Les Onmyōji sont des spécialistes de la magie et de la divination, des maîtres du Yin et du Yang. Ils sont capables de créer des barrières magiques et sont aptes à l'invocation de shikigamis.

Les Chroniqueurs sont les scribes du temps, êtres élus au hasard à un moment quelconque de leur existence, ils se voient confier l'importante tâche qu'est la mise en page de l'Histoire du Monde, à ne pas confondre avec l'Histoire de l'humanité qui en est une maigre partie. Leurs responsabilités sont accompagnées d'une immortalité temporelle et donc partielle. Lorsqu'un nouveau Chroniqueur est choisi, il est prit en charge et éduquer par l'un de ses aînés. On ignore par qui ou quoi, pourquoi et comment ils sont choisis, l'on sait seulement qu'il n'en existe que cinq et qu'un novice apparaît à chaque fois qu'un ancien disparaît. Ils sont supposément impartiaux et se doivent de garder un statut aussi neutre que leurs existences peuvent le leur permettre.

Son artéfact se nomme Muramasa. Il s'agit d'un Wakizashi imbibé de ténèbres, élément privilégier d'Aaron. En temps normal, elle ne se bat pas au corps à corps et utilise ses ofudas.

Sa résistance magique lui procure tout de même une endurance non-négligeable aux ténèbres et à la lumière de part sa maîtrise de l'Onmyōdō, et une totale invulnérabilité au cristal grâce à son statut de Chroniqueuse.

Au premier regard, Yuu est une adolescente japonaise incroyablement basique. Des cheveux noirs de jais d'une finesse et d'une légerete typiquement asiatique. Cependant, ils ont beau être raides, ils possède une vilaine manie qui est celle de s'agiter comme une ombre agressive et menaçante lorsque le vent vient les faire danser. C'est d'ailleurs la seule chose que l'on pourrait craindre d'elle, car il semble que tout chez elle, de son visage à ses pieds, en passant par le timbre de sa voix et la tiédeur de ses mains, inspire au calme et à la sérénité. Sans doute cela vient-il de ce physique à l'esthétique japonais incroyablement épuré, à la limite du cliché. Du haut de son petit mètre cinquante-six, elle possède un corps fin et relativement peu charnu. En effet elle ne pèse plus de quarante-huit kilogrammes et la pâleur de son épiderme ne fait que renforcer l'aspect fragile de ses frêles membres. Sa peau se trouve être d'une blancheur presqu'inhumaine, tant et si bien que lorsqu'elle tombe malade ou faibli pour une raison quelconque, on a l'impression que l'on pourra y voir au travers. Fort heureusement cela n'arrive que rarement. Malgré cette impression de fragilité et de vulnérabilité, Yuu est un véritable petit titan. Son corps est très difficile à épuiser, si bien que l'on regrette parfois que son esprit ne soit pas aussi ferme, elle a cependant la fâcheuse tendance de ne pas reconnaître ses limites physiques, même si celles-ci se font de plus en plus lointaines chaque jour, et parfois tombe d'épuisement sans crier garde.

D'un calme aussi serein qu'imposant, elle ne s'inquiète jamais de rien et semble toujours avoir la situation bien en main. Silencieuse et méthodique, parfois même somnolente, ses gestes comme ses figures sont délicats et doux. Soit, ce sont les émotions et impressions que suscite au lambda la vue de Yuu. Cette étrange aura de sagesse stricte qui semble l'enrober fut et est encore la cause de bien des malentendus et autres situations plus ou moins cocasses. L’habit ne fait pas le moine, pas plus que la première impression. Une rigidité pleine de sagesse et de vertu n'est finalement rien de plus qu'un caractère paisible et relaxé, voir même un peu trop détendu par moment. Si Yuu possède de lourdes tendances à la tranquillité et au relativisme, c'est simplement parce qu'elle est quelqu'un de très tracassé. En vérité, elle passe plus de la moitié de son temps à réfléchir aux diverses possibilités de s'extraire des indénombrables embrouilles qui lui tombe sur le nez presque chaque jour. Le stresse et la colère n'aidant en rien à la réflexion, elle fait de son mieux afin de garder un esprit lucide et serein. Et pour ce qui est de ses mouvements gracieux, il ne s'agit rien de plus que d'une drôle de lenteur, mêlée à ce que l'on appellera le résultat d'un mauvais temps de sommeil : elle est parfois si engourdie et peu active qu'elle en perd la notion de distance. Le fait est que si l'on daigne l'approcher, Yuu n'est rien de plus qu'une jeune fille sympathique et très ouverte, relativement compréhensive, qui dispense sans véritablement le réaliser, de nombreux conseils de vie accumulés lors de ses voyages et autres péripéties. Il est extrêmement compliqué de la mettre en colère, pour ne pas dire totalement impossible. Cependant, il suffit de blesser Klein ou bien de mettre Aaron dans un dangereux pétrin pour voir son visage habituellement si prompt au calme se couvrir d'un sérieux des plus inquiétants.

13 avril 1xxx.
Un Chroniqueur est mort aujourd'hui. Son visage était incroyablement paisible lorsque ses yeux se sont refermés sur ses cinq-cents huit années d'existences. Ses traits avaient beau être ceux d'un quinquagénaire, il était le plus ancien des historiens du temps, celui qui dont la vie c'est le plus étendue. Ses enfants l’entouraient, dans un lieu qui semblait appartenir à une autre époque. Les plus jeunes étaient à son chevet, les plus vieux formaient un cercle autour de sont lit de mort, les autres l'attendaient dans l'après vie. Il y avait autant de tristesse que de tendresse dans leurs regards. Je n'y était pas, j'en ai simplement rêvé cette nuit. Pourtant à mon réveil, mes yeux étaient plus engourdis que d'habitude, et mes cils trempés. Est-ce que je veux ce genre de funérailles moi aussi ? Je ne sais pas ... Aujourd'hui je ne vieillirais pas, demain non-plus.

21 février 19xx.
Mon apprentissage par maître Brunhart est terminé. L'éducation d'un Chroniqueur par l'un de ses aïeuls prend fin lors ce que celui-ci le décide, il doit avoir le sentiment que ses connaissances et ses aspirations lui sont aussi clairs que palpables. Ce n'est pas que je pense en savoir suffisamment sur ce que je suis aujourd'hui, ou ce que souhaite faire demain. J'ai simplement la certitude que je n'apprendrais plus rien de maître Brunhart. Maintenant que je ne suis plus son élève, je peux donner mon avis sans que cela ne soit irrespectueux ou sournois. Linoa est un incroyablement mauvais Chroniqueur. D'elle, je n'ai rien vu d'autre qu'une créature hautaine, égoïste et mutine, collectionnant avec cruauté les diverses existences de ce monde afin de tromper l'ennui de l’éternité dont elle est victime et que sa peur de la mort lui force à chérir ; son château n'est rien de plus qu'un arche de Noé débordant de tristesse alors que chaque représentant de chaque race se meurt de l'absence de ses pairs.

26 mars 19xx.
C'est étrange, ce même moi qui avait prit la décision de vivre en ermite afin de consacrer son existence à l'écriture se retrouve aujourd'hui à partager son espace et son domaine avec un enfant. Il m'a avoué s'être perdu et être originaire des Enfers. Il n'est pas très dérangeant, un peu minaudé mais je pense que cela est dû à une très grande timidité. Il passe ses journée à lire, mange et bois comme un petit oiseau et s'endort parfois, le né dans l'un de mes écrits. Il n'y a rien d'autres ici que les chroniques que j'ai rédigé, elles peuplent les lourdes étagères qui se sont accumulées et ont transformé mon antre en bibliothèque. Je me demande si ces lectures lui suffise, ils semble les apprécier et les ressentir. Peut-être aimerait-il quelque bouquiner quelque chose de différent de temps en temps.

2 novembre 19xx.
J'ai perdu Klein aujourd'hui. Je n'ai pas été suffisamment puissante pour empêcher les ombres de le ramener aux Enfers. Je sais pertinemment qu'en m'impliquant physiquement dans les conflits qui règnent sur son existence j'aurais pu y laisser la vie, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y prendre part. Je ne veux pas perdre Klein, j'ai peur qu'il souffre, qu'on lui fasse du mal. Pour la première fois depuis longtemps mon coeur bat à la chamade. À vrai dire, je ne pense pas avoir déjà ressenti quoi que ce soit ce de genre. Chaque jour mon souffle est douloureux, mes mains tremblent et souvent mes yeux me brûlent. Je ne pense pas pouvoir retourner à mon quotidien.

14 janvier 19xx.
J'ai rencontré un drôle de bonhomme dans un des caveaux de Granicus. Il n'est pas esclave mais prétend avoir des dettes afin de fuir je ne sais trop quoi. Son nom est Aaron Whitaker et il est un magister diplômé spécialisé dans la magie des ténèbres. C'est la première fois que je vois quelqu'un d'un tel gabarie se rouler dans la fange avec couardise pour échapper à des problèmes qu'il avoue lui-même n'être que des fabulations de son esprit. Il n'est ni fou ni perturbé, simplement malchanceux, après deux heures passées à ses côtés, des marchands nous ont injustement accusés de vol et ont tenté de prendre nos vies. Nous avons dû fuir la ville ensemble, il a demandé à m'accompagner dans mon voyage, je ne ferais pas la fine bouche sur quelques renforts que ce soit, de plus il est honnête et très bon cuisinier. Le temps presse, je dois me dépêcher ou je perdrais la trace de Klein.