HJ : *Info* Topic suite de "Ok, je connais mon endroit favori" du même forum... Je change de sujet parce que ça promet d'être assez long comme post.

DJ
Tombée à genoux dans un endroit désert du Rotenburo, Satsuki n'était plus à présent qu'une bombe à retardement de fureur, de souffrance et de chagrin. Oh, on trouvait aisément qui avait souffert plus qu'elle dans la vie, son problème était que jamais ou presque elle ne s'était plainte suffisamment, disons, de ses problèmes... Elle souriait à la vie, positive, toute en douceur, sans défaut dans sa petite vie en rose... Drôle de petite vie en rose.
Son senpaï qu'elle adorait était mort d'une bagarre idiote, et elle avait pleuré à deux fois, puis, c'était fini. Elle était tombée amoureuse, et l'homme qu'elle adulait tellement avait manqué de la tuer ou de l'expédier à l'hôpital à plusieurs reprises. À leur dernier entretien, il avait même, non officiellement mais bien réellement malgré tout, décrété qu'elle n'était plus sa femme... Et elle ne bronchait pas. Elle avait toujours pensé qu'elle méritait ce qui lui arrivait, que c'était comme ça et c'est tout. Et puis elle était devenue la goule de Dark Fate... Et le vampire était tombé sous son charme... Pour une femme, être aimée n'est pas forcément source de joie... Pour elle c'était surtout source de tourment. Des nuits qu'elle ne dormait plus à force de tergiverser, se demandant ce qu'elle devait faire. Et ses crises de soif de sang qu'elle ne pouvait pas apaiser, et qu'elle devait masquer tant bien que mal... Tout masquer, c'était ce qu'elle voulait, mais était-ce ce qui était le mieux pour elle?
À présent, une fois encore, elle se sentait trahie, elle ne comprenait pas. Médusa, la petite Médu-chan qu'elle traitait comme sa petite soeur, était une cannibale. Et un jour, qui sait? Au mauvais endroit au mauvais moment, son tour viendrait aussi? Elle se sentait idiote... Mais pire encore, elle s'en voulait horriblement pour ce qu'elle venait de faire. Elle avait frappé, insulté, blessé une amie, une amie qui lui était chère, et sans réfléchir. Qu'est-ce qui lui avait pris? Elle ignorait tout du fait qu'il s'agissait en réalité d'un sort... Et pensait encore que c'était de sa faute.
Tout, depuis déjà des mois, s'était accumulé dans sa tête, des malheurs auxquels elle n'avait fait que sourire. Et à présent, ça la rendait malade. Alors, ce qui se produisit était, cette fois, totalement en elle, par elle, et à cause d'elle. Satsuki piqua sa crise. Une grosse crise de nerfs. Une explosion littérale de toute la souffrance qu'elle aurait mieux dû libérer par petits bouts. À cet instant, dans cet endroit désert du Rotenburo, sa serviette tombée à terre, Satsuki se recabra en arrière et éclata en sanglots, des gros sanglots.
J'EN AI MAAAAAAAARRE! J'EN AI MAAAAAAAARRE! J'EN AI MAAAAAAAARRE!
Tout ressortait. Le chagrin à propos de son senpaï, la peur soudaine de ce qu'avait fait Médusa, la haine cachée envers Shaolan, tout son doute, tous les sentiments négatifs qu'elle avait cachés derrière un sourire. Tout ressortait. Satsuki pleurait à grosses larmes, le visage si tendu que c'en était effrayant, secouée de sanglots et de râles qui résonnaient dans tout l'Onsen.
J'EN AI MAAAAAAAAAAAARRE! JE TE DÉTESTE, MONDE DE ME**DE!
Réaction à la fois folle et naturelle. Elle resta ainsi à pleurer du plus fort qu'elle pouvait pour se libérer pendant quelques minutes, mais ce n'était pas encore assez. Le pire était à venir. Les eaux autour de Satsuki se mirent soudain à bouillonner sous l'effet de sa frustration, puis à se soulever en vagues petites mais violentes. Alors, d'un seul coup, la barrière qui était derrière elle s'enflamma.
Détruisez tout...
Cet ordre intimé s'adressait à tous les esprits de l'eau et du feu présents alentour. Satsuki, la fille Amehai, descendante de tous les pouvoirs de sa famille depuis des lustres, n'utilisait que très rarement ses pouvoirs à l'ampleur terrible. Mais le moment était revenu. Et c'était un mauvais moment. Des flammes s'allumèrent dans l'air ambiant, de toutes part. Des vagues à présent immenses se soulevaient dans le bain. Satsuki, tremblante de fureur, une fureur incontrôlable, tendit les bras en avant.
Détruisez tout!
Façon terrible, destructrice, façon affreuse de se soulager, de se libérer de sa souffrance. Sous l'ordre de Satsuki, les flammes allèrent s'écraser contre les façades des bâtiments-vestiaires et des palissades alentours. L'eau s'occupait de raser tout ce qui n'était pas combustible. Tout volait en éclats, se consumait. Les pierres explosaient, les vitres aussi, les murs brûlaient. Les quelques élèves à l'intérieur des vestiaires avaient à peine le temps de sortir pour contempler le massacre. Satsuki, au milieu de tout ce chaos, était recouverte d'éclats de verre, de bleus dûs aux coups donnés par la pierre qui volait en morceaux, de brûlures. Cependant, elle n'arrêtait pas. Et elle hurlait. Alors que tous les bâtiments bordant le bain se détruisaient d'eux-mêmes autour d'elle, Satsuki hurlait de douleur, mais pas d'une douleur physique, d'une douleur morale. Un hurlement effrayant venant d'une fille comme elle, comme ses actes, comme son regard fou. Satsuki pétait les plombs. Et elle continuait de tout détruire, s'épuisant tout doucement, donnant du maximum de son énergie.
Détruisez tout! Détruisez tout...

Komano était décidemment choqué : Cette fille perdait les pédales. Apparement, elle avait beaucoup de soucis...

* Son nom .. Euh, qui l'avait dit ?.. Médusa, Atios ?... Comment elle s'appelle ?? T__T *

Il y eu comme un tilt, puis tenta de la calmer une seconde fois, malgré la colère profonde et la haine puissante envers ses amis qu'elle faisait resortir.

- Sa .. Satsuki ! Calme toi, essaie de te calmer ! ...

Mais elle continuais à tout détruire, tout en continuant de pleurer.

* Qu'est ce que je dois faire ? J'ai pas l'habitude de faire face à ce genre de situatiooooon =_____= Au s'couuuuuuuurs .....! *

Satsuki entendait bel et bien Komano, et le comprenait, malgré sa folie, mais elle n'arrivait pas à faire ce qu'il lui demandait... Elle continuait de tout massacrer autour d'elle, incontrôlable et incontrôlée, et laissait éclater ses nerfs dans ses sanglots.
Je peux pas! Je peux pas... Je peux pas...
Satsuki avait crié ces protestations en gros sanglots désespérés. Elle regardait Komano de son visage décomposé avec une expression de détresse, et laissa retomber son bras qui dirigeait les opérations. Les vagues se calmèrent, et on ne voyait plus que les bâtiments qui se consumaient. La cacophonie avait baissé d'un niveau. Mais Satsuki, retombée à genoux par terre, avait tapé de ses deux poings sur la pierre, si fort que le plat de ses mains s'en retrouva gravement écorché à l'instant. De ses poings serrés et tendus, le sang dégoulinait. Et Satsuki, tremblante comme une feuille, continuait de pleurer à chaudes larmes, se libérant par ses sanglots.
Hime-sama! Hime-samaaa!
Une seconde fille venait d'arriver, aux cheveux noirs, courts et en bataille, les yeux en amande, toute en noir. Même son maillot de bain. Elle était là tout à fait par hasard, mais la crise de Satsuki ne passait pas inparçue, et ayant compris qu'il s'agissait de la princesse Amehai, elle avait accouru sans plus attendre. En voyant tout ce qui s'était passé et l'état dans lequel était la jeune fille, Misoka se sentit effondrée.
Hime-sama, mon Dieu... Qu'est-ce qui vous est arrivé?
En réalité elle semblait demander davantage les renseignements à Komano, qu'elle regardait avec un regard de confiance étrange de sa part, bien qu'elle ne l'ait jamais vu encore.

- Euuh .. Eh bien ..

Komano essaya de formulaer rapidement sa phrase, sans exprimé le mot "canibalisme" ..

- Elle .. Ses amis l'ont trahie, et je crois que ça l'a profondément déçue .. Je ne sais pas si elle à d'autres problèmes, mais ça l'a fait péter un cable ..

Se souvenant du terme "Hime-sama", Komano se demanda si cette fille qui venait d'arriver connaissait Satsuki.

- Mais .. Tu la connais ?

Si je la connais! C'est princesse Amehai! Celle qui a dû ranger ses principes de non-violence pour massacrer un terrible démon qui menaçait l'école!
Satsuki, qui entendait tout, derrière, redoublait de sanglots aux paroles de Misoka.
...Ça devait arriver, hélas... Désolée que vous ayez dû assister à ça... C'est pas joli-joli... Comprenez, elle a été mariée à un homme qui ne fait que vivre loin d'elle et la frapper quand il revient, elle est devenue servante d'un vampire qui l'aime aussi, son senpai est mort, et maintenant ça... Trop de chocs émotionnels d'un coup, vous comprenez... Sans compter...
URUSAI!
Satsuki s'était levée et, tremblante de rage, elle avait fortement saisi Misoka par les épaules et la secouait comme un prunier.
La ferme! LA FERME! LA FEEERME!
Hi... Hime-sama! Oh, mon Dieu...
Alors Misoka se souvint des anti-dépresseurs qui lui avait donnés Atios. En incantant un sort simple, elle parvint à invoquer la boîte jusqu'à elle. Avec des gestes très doux et mesurés, ce qui était étrange chez elle, elle sortit deux petites pilules et s'approcha doucement de Satsuki.
Là... Hime-sama va être gentille et prendre son médicament...
Fous-moi la paix, bordel!
Satsuki, en larmes et hystérique, se préparait à écarter Misoka d'un revers de bras, mais l'autre jeune fille, de sa force herculéenne, l'avait ceinturée et immobilisée.
Je suis vraiment désolée... Je sais que vous n'aimez pas cette médecine, mais ça vous aidera à vous sentir mieux... Atios avait dit "pour faire le deuil plus vite"...
Rien à foutre! Lâche-moi!
Combien il avait dit déjà... Raah, zut! Je sais plus! Bon, mettons trois, c'est un état d'urgence... Ouvrez la bouche, Hime-sama!
La f...
Satsuki n'avait pas fini sa phrase que Misoka lui avait déjà fourré les trois pilules dans la bouche et l'avait forcée à les avaler. Instantanément, Satsuki se calma, se détendit et arrêta de pleurer. Mais c'était peut-être pire. Autant dire qu'elle était à présent complètement amorphe.
Mon Dieu... Y en a beaucoup trop! Mou... Je... Ce n'est pas de gaieté de coeur... J'en suis même triste, Hime-sama...
Puis, prenant Satsuki sur son épaule, elle se tourna vers Komano.
Je ne sais pas qui vous êtes, mais merci d'avoir pris soin d'elle...

- Euuh ... Derien ..

Comme d'habitude, Komano n'avait rien compris à ce qui s'était passé. Etant donné que la fille ne le connaissais pas, la moindre des choses était tout de même de se présenter.

- Je m'appelle Komano, Komano Hamano, enchanté ..

Il jetta un coup d'oeil sur Satsuki, qui était complétement raide et amorph'..

- Mais .. Elle va bien au moins ?

* Servante d'un vampire ... Eh ben shit .. De plus qu'Atios et Médusa sont ses amis et qu'elle découvre qu'ils ont fait ça .. Evidemment, je la plains la pauvre ... *

Komano eu de la peine pour Satsuki ; elle ne dut pas avoir un passé bien gai, ni une existence facile ... Il compris la réaction de Satsuki un peu mieux ...

- Oui, je comprend ..

* J'espère qu'elle se sentira mieux .. T_T *

Komano voulait aider Satsuki ; il ne voulait la laisse rdans un tel état.

* D'abbord, 'faudrait demander à Atios s'il veut bien s'excuser aurpsè d'elle. Il faudra que j'aille le voir... *

Mais cet idée disparut aussitôt de sa tête ...

* Atios > Démon > Méchant > Tuer ... [Logique pour Komano, 'tention les yeux] ... Que faire d'autre ?... Ah ! Et Médusa ?........... Nan, à mon avis ça va rien donner non plus .. T_T *

- Oui, je comprend ..

Il baissa les yeux. Il sentait une certaine tristesse qui planais dans l'air, et ça le rendais triste lui même ...

- Et ... Elle n'a personne à qui se confier ? Afin qu'elle se sente mieux ?

Excusez-moi, qui êtes-vous?
Misoka regardait Karasu, surprise qu'il connaisse le nom de Satsuki. Et que Satsuki le connaisse, puisqu'aussitôt, la jeune fille montra Karasu du doigt d'un mouvement faible, un sourire de sédatifs aux lèvres, et parlant d'une voix lancinante.
Ah... Oniichan...
"Oniichan"? Hime-sama, vous le connaissez?
Mais Satsuki n'était pas en état de répondre. Elle restait simplement là à pointer du doigt Karasu, s'appuyant de l'autre main sur l'épaule de Misoka et répétant :
Oniichan...

Karasu s’approcha de Satsuki et mit sa main sur la tête de la cuisinière.

« C’est bon, « Oniichan » est là alors dors encor un peu et repose toi. »

Le cuistot retira sa main de la tête de sa collègue et regarda celle qui nomme Satsuki « Hime-sama »

« Karasu Imoko, Le propriétaire d’un resto de dessert plutôt ressent et aussi quelque fois, collègue de Satsuki à la cafétéria. »

« Pas si le seul témoin n’a rien vus… »

L’oeil gauche de Karasu réagit soudainement lorsque celui-ci croisa le regard de Komano, une petite lumière sorti de l’oeil et plongea le jeune garçon dans un petit sommeille et lui fit oublier le spectacle de Satsuki en rage.

« Et bien, si Satsuki apprend que moi aussi je ne suis pas humain, elle va encor mal réagir … »

Karasu se retourna vers Misoka en mettant son index devant sa bouche pour faire le célèbre « Shuuuute »

« alors ne dit rien sur ça ! »