Perdue dans la bibliothèque...[LIBRE]

Nodoka rêvassait de son coter, elle était trop perturbée à cause des dernières 24h avec Tamao. Mais qu'elle idée elle avait de ne pas regarder devant elle ! Ça aurait était mieux si elle ne lui était pas rentrée dedans ! Raah mais que des bêtises ! Elle ouvrit les yeux sur une bibliothèque à moitié ranger. C'était très calme. Elle était épuisée, elle se retourna sur son dos et mit ses bras en oreiller. Elle observait le plafond de la bibliothèque qui était très joliment peint. Elle n'y avait jamais bien fait attention, mais bon, en même temps, dès qu'elle rentre dans un endroit avec tout pleins de livres, c'est sûr que la première chose c'est de regarder les livres, et non observer le plafond. Elle lâcha un soupir :

Que c'est beau....

Un rayon de soleil venait de lui éclairer le visage, il devait être 9h. La moitié des élèves étaient en cours. Quand on y pense, cela fait maintenant deux jours que Nodoka n'était pas en cours.... Deux jours sans Négi. Evangéline lui faisait passer un test de survis aujourd'hui, normalement il sera de retours cette après midi. Après cette courte pensée pour Négi, Nodoka regarda son livre magique, et sa première pensée fut pour Tamao. Un garçon bien étrange, un peu trop prétentieux à son gout. Mais bon, c'est un mec, Nodoka l'avait bien compris ! Les mecs se ressemblent tous : ils veulent à tout prix garder leur estime, mais à quoi bon, les filles détestent les mecs comme ça !

*soupir*

Tamao? ...Ben, Tamao, il est en classe en ce moment... Bien content pour le coup d'avoir pu éviter des ennuis de plus en commençant une journée NORMALE. Autant mieux être dans cette classe-là à s'ennuyer un peu éventuellement, que de se retrouver dans un même pétrin que la veille. C'était à peine s'il savait s'il s'agissait d'un rêve ou de la réalité. Autant ne pas y penser... Mais ce n'est pas simple non plus.

*Mais non, mais non, te fatigue pas, t'auras beau répondre, t'es coincé dans ton raisonnement erroné... Et c'est même pas la peine de lever la main pour corriger ça. J'le connais, ce prof, il va pas le lâcher tant qu'il lui aura pas soutiré la bonne réponse...* (Soupir.) *Pensons plutôt à quelqu'un d'autre. À Misaki.* (Goût amer dans la tête.) *...La prochaine fois qu'elle me voit elle me tue. T^T Tout ça à cause de tout ce qui s'est passé hier... À peu de choses près, je serais arrivé en cours à l'heure et rien de tout ça ne serait arrivé... Au lieu de ça, j'me retrouve avec un problème à régler sur les bras, je déteste ça...* (Petit signe de paix intérieure.) *Heureusement que Kyoui est là pour aider, sinon ça serait devenu vraiment délicat... Je me sentirais vraiment mal de revenir là-bas moi-même, mais en même temps, 'faut bien y revenir à un moment ou à un autre... Enfin, j'ai surtout des scrupules à laisser Kyoui y aller toute seule... 'Faudra que j'y revienne avec elle une prochaine fois... Ouais, 'faudra.*

Aah, les remords qui rongent... On trouve rarement plus désagréable. De temps en temps Tamao, par lâcheté typique, aimait à se rappeler que lui aussi avait trinqué dans l'affaire, mais difficile d'oublier le reste... Enfin. Les cours, les cours. Se concentrer sur les cours...

Kyoui, de son côté, s'était finalement décidée pour une manoeuvre, et prit le parti de frapper à la porte. Ça, ce n'était pas bête, ça comportait peu de risque, et ce serait au moins un moyen de vérifier s'il y avait quelqu'un à l'intérieur ou non... Toc, toc, donc. À voir si on lui répond à présent. Sinon, elle se tournera vers une autre possibilité.

*Toc Toc*

Tiens mais qui ça peut être ! Nodoka se dirigea vers la porte encore un peu somnolente.

Oui ? Euh, la bibliothèque est...

Nodoka ouvrit la porte en pensant voir l'un des élèves mais, elle découvrit Kyoui.

Oh, bonjour Kyoui ! *sourire* Comment vas-tu ce matin ?

Nodoka, après cette courte phrase, regarda dans tout les recoins possible, elle n'avait vraiment pas envie de voir Tamao ... Enfin ... C'est ce qu'elle voulait se mettre dans la tête.

Tu es venue seule ...

Elle baissa la tête.

Tant mieux, mais comment vas Tamao ? Est-il ... Est-il toujours en colère contre moi, et Hamane ?

Elle resta la tête baissé. Puis elle fit entrer Kyoui dans la bibliothèque. Elle regarda partout afin de s'assurer que personne ne l'ai est vue, on ne sait jamais ! Il ne faudrait pas que des personnes voient la bibliothèque dans cette état ! Ils risqueraient de ce douter de quelque chose, mais heureusement, personne n'était en vue.

Bonjour, Nodoka-san.

Avec un sourire poli et une courbette de salut, Kyoui rendit ainsi son "bonjour" à Nodoka, avant finalement de prêter attention à ses remarques et ses questions. La première, sur son état du moment, ne nécessite bien sûr aucun commentaire... Mais ensuite, Nodoka lui posa une question sur Tamao ; blocage du côté de Kyoui qui avait pour consigne, depuis la veille, de ne plus parler de son petit maître à Nodoka... Restait à espérer que Nodoka comprenne que cela ne relevait absolument pas de la volonté de Kyoui, et que Tamao n'avait pas non plus pensé au lendemain quand, auparavant, il avait demandé à Kyoui de ne plus parler de lui...

Je regrette ; je suis présentement dans l'impossibilité de répondre à une telle question. Mon petit maître a verrouillé mes autorisations hier, et m'a interdit de vous parler de lui quand je vous reverrais. Il n'a pas levé cette interdiction depuis hier... N'y voyez aucune forme d'hostilité particulière, et croyez bien que je suis désolée de ne pas pouvoir vous informer sur ce point.

D'autant que la situation était plutôt ironique, puisque la dernière fois que Kyoui avait vu Tamao, il était en train de sourire. Mais comme elle n'avait pas l'autorisation de le dire, elle ne le dirait pas...

Permettez-moi de vous retourner la question, Nodoka-san. Comment allez-vous, vous et Hamane?

En fait la question relevait de la simple politesse : Kyoui n'avait pas besoin de poser la question pour deviner l'état de fatigue et de trouble dans lequel Nodoka pouvait se trouver à présent. Mais Tamao lui avait appris qu'on ne pouvait pas dire ça comme ça, et que l'usage voulait qu'on posât d'abord la question à la personne, même quand on connaissait la réponse.

HJ : Désolée de répondre toujours aussi tard, vraiment...^^""

[pas de problème ^^, euuh, désoler c'est très court =/]

Aux mots de Kyoui, Nodoka eut comme un coup de poignard dans le cœur (juste une ressentit ^^'). Tamao lui en voulait temps que ça ... Pauvre Nodoka, elle qui d'habitude fait tout pour ne pas être détestait, la, c'est raté. Elle afficha une petite moue avant de répondre :

Oui je comprends...

Puis elle répondit à la question :

Moi ... euuh oui ça vas très bien.

Baaah na, en fait, comme Kyoui la remarqué, Nodoka est crevée, des cernes pouvaient se voir. Mais bon. Après cette courte discutions, Nodoka commença à s'occuper d'une étagère juste avant de fondre en larme, elle se mit à genoux devant l'étagère relevé et des larmes tombaient sur sa petite jupe :

Il m'en veut c'est ça ... ?

HJ : T'appelles ça court? XD Hora, je m'apprête probablement à écrire encore plus court, dans ce cas...

~~~

En voyant Nodoka pleurer, Kyoui s'approcha d'elle et, comme on lui avait appris à faire pour réconforter quelqu'un, posa sa main sur l'épaule de jeune fille tout en s'accroupissant à côté d'elle.

Je suis vraiment désolée... Je ne peux pas répondre à cette question dans mon état... Si j'étais humaine, je pourrais lever l'interdiction et vous parler comme je le souhaiterais, mais dans la situation présente, seul mon petit maître est capable de déverrouiller mes programmes.

Un court instant de silence. Et puis, comme Tamao avait aussi appris à Kyoui qu'il ne fallait pas entre deux personnes laisser un instant de silence trop long, sauf si la situation l'imposait :

Nodoka-san, je suis venue vous aider comme je l'avais commencé hier ; car ce travail n'a jusqu'à présent pas été annulé et je tiens à le terminer avec vous. Il y va de ma fidélité de robot à une tâche à accomplir. De plus... (Léger instant de silence-recherche. Et puis zut.) ...Mon petit maître a beau me dire qu'il ne faut pas dire ce genre de choses devant les gens, je peux voir que votre état physique est loin d'être des plus optimaux. Il serait déraisonnable de vous laisser toute seule à l'oeuvre dans ces conditions.

[c'est plus le long que celui que j'avais fais ^^' bon je vais essayer d'étoffer un peu :S]

Nodoka essuya ses larmes et se retourna vers Kyoui. Qui aurait crut qu'un robot soit aussi bien conçut. En effet, Nodoka ne se sentait pas bien, mais elle tenait absolument à finir le travail commencer dans les plus brefs délais. Elle l'avait promis au directeur, et c'était son devoir.

Oui, c'est sûr, je tombes de sommeilles. Mais ce n'est pas ça qui m'empêchera de finir le travail commençait. Et j'accepte volontiers un peu d'aides si ça ne te dérange pas. Je l'ai promis au directeur, et comme je fais partie du groupe de recherche de la bibliothèque, mon devoir c'est de m'occuper au maximum de ce bien confier.

Les larmes de tristesses avaient totalement disparu et faisaient place à un beau sourire rassurent. Ce n'est surement pas ça qui va tuer Nodoka. Elle adore cette bibliothèque, elle prend du plaisir à remettre cette bibliothèque en place. Elle le fait par amour des livres. Elle se releva, et commença à ramasser deux ou trois livres et les remis bien par ordre alphabétique comme elle l'avait toujours si bien fait. Puis se pencha est attrapa une dizaine de livres, elle ne voyait pas du tout où elle allait. Décidément, elle ne changera pas ! La dernière fois qu'elle a fait ça, elle était tombée des escaliers. Heureusement que Négi était là, mais maintenant non. Elle trébucha sur un autre livre et tomba par terre, assommait par la dizaine de livres qu'elle avait en main.

M-aille...

Nodoka poussa les livres et se releva, elle était tellement fatiguait que c'était à peine si elle tenait debout. Mais elle continuait à sourire.

Ce-Ce n'est rien, je n'ai rien, ne t'inquiete pas.

Elle prit - cette fois ci - de ne prendre que quatre livres et de les poser toujours par ordres alphabétique.

Nodoka-san!

Le premier réflexe de Kyoui avait bien sûr été de se ruer sur Nodoka pour freiner sa chute ; mais elle eut beau tendre le bras sous la jeune fille, le quantité de livres qui était retombée sur Nodoka dans l'instant fut la plus forte. La pauvre bibliothécaire en herbe se retrouva écrasée par la pile de livres, ce qui, dans son état, n'était pour arranger les choses non plus. Kyoui aida Nodoka à se relever ; celle-ci répétait qu'elle n'avait rien, et si dans l'absolu, après tout, c'était vrai —elle n'avait pas, d'après l'examen express que Kyoui fit sur l'instant, gagné une quelconque blessure ou autre défaut supplémentaire au cours de cette chute—, sa fatigue ne se faisait que trop ressentir. Kyoui, pour sa part, était un androïde, une machine incapable de ressentir la fatigue... Il lui semblait bien plus utile sur le coup que Nodoka se repose un peu, plutôt que de se forcer sans résultat... Quand on essaie de faire quelque chose en étant fatigué, hélas, on n'arrive à rien... Aussi tendit-elle les mains, doucement, dans un geste encore fort modeste, vers le nouveau chargement que Nodoka venait de reprendre en main.

Nodoka-san, ne voudriez-vous pas me confier ces livres? Je vois à votre état qu'il vous sera difficile de poursuivre le travail dans de telles conditions, aussi je me propose de m'en occuper à votre place, le temps que vous vous reposiez du moins... Cela me paraît nécessaire.

Arara... Ainsi sont les gens sensés ; les androïdes sont-ils donc si sensés eux-mêmes? Cela dépend des cas ; mais ici, pour Kyoui, c'était pure logique, d'autant plus par rapport à l'éthique que l'on lui avait enseignée, ou inscrite en tout cas dans ses programmes : les hommes ressentent la fatigue. Quand ils sont fatigués, ils doivent se reposer, ce qui est l'équivalent d'une recharge pour une machine. C'est élémentaire...

Nodoka-san, ne voudriez-vous pas me confier ces livres? Je vois à votre état qu'il vous sera difficile de poursuivre le travail dans de telles conditions, aussi je me propose de m'en occuper à votre place, le temps que vous vous reposiez du moins... Cela me paraît nécessaire.

Nodoka regarda à nouveau autour d'elle : une vingtaine d'étagères étaient encore couchées et leur livres gisaient par terre. Puis, elle regarda Kyoui. Elle appréciait beaucoup Kyoui.

Non, il faut que je continue. Mon état ira mieux quand tout ces livres seront rangés, je ne supporte pas de les voir ainsi par terre. Je ne pourrais de toute façon pas dormir avec ce désordre ...

Elle continuait à regarder par tout. Nodoka était une maniaque des livres. Elle ne pouvait pas laisser tout ça en bordel alors qu'elle dort ! C'est impossible pour Nodoka ! Puis elle se tourna vers Kyoui :

Aller, on s'y met ?

Elle n'attendait aucune réponse de la part de Kyoui. Elle se mit de suite à ranger les quatre livres qu'elle tenait. Elle y mettait beaucoup de cœur à cet ouvrage. Cela se voyait à sa mine joyeuse. Bon, je ne dis pas que de temps en temps, Nodoka trébuchait - sans tomber - mais cela n'inquiétait pas Nodoka ! Au bout d'un moment, Nodoka s'essuya les yeux machinalement et bailla.

*Il faut absolument que je finisses le plus vite possible !*

Elle était tellement épuisée, qu'elle trébucha à nouveau sur un livre et tomba. Ce petit coup, l'endormit. Elle dormait profondement. Elle avait l'air calme est paisible. Jusqu'au moment où Nodoka se releva est cria :

Non ! Il ne faut pas que je dorme !

Kyoui pencha la tête à ce dernier petit mouvement insolite de Nodoka. Un être humain, sans doute, aurait pu rire un peu d'une telle situation. L'androïde, elle, réalisait seulement que c'était plutôt contradictoire, et notait depuis le début les expressions de Nodoka et ce qu'elles signifiaient, du moins ce qu'elle avait appris que ça signifiait, les sourires, les airs intéressés, paisibles, paniqués... Et Dieu sait que dans une situation pareille, le visage de Nodoka était particulièrement riche en expressions. Mais des expressions étrangement variées qui laissaient Kyoui perplexe. L'androïde, en effet, était capable de comprendre logiquement telle ou telle réaction physique, morale aussi après tout, mais les paradoxes humains, bien sûr, restaient une chose qui lui échappait. Tamao tentait tant bien que mal de le lui expliquer de temps en temps —il s'y connaît, pensez-vous—, mais Kyoui n'avait jamais vraiment réussi à comprendre comment une telle chose était possible. Ce n'était pas rationnel, après tout... Ce n'était pas exact. Ainsi est l'humanité. ...En tout cas, pour Kyoui, c'était le moment de renouveler une proposition, qui lui paraissait bien plus raisonnable que le comportement de Nodoka sur l'instant. Bien sûr, elle ne pourrait pas la forcer, c'était impossible pour elle qui n'était destinée qu'à rendre de simples services... Mais au moins essayer à nouveau, ça faisait partie des mesures qu'elle pouvait s'autoriser, et qui étaient chez elles recommandées.

Nodoka-san, permettez-moi de vous faire remarquer encore une fois que votre état est fort peu optimal par rapport au travail devant lequel vous vous trouvez.

S'approchant d'elle de quelques pas, elle la regardait sans sourire, d'un regard sérieux qui n'avait pas grand'chose de sévérité non plus —difficile, sur le visage de Kyoui, de rendre une sévérité quelconque de toutes façons.

Je ne peux vous forcer à rien, bien sûr, ce que vous voulez faire ne tient qu'à vous. Mais si vous me donnez des consignes précises selon lesquelles vous voulez que le travail soit fait, je pourrai les exécuter sans problème et vous pourrez toujours revenir dessus par la suite. Les robots à batterie rechargée ne ressentent pas la fatigue ; pour moi, ce n'est vraiment pas grand-chose...

Je sais très bien que j'ai l'air fatigué, mais je sais aussi que je peux réussir à rester éveiller. Qui sait, un jour peut être, j'aurais besoin de rester éveiller pour une raison X ou Y. Et la je serais prête.

Dans ses paroles, on voyait qu'elle était sur d'elle. Elle sourit à nouveau à Kyoui et continua à ranger comme si ce petit incident d'endormissement n'était jamais arrivé. Puis, elle fit signe à Kyoui de l'aider à soulever la grosse étagère central.

Kyoui, tu peux m'aider à soulever cette étagère, s'il te plait. Je risque de ne pas y arriver seul.

Une fois l'étagère relevé, Nodoka attrapa les quelques livres autour et les remis petit à petit. Elle continuait à sourire. Elle était dans son élément. Puis elle se retourna vers Kyoui en se demandant si elle pouvait poser une question - surement idiote - auquel elle espérait une réponse positive - même si elle se doutait bien de la réponse positive.

Dit moi Kyoui, Tamao t'a bien appris à lire ? Si oui, as-tu du plaisir à lire ? Et quelles sont tes genres de livres préféraient ? Oulala je m'enflamme trop moi ^^'

Nodoka appréciait beaucoup de savoir si des personnes partageaient - ou pas - les même points communs qu'elle. Et puis, ça faisait un peu de discutions car depuis qu'elle avait manqué de dormir, plus personne ne s'adressaient la parole. Elle fut interrompu par la fin des cours. Quoi ? Est-ce déjà midi ? C'était passé assez vite, et le rangement de bibliothèque était bien avancé. Elle fit signe à Kyoui d'arrêter de ranger. Nodoka à beau être "une dure à cuir" elle ne manque pas un repas. Elle demanda à Kyoui de s'assoir à coter d'elle.

Encore une question, si cela ne te gêne pas.... Est-ce que tu as le plaisir de pouvoir appréciait des bons petits plats ?

Nodoka se doutait bien de la réponse, mais on sait jamais ! Peut être que grâce à Tamao, elle pouvait manger ... Enfin ...

"Personne courageuse." C'était une nouvelle information que Kyoui avait inscrit dans le dossier d'informations récemment mis à jour, concernant Nodoka. "Courageuse" restait une valeur par défaut, mais à choisir elle lui semblait bien convenir ici. Mais comme Nodoka lui posait une autre question, après qu'elle l'avait aidée une fois encore à une petite sous-tâche, elle lui répondit à nouveau :

Je savais déjà lire quand j'ai été créée. Par contre, je suis incapable d'avoir une opinion personnelle sur telle ou telle oeuvre. Je peux en évaluer la qualité et les caractéristiques, mais mon analyse ne pourra jamais relever de l'affectif... De plus, je lirai ce qu'on me demandera de lire, tout simplement.

Mais voilà que sonnait l'heure de la fin des cours. Kyoui n'y réagit pas car Tamao l'avait laissée libre pour plus longtemps que cela, et par conséquent, nul besoin de le rejoindre pour l'assister pour son repas. Tamao aimait, de fait, laisser Kyoui libre, en ce qu'il reconnaissait en elle d'anciens amis robots qu'il avait pu avoir dans sa ville natale... Or un être a besoin de liberté, aussi Tamao voulait que Kyoui "soit" le plus possible. S'il voulait que Kyoui soit pour lui comme une amie ou une élève de la vie ou allez savoir quoi d'autre, il ne fallait pas en faire un esclave, bien qu'il soit aussi, paradoxalement, extrêmement fier d'en être le propriétaire.

Toute mes excuses... Les robots ne mangent pas. Du moins je ne connais pas de robot qui mange. Voulez-vous davantage d'informations sur mon système nutritif?

Oui, parce que Kyoui aurait largement pu apporter quelques précisions élémentaires, mais il n'était pas en son pouvoir à elle de décider elle-même s'il fallait parler tout de suite ou non...

Nodoka fit la moue. Qu'elle question idiote se disait elle. Mais bon, on sait jamais. Elle ouvrit une petite boite où renfermait son repas avant de lui répondre. Elle attrapa ses baguettes encore dans son sac.

Oui je veux bien.

Nodoka aimait beaucoup les robots, avant, elle ne connaissait que Chachamaru, mais elle n'avait guère le temps de lui parler. Et comme Kyoui était ici, et que Nodoka la considérait comme une amie.

J'aimerais savoir pleins de chose sur toi. Apprends moi.

Nodoka souriait de bonheur. Elle n'avait qu'une connaissance libraire des robots. Et bien sûr elle veut tout connaître. Elle aime apprendre des choses nouvelles.

A...A... Atchouum !

*oula c'est pas bon signe ça, temps pis, juste une petit rhume.*

Elle voulu attraper un mouchoir qui était dans sa poche mais elle fit sortir la carte de Tamao. La carte tomba par terre. Elle posa son plat de nouille sur le coter, et se leva. Elle se pencha alors pour attraper la carte. Puis, elle la regarda. Tamao ... Tamao, m'en veut-il. Et zut, elle avait réussit à oublier Tamao pendant un moment, et le revoilà dans ses pensées. Elle se retourna vers Kyoui et s'approcha d'elle. Elle lui tint alors la carte en lui disant :

Tiens, prend la. Il vaut mieux que ce soit toi qui la garde que moi.

Et bien oui, à quoi lui servirait cette carte, seul Kyoui pourrait mieux s'en occuper. Comme ce n'était pas la sienne, autant ne pas la garder et la remettre à la personne qui passe la plus part de son temps avec lui. Et qui sait, un jour il sera curieux. Pourquoi être malade pour un pack provisoire ? C'était la question qu'elle se posait ...

Commande confirmée. Kyoui apporta donc quelques précisions rapides qu'elle avait dans son dossier d'informations, sur son propre système nutritif.

Eh bien, comme toute machine, je puise mon énergie dans une batterie qu'il faut recharger de temps en temps. Je peux éventuellement absorber des substances nutritives destinées aux êtres humains ou vivants, mais il faut que je reste prudente à cet égard ; une absorption trop importante pourrait être dangereuse pour mes circuits.

Par un heureux hasard, ce fut juste quand elle eut fini que Nodoka l'interrompit par un éternuement, auquel elle répondit par automatisme :

À vos souhaits.

...En espérant que ce petit éternuement ne s'aggraverait pas en maladie. Les gens en état de fatigue tombent malades plus facilement... Mais pour l'heure, on ne pouvait rien dire. Nodoka chercha un mouchoir mais tomba sur le mauvais objet, et fit tomber de sa poche la carte de Tamao. Qu'après un instant de réflexion que Kyoui ne comprit pas plus que ça, elle résolut de remettre à l'androïde. Kyoui, qui, de son côté, avait facilement trouvé un paquet de mouchoirs dans l'une de ses poches à elles, le tendit à Nodoka à son tour :

Merci, je vous donne ceci en échange.

Après quoi elle prit la carte soigneusement, sans pourtant comprendre quoi faire avec. Elle interrogea Nodoka du regard.

Dois-je remettre ceci à mon petit maître?

Ooh, merchi beaucoup Kyoui.

Elle prit avec plaisir le mouchoir que lui tendait Kyoui. Après plusieurs reniflement discret et soufflement dans le mouchoir, Nodoka mit le mouchoir dans sa poche et daigna enfin lui répondre.

Si Tamao est toujours en froid avec moi, ne lui donne surtout pas. Mais quand il ira mieux, donne lui. Il vaut mieux qu'il soit de bonne humeur quand tu la lui donnera. Sache que cette carte ne doit pas être exposait aux autres personnes ne connaissant pas la magie. Cette carte est très précieuse, comme toutes les cartes de pactio, qu'elle soient temporaire, comme celle-ci, ou non. Si moi je la garde, ça ne me sera pas possible de lui la remettre, car je penses que je ne le reverrais plus. C'est mieux ainsi. Je lui ai causais trop d'ennui, je dois donc disparaitre de sa vue. Et si la carte est entre tes mains, cela sera beaucoup plus pratique. Si tu lui la remet un jour, dit lui de dire "Adeat' pour l'activer. Et si ce jour arrive, demande lui de mettre sa carte sur son front et de prononcer mon nom, ce ne sera qu'à ce moment là, que je pourrais réapparaitre dans sa vie.

Nodoka venait de prendre un ton vraiment très sérieux. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle l'était au temps. Puis elle reprit ses nouille et pour changer de sujet, elle lui demanda :

Raconte moi d'autre chose sur toi, s'il te plait.

Nodoka avait repris un ton beaucoup plus amicale. Elle venait de prendre une bonne baguette de nouilles qu'elle dévora d'une traite. Sacré Nodoka. Puis, elle refis sa couette, car ses cheveux lui tombaient devant ses yeux. Qu'est-ce qu'elle pouvait aimer être en compagnie de Kyoui.

Je sais par défaut ce qu'est une carte de Pactio, effectivement... Ça fait partie des informations que j'avais déjà archivées dès ma naissance. Mais c'est une sensation étonnante... C'est la première fois que j'ai à en parler et c'est comme si je découvrais ce que c'était pour la première fois.

Pas étonnant... Ou peut-être au contraire très étonnant : les robots sont capables de réminiscence? Enfin, dans le cas de Kyoui, la "sensation étonnante" venait probablement surtout du fait que c'était la première fois qu'elle venait d'ouvrir le fichier, tout simplement aussi parce que c'était la première fois qu'elle en avait besoin... Sourire de Kyoui. Décidément ce robot aime bien sourire.

Quoi qu'il en soit ne vous en faites pas, je retiendrai ce que vous m'avez dit... Ce sera d'autant plus facile que j'avais déjà ces informations en moi!

Mais Nodoka à présent lui posait une autre question ; elle voulait que Kyoui lui en dise encore sur elle. Wow... Alors là, le terrain était vaste... Kyoui réfléchit d'abord un très court instant à la manière dont elle allait présenter les choses. Et puis, comme si c'était une surprise, la valeur par défaut l'emporta.

Mon propriétaire semble préférer que quand je lui raconte quelque chose, je le fasse dans l'ordre chronologique des faits, aussi ai-je pris cette valeur par défaut. Mais si cette façon de présenter les informations ne vous convient pas, vous pouvez bien sûr la changer en cours de route. Je prendrai en compte chaque mot que vous direz.

Eeh oui, comme toujours, Kyoui... En sa qualité de robot, bien sûr, il était normal que chaque donnée compte.

J'ai été mise en marche pour la première fois il y a un an, trois mois et une semaine. Les trois personnes que j'ai vu en premier sont mon créateur, Nazoka Kazako du club de robotique de l'école Mahora, le prototype A-200 "Azumika", un prototype du club de robotique plus ancien que moi, et mon petit maître, que vous connaissez déjà...

Zut ... Mais qu'elle est bête Nodoka ! Kyoui était forcément au courant des cartes. Elle est sa manie de vouloir tout dire. Nodoka affichait maintenant une mine gêné. Puis repris ses baguette bien en main, et prit une grande part de ses nouille. Miam se disait-elle. Rien de mieux pour reprendre de bonne force. Elle écoutait avec intention Kyoui. Et après avoir avalait les nouilles, elle dit :

Oui, c'est très bien d'en l'ordre chronologique, c'est parfait.

Nodoka affichait un jolie petit sourire. Elle aussi aimait bien sourire. Puis, tout en continuant d'écouter, elle reprit une part de nouille.

Tap..Tap-tap...

Heing ?

Hamane venait de surgir.

Toujours à courir celle là ^^' se dit alors Nodoka.

Bonjour Hamane, tu as bien dormis ?

Oui très bien, très bien.

Hamane regarda l'état de la bibliothèque puis, ses yeux se posèrent sur Kyoui. En tout cas, Hamane n'avait rien contre les robots. Hamane sourit alors à Kyoui en la saluant très poliment :

Salut :3

Nodoka se dépêcha de refermer la porte de la bibliothèque avant que tout les élèves ne passe dans le couloir. Ouf, moins une, des élèves commençaient à arriver. Puis, Nodoka se dirigea vers son plat de nouille et découvrit qu'il n'y était plus !

HAMANE !!!!!

Bin quoi, j'avais faim.

Heureusement que j'avais prévu le coup.

Nodoka sortit un deuxième pot de nouille. Elle se rassit, et se retourna vers Kyoui. Hamane sauta sur les genoux de Kyoui et s'installa tranquillement. Elle prenait ses aises la non ? Nodoka sourtit à Kyoui à nouveau et lui demanda à nouveau de continuer son histoire très passionnante.

Ainsi Hamane avait fait son entrée, et avait salué Kyoui. La moindre des choses pour l'androïde fut de faire la même chose.

Bonjour!

...Puis, chose peu commune chez Kyoui, de s'étonner. En effet, elle était censée connaître toute créature connue par défaut, tout ça était dans ses dossiers, du moins la morphologie de base, et ceci valait aussi pour les créatures magiques connues, comme les griffons ou les hybrides... Alors, pourquoi, même en cherchant bien, elle n'arrivait pas à associer Hamane à une espèce plutôt qu'une autre? Encore quelque chose de nouveau pour elle...

C'est étonnant... Je ne sais pas ce que vous êtes. Je connais pourtant toutes les espèces d'êtres vivants répertoriées, mais j'ai beau chercher, j'ignore ce que vous êtes...

...Eh oui, même les animaux qui parlent, Kyoui les vouvoie, 'faut croire. Elle laissa cette question de surprise en attente —et la laisserait encore, comme une sorte de message d'erreur, tant que personne ne l'aurait chassé de son esprit— pour observer les réactions de Nodoka et de l'être inconnu qui semblait répondre au nom de Hamane —ça, au moins, elle l'avait compris. Là encore elle eut l'occasion d'être étonnée, notamment avec cette histoire de nouilles. Un robot sans ressources, c'est noir ou blanc, ou bien gère très bien la situation parce que c'est prévu, ou bien ne peut plus rien faire... Mais elle qui avait pu, peut-être, croire les humains plus démunis que les machines face à l'imprévu, la réaction de Nodoka avait de quoi la surprendre : ainsi les humains savent se gérer comme les robots, et tirer des leçons d'une expérience préalable à ce point? —En fait, probablement qu'elle avait du mal à le croire parce que jusqu'à présent, Tamao, lui, ne s'était pas vraiment montré le genre d'humain qui apprend d'une situation autrefois pénible, par exemple être en retard... Mais là encore, tout est aléatoire ; c'est cela aussi qui est très étonnant chez les humains : leur grand caractère aléatoire. Elle n'en dit rien sur le coup, restant sur son incompréhension de Hamane, mais n'en pensa pas moins bien sûr, et ça cogitait dans ces petits circuits compliqués... Elle aurait des questions à poser à Tamao ce soir.

Hamane ne fut pas très surprise de l'étonnement de Kyoui. Elle l'attendait même. Elle était très fière de ne pas être connu du reste du monde ! Comme cela, le mystère dure ... Dure ... Dure.... Mais le problème, c'est qu'elle non plus ne savait pas :

Hihi, je suis bien contente d'être un spécimen rare ! Mais tu vois, j'aimerais beaucoup t'aider, mais moi même je ne sais pas ce que je suis. Ma mère est morte alors que j'étais toute jeune, d'ailleurs par un vampire. C'est pour ça que je n'aime pas Tamao...

En fait, Hamane ne s'était jamais posée la question. Pour elle, son nom était Hamane, et elle était l'amie de Nodoka. C'est tout ce qu'elle veux savoir d'elle. Mais fière d'être inconnue, elle demanda vivement à Kyoui :

Enregistre moi dans tes fichiers s'il te plait ! Et arrête de me vouvoyer s'il te plait, je ne suis pas encore vielle *sourire*. Alors ce que tu devrais mettre dans tes fichiers c'est : Espèce inconnue, changeant de couleur en fonction de son humeur :
- blanc aux yeux de diamants, quand elle est triste, ayant une faculté : les larmes guérissent une personne blessait.
-noire aux yeux rouges, quand elle est en colère, pouvant atteindre une grande force.

Hamane aimait beaucoup parler de ses facultés! Elle en était très fière . Fière d'être elle quoi !
Nodoka rajouta quelque chose :

Aime également les nouilles de Nodoka et est de nature paresseuse.

Quoi ??! C'est pas vraie !

Mais oui, mais oui.

Nodoka pouffa de rire devant "l'innocence" d'Hamane.

Kyoui ne fit pas de commentaire sur la remarque de Hamane concernant Tamao, tout simplement parce que l'interdiction qu'elle avait de parler de lui à présent tenait toujours. Cependant lorsque la petite boule de poils rose demanda à l'androïde de l'enregistrer, Kyoui lui sourit :

J'ai une mémoire, moi aussi ; j'enregistre tout ce que je vois.

Tout comme elle avait enregistré la consigne de Hamane ; à partir de maintenant elle la tutoierait. De même, elle se mit à prendre note, avec une précision d'ordinateur et une vitesse de souvenir, des informations qu'elle lui donnait sur elle-même, ainsi que celles que Nodoka ajoutait, et finit par enregistrer ce petit dialogue tel quel, sans vraiment faire la part des choses. Si éventuellement Tamao l'incitait à organiser ces informations plus tard, elle s'y mettrait, et sans doute il lui expliquerait comment faire. Mais pour l'instant, elle se contentait d'enregistrer comme elle le faisait toujours, comme de plus ce coup-ci on lui avait demandé... Et puis, une fois qu'elle n'eut plus de mots à enregistrer, elle enregistra des faits ; notamment le fait que Nodoka riait, et cela la fit sourire de le remarquer, car non seulement cela signifiait de la joie ou du moins un sentiment positif de la part de la personne, mais de plus, Nodoka semblait avoir regagné en énergie, et évidemment, pour Kyoui, c'était rassurant à son égard. C'était la nourriture, ça. C'est vraiment une source d'énergie efficace pour les êtres humains, alors...

Nodoka-san, vous avez l'air d'avoir repris de l'énergie en mangeant. J'en suis contente... Ah, et, Hamane-san, j'ai noté tout ce que vous m'avez dit à votre propos, je le retiendrai.

Oui en effet, j'ai repris du poile de la bête rose

Et ho !

Nodoka se mis à rire. C'est vraie que la nourriture redonnait des forces ! C'est quelque chose de très utile ! Mieux vaut toujours en avoir sur soit ! Puis Nodoka se leva, rangea son pot de nouille vide dans son sac puis, s'étira.

Aller zou ! Au boulot ! Hamane, tu vas nous aider j'espère ?

Euuh ... Mais je dois faire ma sieste maintenant...

Mais bien sûr !

Nodoka venait de choper Hamane et la secouait (amicalement) jusqu'à ce qu'Hamane cède. Chose faite, Hamane sorti un petit drapeau blanc d'on ne sait où ! Hamane cachait beaucoup de choses.

D'où c'est que tu sors ces drapeaux blancs, toi?

Baah de ma poche pardi.

Nodoka et Hamane se mirent à rire. Que du bonheurs. Comme si l'incident d'hier n'était jamais arrivé.

Kyoui souriait, à la vue de cette réaction positive de la part des êtres vivants qu'elle avait devant elle. On lui avait appris à la naissance à savoir apprécier toute réaction en fonction de ce que pour la majorité des êtres humains elle représentait, et à réagir en conséquence. Or cela n'arrangeait pas mal Kyoui de sourire, elle qui souriait tellement par défaut. Était-ce Tamao qui avait demandé ce détail, lui qui avait décidé, sur demande, de quelques traits de sa personnalité? Difficile à dire. Ce n'était pas non plus comme si Kyoui, du moins sur le moment, avait une personnalité des plus affirmées, elle qui réagissait tellement plus comme une machine que comme un être avec une âme. De ce côté-là, elle avait encore des progrès à faire, par rapport à des robots comme ceux de Metro ou Chachamaru, par exemple... Mais c'était le rôle de Tamao de lui apprendre à vivre parmi les humains, et se comporter le mieux possible auprès d'eux. Et en fin de compte, Tamao avait beau être un petit crétin lâche et pervers, il avait l'esprit très ouvert lorsqu'il s'agissait de robots, ayant eu des amis androïdes dans sa jeunesse, dans sa ville natale. Aussi considérait-il Kyoui comme un être libre à part entière qui devrait finir un jour par manifester sa volonté propre, et il tenait de même à ce que les autres personnes la considèrent ainsi. C'était aussi pour cela qu'il laissait Kyoui aussi libre et autonome régulièrement.

C'est vrai, tout ça est amusant.

Et puis, lorsque Nodoka se leva, Kyoui suivit le mouvement et se remit à se concentrer sur la tâche interrompue par le repas. Et, souriant toujours, elle prit un air déterminé, serrant un poing en l'air, expression qui faisait partie de son panel.

Prête à me remettre au travail, Nodoka-san.

Oui ! Allons-y !

Nodoka leva les drôle de petit drapeau blanc en l'air !

Mes drapeaux ...

Rooh tiens, tu n'es pas drôle *rire*

Oui... mais non!

Bon assez plaisanté, il faut reprendre du boulot ! Et qui sait ! On aura peut être fini se soir ! *petit clin d'œil à Kyoui*

Nodoka, après avoir rendu les petits drapeaux blanc à Hamane, commença à faire des tas de livres par terre, par ordre alphabétique et par genre. Elle fit signe de la main à Kyoui pour l'aider. C'est que il y avait plus de cent livres par terres mine de rien ! Et encore une dizaine d'étagères à ranger ! Bref, une fois qu'elle eut fini la pile des romans, Nodoka se relava afin de voir l'état des lieux une dernière fois. Puis, après avoir bien analysait, elle redressa ses manches. Signe pour dire que le boulot ne commençait juste. Nodoka était bien partie ! Elle n'était pas du tout découragé ! Et pourtant, il y avait de quoi ! Mais bon, c'était dans la nature à Nodoka. Quelque instant après avoir redressait ses manche, Nodoka chercha du regard Hamane.

*Mais où a t-elle passé, celle-la ?*

Hamane ?

Rompshiiiiiiiiiiii ...... !

Nodoka se retourna, elle se dirigea vers son sac. Elle l'ouvrit et le retourna tout en le secouant. Hamane en surgit, mais cela ne l'avait pas du tout reveillé !

HAMANE !!!!!!!!!

Hein ??! Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a LE FEU ??

Non ! Mais au lieu de paresser, aide nous !

Nodoka pointa du doigt un petit tas de livres près d'une étagère relevait.

Range moi ça au lieu de dormir paresseuse !

Nodoka n'avait pas du tout la voix d'une personne sévère.

Tout en se remettant au travail, avec cette efficacité qui caractérise un robot du club de robotique de Mahora, Kyoui observait du coin de l'oeil, ou écoutait d'une oreille les réactions de Nodoka. Et à nouveau, elle trouvait de quoi la surprendre. Nodoka réprimandait Hamane, l'androïde ressentait bien dans ses propos des accents qui ressemblaient à ceux que prenaient ceux de Tamao quand il y allait avec stress de ses éternelles leçons de choses —"Jeune fille, descends de là! Je plaisante pas, tu as le coup fragile, c'est dangereux!" "Fais pas ça, Kyoui, tu vas te faire mal!" "Kyoui, on ne dit pas ça à une personne inconnue, ce n'est pas poli!", etc. etc. . Seulement il y avait autre chose que ce côté "tuteur d'une nervosité maladive", dans le comportement de Nodoka. On ressentait aussi très clairement sa bonne humeur du moment, et cela surprenait Kyoui, que tout d'un coup deux humeurs pourtant totalement reconnaissables respectivement, mais qui lui semblaient aussi peu compatibles, soient tout d'un coup aussi mêlées au point de se confondre en une personne à un moment précis. Certes elle avait pu autrefois observer ce genre de comportements chez Tamao, mais jamais à ce point et de manière aussi poussée, ce qui fait qu'elle ne s'était jamais vraiment interrogée sur la normalité de la chose. Elle nota en post-it dans sa tête de robot qu'il faudrait qu'elle raconte cela à Tamao en rentrant : elle avait appris des choses aujourd'hui en allant aider Nodoka, sur les êtres humains et sur leur comportement. Et que Tamao soit encore fâché contre Nodoka ou non, s'il s'agissait pour Kyoui de s'épanouir, il serait content de toutes façons d'apprendre cela.

En attendant, contente, si tant est qu'elle peut être contente, d'avoir appris quelque chose de nouveau, elle se mit à sourire doucement tout en continuant à travailler. Ça va vite et bien, un robot qui s'acquitte d'une tâche qu'on lui a fixée —ou qu'il s'est fixée... Aussi on pouvait fort espérer qu'avec Kyoui pour les aider, Nodoka et Hamane auraient effectivement de grandes chances d'avoir arrangé les choses, au moins à 90%, ce soir. Et finalement, tout le monde y gagnait ; ainsi un bon auxiliaire pourrait aider notre bibliothécaire à arranger les choses et réparer l'infortune causée la veille, et pendant ce temps, Kyoui apprenait de nouvelles choses, ce qui était loin d'être une perte pour elle. Aussi ce coup-ci, elle n'aura rien dit ; elle s'était juste remise à sourire, et continuait de travailler ainsi.

Plusieurs heures venaient de passer. Il était à présent 17h. L'heure où tout le monde va s'amuser, ou bosser. C'est dans cette heure-ci qu'il faut se méfier que personne ne rentre dans la bibliothèque. On pouvait très bien entendre de dehors des : " Pourquoi elle est fermée la bibliothèque ? J'ai une recherche à faire moi !" ou encore des "Olala, c'est bête, je ne pourrais pas faire mes devoirs!". La bibliothèque était presque fini, mais pas assez pour la re ouvrir.

Il va falloir la finir demain la bibliothèque ! Et tu vas nous aider Hamane, n'est-ce pas ?

Petit ton ironique de la part de Nodoka.

Euuuh... Mais j'ai oublié que j'avais une pyjama partie avec des amies demain ...

Chose totalement impossible puis-que la pauvre Hamane ne connaissait personne d'autre que Nodoka et Négi et maintenant Kyoui.

Arrête de mentir --". De toute façon je vais t'y obliger!

Mais heuuu !

Il y a pas de mais qui tienne. *sourire*

Bon d'accord, c'est bien parce que c'est toi ! *sourire*

Encore une jolie preuve qu' Hamane aimait beaucoup Nodoka. C'était très mignon à observer.