple regard, Shirudo sembla calmer les ardeurs de son frère qui se retourna alors pour bouder. Le jeune homme vêtu de sombre s’adressa alors à la fillette d’une voix rassurante.

C’est un peu dangereux de monter là-haut tu ne penses pas ? Tu pourrais te blesser en redescendant… Mon nom est Shinkurya Shirudo, et je te présente mon frère, Sorudo. Désolé s’il t’as effrayée en te criant dessus, il est assez rustre par moments.

Happy Face !

Mais qu'est ce que c'est que ce boucan ? Le toit si paisible il y a quelques secondes à peine, s'était soudain retrouver sous un raffut pas possible, ce qui ne manqua pas de faire sortir la jeune créature du monde des rêves. Après ce réveil, "assez brutale", il lui fallut une petite poignée de secondes pour qu'elle retrouve tous ses sens, d'un mouvement rapide de la main droite, la jeune fille fouilla dans les poches de son uniforme, à la recherche de son portable, et l'en sortie tout en ouvrant le clapet. 13H21 ... Ouf, elle n'avait manqué aucun cours ... Bon, elle n'avait pas beaucoup dormi, mais ça l'aiderait à suivre ...

"Qu'est ce qu'il se passe ?"

La scène qui se passait à quelques pas d'elle asticota la curiosité de l'être ailée. Qui pouvait bien être ces deux individus ? Surement pas des élèves, ni des professeurs ... à moins qu'il n'y ait eu un concours de cosplay alors qu'elle dormait ... Alizée se redressa et adopta une position assise en tailleur, glissant son portable jusqu'à son emplacement d'origine dans la foulée. Alors qu'elle pivotait pour faire face aux deux jumeaux, celui qui était allongé la pointa soudain du doigts en lui criant après.

- Eh ?

Mais pourquoi tout le monde l'agresse comme ça sans prévenir ? Qu'est ce qu'ils ont tous ? Si il y a bien un endroit où elle ne s'attendait pas à quelque chose comme ça, c'était bien ici ... Surprise, Alizée ne trouva rien à répondre ... Était-elle réellement en tord ? Dans ses souvenirs, l'ange ne trouvait aucune mémoire d'avoir lu un article concernant la cage d'escalier ... Peut-être l'avait-elle zappé ? L'homme avec la lune dessinée sur son kimono s'affaira à calmer son homologue du soleil, avant de s'adresser à la jeune fille, qui ne tarda pas à lui répondre avec une voix sereine en lui rendant son sourire :

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous savez, quelques mots ne me font pas peur, pas plus qu'une chute ne peux me blesser.

Bien qu'elle faisait secrètement référence à ses ailes blanche, elle prouva ses propos en descendant de son perchoir d'un court saut, suivie d'une réception parfaite exécuter avec agilité ; ca c'est à force de perfectionner ses atterrissages ! L'ange s'inclina légèrement, simple forme de respect :

- Je m'appelle Alizée, Ralenresh Alizée. Enchantée ...

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous savez, quelques mots ne me font pas peur, pas plus qu'une chute ne peux me blesser.

Pour toute réponse, Shirudo maintint son sourire. Quant à Sorudo, il se releva, ferma les yeux et tourna son visage vers le côté, comme pour se donner une distance supplémentaire avec la conversation. Après quoi, il croisa les bras et lança d’une voix assez forte pour que la gamine l’entende :

Bah voyons ! Encore une de ces élèves prétentieuses qui s’imagine qu’elle…

Mais il n’eut pas l’occasion de terminer sa phrase, interrompu par un coup de coude que son frère lui avait subrepticement envoyé dans les côtes. Il reprit cependant la parole aussitôt, à voix nettement plus basse, car ne s’adressant qu’à son frère cette fois-ci, mais laissant malgré tout transparaître son indignation.

Tout le monde peut mourir d’une chute voyons !

C’étaient là les paroles du frère jumeau d’un Magister… Nous dirons pour sa défense qu’il ne s’est jamais vraiment intéressé de près aux diverses possibilités qu’offraient la magie. Toujours était-il qu’il avait raison, au fond, une remarque comme celle-ci avait de quoi éveiller les soupçons, soupçons que Shirudo ne tarda pas à avoir sans pour autant afficher un air méfiant.
Le mage observa donc la gamine avec d’avantage d’attention tandis qu’elle descendait et se présentait à eux. C’était plutôt haut pour une fille de sa taille, et elle n’avait pourtant pas eu besoin de poser la main au sol pour se réceptionner. De plus, à y regarder de plus près, elle dégageait une présence étrange. Bien entendu, ce n’était pas le genre de chose qu’un humain pouvait déceler sans entrainement, c’est pourquoi Sorudo n’avait rien remarqué.

Kimi…

Shirudo marqua une hésitation, durant laquelle il regarda Alizée avec plus d’attention, il ne s’agissait pas de se tromper en affirmant trop vite.

Tu n’es pas humaine, n’est-ce pas ?

Réaction immédiate de Sorudo qui s’interposa immédiatement entre son frère et la gamine, en position de combat. Il jaugea l’élève avec un regard méfiant, puis sentit la main de Shirudo se poser sur son épaule. Situation typique au cours de laquelle le soleil répandait fougueusement ses flammes et prônait la méfiance tandis que la lune gardait toute sa sérénité et souhaitait le dialogue avant tout afin d’éviter tout quiproquo. Restait à savoir lequel des deux l’emporterait cette fois-ci…

Tu es trop indulgent parfois.
- Sans doute, laisse-moi juste te rappeler que notre employeur dirige cette école. Je ne pense pas qu’il apprécierait que l’on s’en prenne à des élèves sans avoir au préalable vérifié s’ils étaient de nature malfaisante ou non…

La situation resta ainsi quelques instants, durant lesquels Sorudo semblait hésitant tandis que l’expression de Shirudo n’avait pas changé. Finalement, l’homme en kimono blanc baissa les bras, puis tourna le dos à Alizée en poussant un « humpf ! » des plus immatures. Quant au frère vêtu de nuit, il se contenta de reprendre son sourire.

Désolé pour ceci. Si ce n’est pas indiscret, pourrais-tu me dire quelle est ta nature ? Je ne t’oblige pas à répondre.

Tu n’es pas humaine, n’est-ce pas ?

Wow ... Alors pour une surprise, c'était une énorme surprise. La réaction immédiate qui s'afficha sur le visage de la créature magique fut, bien évidemment une très grosse surprise, ce qui eu pour effet de trahir la réponse aux propos que lui avait tenu l'homme à la lune. Maintenant qu'elle avait été percée à jour, Alizée prit un petit moment pour examiner plus en détails les deux hommes ; comme elle avait pu le deviner, les deux frères étaient des jumeaux, des copies conformes l'une de l'autre, et ce trait pour trait. Pourtant, bien qu'identique, ils semblaient si différent d'une certaine manière, les "auras" qui émanait de leur personnes, n'émettaient absolument pas les mêmes sensation sur le corps de la créature ailée. Celle de Sorudo semblait turbulente, tandis que l'aura de Shirudo était bien plus calme et sage. Lorsqu'elle eut fini son analyse, Alizée reporta son attention sur l'homme qui l'avait démasqué ... Être capable de trouver le secret qu'elle protégeait me mieux, comme ça, d'un claquement de doigt, il y avait presque de quoi être effrayée.

- C'est un peu violent comme question ...

Alizée marqua une courte pause d'hésitation ... Oh et puis zut ! Ça ne servait à rien de mentir dans cette situation ! Shirudo était clairement différent des humains normaux, pour eux, c'est absolument impossible de découvrir sa nature, même ne serait-ce que la soupçonner relevait du miracle, ou de la chance. La jeune ange baissa son regard en direction du sol, essayant de cacher sa gêne.

- Je suis choquée ... Être capable d'affirmer quelque chose comme ça après un laps de temps aussi court ... Vous n'êtes pas ordinaire ... Mais ... C'est juste ...

L'homme au soleil ardent fut soudainement pris d'une forte envie d'en découdre avec la jeune fille. Peut-être aurait-elle mieux fait de se taire, si elle avait à se défendre, elle ne tiendrais pas plus de deux minutes, puisqu'elle était bien trop fatiguée pour faire appel à assez de magie pour un combat. Mais heureusement pour elle, son frère vint calmer le jeu, enfin son frère, avant que cela n'éclate ; Alizée ne se priva pas pour pousser un soupire de soulagement.

Désolé pour ceci. Si ce n’est pas indiscret, pourrais-tu me dire quelle est ta nature ? Je ne t’oblige pas à répondre.

- ... Je suis une humanoïde ailée ... Tengu, harpie, ange ou encore mi-oiseau mi-humain ... Moi-même je ne sais pas vraiment à quelle catégorie j'appartiens ... Bien que je préfère qu'on me désigne comme étant un ange ... Et je suis aussi une magicienne ...

Alizée prit une grande inspiration, c'est que c'est pas facile de faire autant de révélation choc d'un seul coup ! Elle releva le regard afin de rencontrer celui de Shirudo, fermant les yeux et prenant un sourire gêné, elle passa sa main droite dans ses cheveux à l'arrière de sa tête.

- Mais bien sûr, je ne peux rien vous prouver pour l'instant ... Si je montrais mes ailes ici, je risque d'être exposée aux autres étudiants et en plus je vais abimer mon uniforme. Et pour la magie, si je lance le moindre sort, je crois que je n'aurait plus assez de force pour suivre les cours de cette après-midi ... Haha ...

- Je suis choquée ... Être capable d'affirmer quelque chose comme ça après un laps de temps aussi court ... Vous n'êtes pas ordinaire ... Mais ... C'est juste ...
- Ara, ara… Je ne suis pas si spécial voyons !

Des paroles prononcées le plus modestement du monde, bien que sans la moindre trace de gêne, avec un léger mouvement de la main en plus de l’habituel sourire serein. Sorudo, quant à lui, esquissa un sourire plutôt moqueur dans son coin. Bien sûr que si tu es spécial espèce d'idiot, tu es même sans doute le meilleur mage de toute ta lignée, alors arrête un peu avec ton attitude cool et prend la grosse tête un peu, ça te fera du bien ! C’est ce que l’homme au soleil aurait aimé dire à son frère de la lune, mais il ne l’aurait pas écouté de toute façon, alors à quoi bon se prendre la tête ?

- ... Je suis une humanoïde ailée ... Tengu, harpie, ange ou encore mi-oiseau mi-humain ... Moi-même je ne sais pas vraiment à quelle catégorie j'appartiens ... Bien que je préfère qu'on me désigne comme étant un ange ... Et je suis aussi une magicienne ...

Soudainement, l’œil de Sorudo s’ouvrit. L’homme regarda en coin la jeune fille qui parlait de ce qu’elle était. Elle serait peut-être une harpie, hein ? C’était plutôt agressif ces bêtes là, non ? Cela pourrait s’avérer dangereux, surtout si elle savait pratiquer la magie comme elle le laissait entendre. Et les créatures magiques qui s’attaquaient aux gens, les jumeaux n’aimaient pas particulièrement ça, voire pas du tout. C’est pourquoi l’homme en blanc n’hésita pas à s’avancer vers Alizée, mains sur les hanches, pour ensuite se pencher en avant et la regarder droit dans les yeux.

Et qu’est-ce qui peut nous assurer que tu ne passes pas tes nuits à dévorer les gens ou je ne sais quoi ?
- Sorudo, ne vas pas trop loin…

A nouveau, indignation du soleil envers la lune.

Elle dit elle-même qu’elle ne peut rien prouver ! Et puis tu as vu les cernes qu’elle a ? C’est évident qu’elle n’a pas beaucoup dormi, hein !

Shirudo ne répondit pas. Au fond, son frère marquait un point, il n’était pas impossible qu’elle leur mente ou fasse mine d’ignorer sa nature pour ne pas avoir à répondre à trop de questions. Cependant, ce n’était pas une raison pour se montrer aussi agressif – voire insultant – envers elle, cela n’apporterait rien. Le plus sage des jumeaux se contenta donc de jauger la fille du regard. Si vraiment elle était une créature si mauvaise, elle ne se montrerait sans doute pas aussi polie et patiente. La courtoisie, ce n’est présent que chez les créatures particulièrement fourbes ou celles qui sont inoffensives, et dans le cas des fourbes, elles se révèlent en général nettement moins patientes avec des heures de sommeil en moins.
Alors oui, Shirudo pensait sincèrement qu’Alizée n’était pas dangereuse. Cependant, il avait laissé son frère jouer son petit numéro car il avait une idée derrière la tête. Un peu hypocrite et opportuniste ? Allons, vous ne pensiez tout de même pas qu’il était parfait.

Je ne suis pas spécialisé dans les créatures magiques, alors je ne m’y connais pas énormément…

Sur ces paroles, il se mit en tailleur, montrant ainsi qu’il n’était absolument pas sur ses gardes, puis reprit tout aussi calmement.

Je crains donc ne pouvoir t’aider à savoir ce que tu es. Mais peut-être que si tu me décrivais un peu le genre de magie que tu utilises, cela pourrait m’aider dans d’éventuelles recherches.

Puis il pointa brièvement son frère du menton avec une expression amusée sur le visage.

Et peut-être que cela pourrait rassurer une certaine personne aux manières qui laissent à désirer.

C’était donc cela qu’il avait derrière la tête, récolter des informations. Plutôt mesquin d’amener le sujet de cette façon. Mais au fond, peut-être que cela l’aiderait vraiment à trouver à quelle race appartient Alizée. Et dans le cas contraire, cette conversation aura tout de même été utile à déterminer si l’élève est potentiellement inoffensive, dangereuse, ou utile…

O… Oe !

Dans un premier temps, Sorudo s’était de nouveau mis sur ses gardes lorsque la jeune fille avait verrouillé la porte à distance. On n’est jamais trop prudent, cela pouvait autant signifier qu’elle voulait éviter l’arrivée de quelqu’un que la fuite des jumeaux. Seulement, elle avait ensuite commencé à enlever sa veste ! Il lui prenait quoi au juste ? C’était une exhibitionniste, c’est ça ? Ou alors on lui faisait une blague ! Non mais sérieusement, sur qui ils étaient tombés encore ?
Une fraction de seconde plus tard, Alizée avait disparu pour se retrouver derrière Shirudo. Le frère de ce dernier commençait sérieusement à penser que la situation devenait dangereuse. Une créature d’origine inconnue qui se déplace avec une telle facilité, cela peut s’avérer difficile à gérer, surtout si elle peut se rapprocher du mage à ce point sans que Sorudo n’ait le temps d’intervenir…

Mais là encore, la gamine n’avait pas attaqué, mais elle avait plutôt… enlevé sa chemise ! Réaction immédiate de l’homme au kimono blanc qui tourna le dos à Alizée avec le visage plus rouge qu’un feu de signalisation. Non mais c’était quoi ça ? Il y a quelques instants, elle prenait le moindre prétexte pour ne pas faire de démonstration de magie, et là elle de déshabillait devant des hommes plus âgés qu’elle ne connaissait même pas ! Elle est complètement cinglée cette fille là ! Sérieusement, faut l’aider, ça devient grave à ce niveau là !

Shirudo, quant à lui, n’avait pas bougé tout du long et s’était contenté de rester en tailleur, son regard porté vers la veste que l’élève avait laissé tomber au sol. Puis, le plus calmement du monde, il jeta un œil par-dessus son épaule. Cette fille, est-ce qu’elle venait de se téléporter ? Non, c’était autre chose… Plutôt un déplacement très rapide. En tout cas, cela correspondait d’avantage à ce qu’il avait ressenti.
Ajouté à cela quelques observations supplémentaires qu’il venait de faire, et Shirudo en arriva assez rapidement à la conclusion qu’Alizée n’était pas dangereuse. En tout cas, pas à ce jour.

Je n’ai pas souvenir t’avoir demandé une démonstration. Fais attention avec ce genre de comportement, certaines personnes pourraient interpréter cela comme une attaque ou… autre chose.

Petit regard moqueur à Sorudo qui refusait toujours de regarder l’élève, ne pouvant donc remarquer qu’elle avait fait cela pour montrer ses ailes. La lune se leva et alla ramasser la veste pour ensuite la tendre à Alizée, la regardant droit dans les yeux, sans être le moins du monde affecté par sa nudité partielle.

Tu devrais te dépêcher si tu ne veux pas être en retard, la sonnerie va bientôt retentir.
- Oe ! Tu comptes la laisser partir comme ça ? Après ce qu’elle vient de…

Indignation de l’homme au soleil qui venait enfin de se retourner, pour ensuite remarquer les ailes d’Alizée. Shirudo s’attela donc à rassurer son frère sur la nature de cette dernière.

Son aura ne dégage rien de néfaste, en tout cas rien que je ne puisse sentir.

Il lâcha alors la veste que la fille lui reprenait pour s’allonger sur le sol et fermer les yeux, laissant la chaleur du soleil caresser son visage.

De plus, même s’il arrive aux harpies d’atteindre de telles vitesses, leurs ailes ne catalysent pas la magie comme les siennes semblent le faire. Il n’y a donc aucune raison pour nous de la retenir…

Euh, d’une, comment t’as sentit tout ça ? De deux, tu n’étais pas supposé ne pas t’y connaître en créatures magiques ? Heureusement que « tu n’es pas expert » comme tu le prétends, sinon qu’est-ce que cela donnerait ! Œil malicieux de Shirudo qui s’ouvre pour regarder son frère.

… A moins que tu ne préfères te rincer l’œil encore un peu évidement.
- Pour quel espèce de pervers tu me prends exactement ?

Sorudo afficha une mine boudeuse à cette remarque qu’il considérait comme déplacée. Bien sûr, il savait que ce n’était là qu’une taquinerie. Mais tout de même, ce genre de choses ne se dit pas, surtout pas devant la concernée. Pour quoi il le faisait passer là ?

Pour un premier essai dans l'art de "taquiner les gens", c'était plutôt bien réussi, un peu risqué pour elle, mais réussi quand même. Et oui, parce qu'elle n'avait fait tout cette scène que pour une raison : embêter l'homme solaire, après tout, c'est lui qui avait commencer en l'insultant de mangeuse d'homme. L'ange, alors devenue diablesse dans le cas présent, s'amusait de voir la réaction de Sorudo, le guerrier vaincue par le simple jeu d'une adolescente !

Je n’ai pas souvenir t’avoir demandé une démonstration. Fais attention avec ce genre de comportement, certaines personnes pourraient interpréter cela comme une attaque ou… autre chose.

- Je le sais bien, je voulais juste taquiner un peu votre frère ... Après tout, on vient de m'insulter de mangeuse d'humains ... Et puis, je ne pense pas que vous auriez pu déterminer grand chose avec seulement ma magie, et tout ce que j'aurai dis aurait été infondées.

Ses grandes ailes blanches battaient joyeusement l'air, avant de disparaitre en un instant. La jeune fille enfila alors sa chemise, après avoir retirer une plume qui était venue se loger dessus, elle commença à la reboutonner quand Shirudo lui tendit sa veste.

Tu devrais te dépêcher si tu ne veux pas être en retard, la sonnerie va bientôt retentir.

Reprenant sa veste des mains de l'homme lunaire, en le remerciant, Alizée acheva son "boutonnage de chemise", avant de fouiller dans les poches de sa veste, à la recherche de son portable. Hum ... Une bande carré en tissu ... Oh ! Mauvaise pioche ! Elle passa à l'autre poche et en sortie le fameux téléphone, l'ouvrant d'un geste rapide du pouce.

- Ah oui ...

Aussi rapidement qu'il était apparu, l'appareil électronique disparut dans le fond de sa poche. L'ange dépoussiéra la veste afin de ne pas garder de trace de son court passage sur le sol, avant de l'enfiler de la boutonner. Elle se dirigea à pas lent vers la cage d'escalier, passant à côté de Shirudo, puis de Sorudo ... Et sans déplacement instantanée cette fois ! Lorsqu'elle passa à coté de ce dernier, elle lui adressa quelques mots tout en continuant à marcher.

- Et hier, j'ai dû veiller afin d'entretenir mes ailes dans le rotenburo ... Vous n'avez qu'à demander à Ramune-sensei et Calpis-sensei ...

Finalement la créature magique arriva à la porte qui bloquait l'unique sortie, elle se retourna et s'inclina dans la direction des deux frères, leur adressant un "Au revoir" silencieux, avant qu'elle n'essaye, en vain, d'ouvrir la porte ...

- Eh ? ... La porte est fer ... Ah oui c'est vrai !

Quelques incantations, et le tour était joué, Alizée déverrouilla magiquement la porte, et disparut dans la cage d'escalier ...