« Gnam ! »

- Gniam ? répéta Montserra

Elle tourna la tête et remarqua que le petit insecte essayait tant bien que mal à manger son costume. Elle le prit à bout de bras à commença à lui dire :

- Non non non Les mantes weligieuse ne mange pas des citwouilles ... Mais tu es si mignooonne !

Elle lui refait un gros câlin puis la lâche :

- Maintenant il faut que je te laisse, les bonbons m'attendent !

Puis elle continua sa course folle les sucreries qu'elle désirait tant.

Plus en retrait, Ayako et Sophie discutait toujours. Cette-dernière sentait une présence étrange dans son dos. Elle finit la conversation avec Ayako :

- Je te laisse profiter de la soirée, je vais aller m'occuper du buffet.

- Okey ! J'vais essayer de trouver des pigeons a plumé !

- Comment ?

- Naaan, je voulais dire : des gens avec qui parler

- Ah ... d'accord ...

Sophie était encore plus effrayée qu'avant tandis que Ayako ce sentait tout à fait dans son élément.
Nous avons donc Sophie qui s'éloigne de l'entrée et de Ayako pour arriver à le buffet. Elle croise Montserra en train de discuter avec un insecte. En voyant la scène, elle émit un petit rire timide : qu'elles étaient mignonne toutes les deux !
Arrivée derrière le buffet, Sophie comprit qui était la "présence" qu'elle sentait derrière elle. Il s'agissait de son aventurier. Elle baissa la tête et rougit légèrement après la voir. Il était (enfin) là !

'Tac' du coude, de Calpis à Ramune. Pas de réaction. Un autre. Toujours pas de réaction. Un autre, plus fort.

Aouh! Quoi?

Calpis ne répondit rien et se contenta de récupérer dans l'assiette la plus proche un truc en chocolat à se mettre sous ses dents pointues. L'auguste gamin regardait ailleurs... Et Ramune, qui se retrouvait livré à lui-même, dut juger tout seul. Le premier regard fut pour l'écran d'aperçu de son appareil photo. La dernière photo montrait une Sophie toute embarrassée qui rougissait la tête basse. Trop mignonne. Oui, sauf qu'après cette première réflexion primaire, Ramune réalisa que cet embarras devait venir du fait qu'elle avait remarqué leur présence... Et une seconde plus tard à peine il releva les yeux... Pour finalement apercevoir la vraie Sophie, qui n'était plus très loin d'eux à présent, et qui le regardait. Qui le regardait, lui. Oh, bon sang. Calpis, de son côté, continuait de faire la queule. Il songeait, en son for intérieur, que la pauvre Sophie rougissait sûrement parce qu'elle était embarrassée de voir un pervers pareil la prendre en photo comme ça...

Ramune, lui, tout à sa surprise, se retrouva à rougir à son tour sans même s'en rendre compte, et finalement il se reprit et un nouveau sourire à moitié forcé, plein d'embarras, se dessina sur son visage... Tandis qu'il rentrait un peu sa tête dans ses épaules —ce qui ne rapetissait pas beaucoup une grande asperge comme lui— et faisait un petit signe de la main timide à Sophie. Et Calpis, de son côté, de lever les yeux au ciel.


Sacchan, elle, qui n'avait même pas remarqué notre glorieuse walking woman à force de regarder la citrouille géante. Le moment où la mante religieuse l'avait mordue... Mon Dieu, c'était juste trop mignon. Et Satsuki avait encore lâché un petit rire, qui n'avait pas cessé de tout le temps où Montserra avait fait ses adieux et s'était éloignée. Il fallait qu'elle se renseigne sur cette citrouille, y avait pas, il le fallait. Mais plus tard. Pour l'instant, la fille-koala aux oreilles de souris —tout ça est très logique— s'inquiétait plus de cette pauvre mante religieuse qui venait de se taper un sacré hug plutôt massif... Et elle tâcha de se mettre à sa hauteur pour lui adresser un sourire.

Et vous, vous avez faim, n'est-ce pas? Vous voulez à manger?

Ben voyons, la voilà qui se foutait encore de sa gueule celle-là. Le Régnant poussa un gros soupir déconcerté en la voyant faire un salut militaire pour le moins approximatif. Même pas il a entendu les talons claquer, c'est vraiment pas du boulot ça. Stop, c'est pas le moment de laisser revenir tes vieilles habitudes de gradé Darek, ça fait plusieurs centaines d'années que t'as pas réprimandé de recrue, c'est pas le moment de t'y remettre.

Hop, un dragibus qui file droit mourir au milieu de la dentition parfaite du maître des enfers. Honnêtement, ça le faisait chier de lui répondre à celle-là. Il l'aurait bien ignorée. D'un autre côté, faut bien s'occuper la soirée, et cette folle est la seule à bien vouloir lui adresser la parole sans trembler à l'idée de prononcer un mot de travers, alors il fera bien avec.

Mais soyons clair, une fois n'est pas coutume.

« Pour commencer, faudrait voir à me foutre la paix. J'te supporte déjà bien assez les fois où je t'apporte des élèves victimes d'accidents dont je suis témoin. Pas la peine d'en rajouter. »

Remplacez « accidents » par « agressions » et « témoin » par « coupable ».

« Oh et tant qu'on y est, arrête d'exposer mon manteau dans l'infirmerie, j'en ai encore surpris à jaser sur nous hier. »

Après quoi, il s'est gentiment proposé de les accompagner jusqu'à l'infirmerie suite à leur violente chute dans les escaliers. Les pauvres, il fallait les aider, le choc avait été tel qu'ils ne se souvenaient même plus de ce dont ils parlaient avant de « glisser ».
Et oui, pour Darek entretenir une conversation consiste à donner des ordres. Mais au fond, c'est ce qu'elle veut, non ?

Rien à faire, la citrouille est trop forte. Pourquoi, monde cruel, as-tu fait les mante-religieuses si petites ? Si Bug avait eu une taille humaine, elle l'aurait emporté si facilement...
Oh, minute... C'est vrai qu'elle a taille humaine. Seulement la citrouille l'avait aussi. Cela voulait donc dire qu'à taille égale les citrouilles sont plus fortes que les mante-religieuses ? Inconcevable ! Kirima retournera à la charge pour rétablir son honneur ! Hors de question de se laisser dominer par de vulgaires cucurbitacées, elle ne se le pardonnerait pas ! Allez hop ! On y retourne !

… Une fois qu'elle aura reprit son souffle de cette terrible marque d'affection qu'elle venait d'endurer.

Tiens, voilà que le chat dodu de tout à l'heure venait lui parler. Quoi qu'en fait, à bien y regarder, c'est plutôt une souris. Allez savoir pourquoi, mais cette incroyable découverte semblait profondément la perturber, au point qu'elle en avait momentanément perdu l'usage de la parole. Du coup, elle se contenta de regarder Satsuki, l'air hagard, bouche entrouverte, en hochant la tête d'une façon presque mécanique.
Oh, elle lui proposait à manger. Voilà que Kirima sentait la salive revenir. Mais soudain, elle sembla revenir à elle. La petite secoua la tête pour chasser la tentation de son esprit, faisant bouger les fausses antennes par la même occasion. Puis elle se releva en affichant un air de défi à travers les globes translucides qu'elle avait devant les yeux.

Gros gargouillis provenant du ventre de la fillette. C'est qu'elle avait pas réussi à la manger, sa grosse citrouille. Soupir. Voilà que Mushi courbe le dos, bras ballants, tête baissée, comme pour afficher sa déception. Quel pitoyable prédateur elle faisait...

Sophie ne bougeait pas, elle restait droite derrière le buffet. A la vue de son aventurier, elle avait baissé la tête, gênée. Quand elle releva la tête (en prenant son courage à deux mains) elle re-regarda en sa direct. C'est à ce moment là qu'elle remarqua que le clown blanc possédait un appareil photo. Réaction immédiate, elle se remit à rougir jusqu'aux oreilles. Que devait-elle faire, aller le voir ou rester à la buvette. Notre héroïne tragique ne sachant que faire se mit à regarder dans tous les sens. Cet effet girouette fut stopper lorsqu'elle aperçut Ramune lui faire timidement un salut de la main. Elle lui sourit, soulagée, et à la place de lui saluer, elle s'inclina à 30°, en faisant attention de ne pas reverser le buffet. Notre couple de timide évoluait tant bien que mal !


Pour Montserra, tout allait pour le mieux ! Elle avait enfin ses bonbons, elle pouvait s'empiffrer en paix. Jusqu'à qu'elle entende la discussion entre une fille-panda-souris et la mantes religieuse qu'elle venait d'étouffé d'affection. Elle se retourna, alla les voir et lança :

- Mais il fallait le diwe si tu avais faim petite man-mante ! Je t'auwais appowté quelques twucs ! Tu es si mignonne ! Il ne faut pas gacher ça ! Coup d'oeil vers la fille-panda-souris, how how ! Je cwois que je ne vous connais pas vous ! Je m'appelle Montsewa, enchantée ! finit-elle en décrochant son plus jolie sourire, qui d'ailleurs faisait presque la moitié de son visage.



Pour finir, Ayako cherchait en vain des gens avec qui discuter. Ne trouvant personne, elle alla s'assoir à une chaise, non loin de là, le temps que son prince charmant que quelques de bien attentionné (?) veuille bien blablater avec elle. Puis elle eut une idée (et oui, c'est possible) Mais, comme d'habitude, il fallait attendre un peu ... un tout petit peu ...

Calpis commençait à désespérer. Et Sophie qui s'inclinait tout gentiment sans se plaindre... La pauvre... Et cette andouille de Ramune à côté de lui qui continuait à faire signe avec son sourire hypocrite... Tout ça est malsain, vraiment trop malsain. Et d'ailleurs ce fut finalement par accès d'humeur et d'impatience que le petit auguste pas si petit que ça prit l'appareil photo des mains de Ramune, et contourna la table pour trottiner sans un mot vers Sophie et lui amener sous les yeux cette terrible pièce à conviction pour s'excuser au nom de son copain. Et ce dernier, d'ailleurs, qui continuait à saluer bêtement de la main, s'en était à peine rendu compte, que Calpis n'était plus à côté de lui.

Mademoiselle Sophie? Mademoiselle Sophie!


Hi hi hi... Bonjour!

Satsuki, qui était déjà en train de proposer à manger à la petite mante religieuse, se tourna vers Montserra avec son habituel sourire bien calme, pour la saluer. Ah, qu'est-ce qu'elle propose à notre amie la Bug, au fait? La tête tournée sur le côté en direction de sa nouvelle interlocutrice, elle tendait au bout de ses bras repliés une boîte ouverte, pleine de gâteaux et de cupcakes bien présentés, noirs et oranges, plus ou moins —chocolat, citrouille ou carotte, c'était selon. Bon, c'est bien sucré et ce n'est pas nécessairement ce que Sacchan prépare le plus, mais c'est toujours de la cuisine, et puis c'est home-made. Ah, et d'où elle l'a sortie cette boîte au fait? Ça, même moi, je n'en sais rien. Je ne serais pas en mesure de vous répondre... Bref. À Montserra, en espérant que notre insecte, de son côté, trouvera son bonheur.

Moi, je m'appelle Yotsuba Satsuki, mais tout le monde m'appelle Sacchan... Ah, n'hésitez pas à vous servir aussi si vous en voulez!

Bug, pour la dernière fois, tu es supposée être une mante-religieuse, pas un chat, alors arrête de faire ce bruit stupide. D'autant plus que les gens peuvent très mal le prendre. Bon, d'un autre côté, il faut la comprendre cette pauvre petite perturb–... cette pauvre petite. Imaginez que votre proie ait manqué de vous étouffer il y a même pas cinq minutes, et que – juste à l'instant où vous baissez votre garde – elle surgisse de nulle-part pour vous assaillir de nouveau. Alors oui, un peu surprise par cette nouvelle apparition soudaine, elle avait reprit sa position de karatéka, ailes toutes déployées, en sifflant ce son désagréable.

Kirima eu l'air soudainement très impressionnée par Sacchan. Elle la fixa d'ailleurs longuement avec autant d'intensité que le vert de ses yeux. Cette fille était... incroyable. Elle comprenait ce que l'autre venait de dire ? Oui, pour la petite Mushi, c'était quelque chose d'assez incroyable en fait. C'était un peu comme si cette fille était capable de communiquer avec les extraterrestres à ses yeux. Du coup, elle avait un peu de mal à s'empêcher de la fixer en mâchant le gâteau qu'elle avait dans la bouche. D'ailleurs, quand est-ce qu'elle s'est servie cet espèce d'impolie ?

Oh, et tant que nous sommes dans le manque de courtoisie, voilà que la petite pointe une de ses ravisseuses – nom donné aux pattes de l'insecte pour lequel elle se prend – en direction de la cuisinière.

Tu serais peut-être plus facile à comprendre si tu parlais pas la bouche pleine aussi...

À la question de la petite-grande mante, Satsuki pouffa de nouveau. Et elle pointa par la suite du doigt Montserra, non pas qu'elle veuille être impolie par un geste pareil, ça lui venait juste naturellement.

Je ne suis pas très douée dans les langues étrangères... Mais cette citrouille-là, elle parle japonais, alors accent ou pas, tant qu'elle parle cette langue-là, ça me va...

Oui, parce que bon, Sacchan est quand même bien au milieu de la classe en matière de niveau, et pour ce qui est de l'anglais, c'est pas vraiment encore ça... Encore moins en espagnol d'ailleurs. Mais du japonais, Sacchan a dû en entendre de toutes sortes. Pourquoi? Ma foi, surtout parce qu'à force d'être dans son wagon-stand à voir tous les fêtards, dépressifs et poivrots de tous âges —ou les groupes d'amis joyeux, hein, y en a aussi, on va pas vous faire peur—, notre petite fille-koala a dû en entendre, des japonais de toutes sortes. Avec tous les accents possibles et imaginables. De plus, Mahora est un coin plutôt cosmopolite... Il n'est pas rare d'y voir des étrangers, même si parfois on ne comprend pas trop la raison de leur présence ici... Et c'était, fort probablement, la raison pour laquelle Satsuki n'avait pas l'air surprise le moins du monde par Montserra.

Lorsque Sophie se releva, elle aperçut Calpis, passant entre les tables avec une grande agilité, appelant la petite sorcière :

- Oui, que se passe-t-il Mr. Calpis ? demanda-t-elle innocemment, Mais que faites-vous avec cette appareil ?


En voyant la boite de Sacchan, Montsera ne se priva pas :

- Volontié, Mewci, c'est gentil !

Puis elle en pris un .. puis deux ... puis trois. Au bout du quatrième, elle fit une pause :

- Ils sont délicieux ! C'est vous qui les avez cuisiné ! Vous êtes une vwai chefe cuisto ! J'vous aime bien !
Allez, vlan dans les dents ! Montserra est si facile pour aimer quelqu'un que c'était parfois effrayant ...
Les paroles de la mante la fient rire de plus belle :

- Tu es mignonne ! Peut-êtwe que oui, je pawle la langue des citwouilles ! dit-elle comme pour l'effrayer

HJ : Arg, c'est court, sumimasen ^^"

Sophie fut surprise de voir Calpis rire :

- Et bien oui, je me souviens de votre nom, il faut dire que vous avez une tête qui marque la mémoire

Et vlan dans les dents (hummmm, j'aime cette expression !) Cette réponse n'avait rien de méchant, bien entendu, mais suivant la personnes, Sophie serait déjà morte à l'heure qu'il est (Ayako Chuuuuuut !)

- Que Ramune quoi ? répondit la petite sorcière

Mais le pauvre prof n'eut pas le temps de finir ça phrase que le loup était déjà arrivé. Enfin, le loup, le clown blanc quoi # C'était assez amusant. Sophie regardait avec insistance le petit gros et en un instant, elle ne vit plus son visage mais le torse du clown blanc. Elle reconnut de qui il s'agissait et rougit légèrement rien qu'à l'idée que c'était lui. Elle leva doucement la tête, oubliant complètement le sort de Calpis, pour pouvoir regarder son clown-aventurier dans les yeux. Elle émit un petit rire. En effet, son aventurier imitait une guirlande de Noël à merveille ; blanc - rouge - blanc - rouge - blanc .....

- Comment allez-vous Mr. Ramune ? finit-elle par dire en prenant son courage à deux mains

Désolée Calpis, je crois qu'ils t'ont totalement oublié ...

De quoi elle l'accusait encore celle là ? Non mais elle était complètement folle ou quoi ? Darek n'est pas maso, en tout cas sans doute pas au point de se condamner à supporter cette espèce de stalker en puissance sans une excellente raison. Non mais remettons les choses en place hein, elle est quand même venue l'emmerder jusque dans les enfers alors qu'il avait essayé de la tuer à la base. Non, celui qui a un problème, ce n'est pas Darek mais bien Médusa !

Sérieusement, s'ils n'étaient pas dans un lieu blindé de monde, il lui en aurait bien collé une pour ça. Enfin, exceptionnellement, et malgré sa mauvaise humeur, Sa Majesté était prête à prouver une fois encore l'étendue de sa bonté et de sa clémence. Mais c'est bien parce que l'hybride venait de mettre la main sur une bouteille d'alcool qu'un petit futé passant par-là croyait avoir habilement caché dans sa veste. Dommage pour lui, le goulot dépassait de la poche. Il n'aura fallu qu'une seconde d'inattention de la part de l'élève pour que le professeur de philosophie ne se soit emparé du breuvage, fait sauter la capsule d'un mouvement du pouce, puis bu une bonne gorgée.

« Je crois que tu te donnes un peu trop d'importance. Figure-toi que j'ai de très bonnes raisons de reste dans les parages. Des raisons qui ne te concernent pas et ne te regardent guère plus. »

Et ce n'est certainement pas pour cultiver cette marmaille ingrate que des abrutis bien pensant osent appeler "l'avenir de notre pays".

La petite entomomaniaque tourna brusquement la tête sur le côté en faisant une mine boudeuse. A vrai dire, elle avait moyennement apprécié que l'espèce de rat géant pouffe de rire à sa remarque. En fait, de façon générale Bug n'aime pas vraiment qu'on rit de remarques qu'elle estime sérieuses, ça lui donne l'impression qu'on se moque d'elle. Une habitude prise dans son ancienne école où elle était souvent la cible de railleries de la part de ses camarades.
Enfin, ça ne durerait pas et elle aurait très vite fait d'oublier qu'elle est supposée en vouloir à Satsuki pour ce qu'elle venait de faire. D'ailleurs, sa fierté était déjà mise à rude épreuve par les gâteaux que tenais toujours la cuisinière et que la mante-religieuse fixait du coin de l’œil. Non mais c'est vrai qu'ils était vachement bons ceux-là tout de même. Ce serait dommage de pas en profiter avant que l'autre goinfre de citrouille n'ai fini de les faire disparaître dans son énorme estomac.

Voilà qu'elle se remet à accuser les gens d'être des sorcières ou des démons. Non, sérieusement, vous en connaissez vous des gens qui aiment tout le monde aussi facilement vous ? Pour Bug, ça cache clairement quelque chose. La seule explication plausible à un tel comportement, c'est qu'elle fait semblant d'apprécier les gens pour mieux les approcher et leur faire subir de terribles châtiments. Pour peu qu'elle laisse faire, Kirima est persuadée de finir kidnappée par cette grosse citrouille qui l'emmènera en enfer pour la cajoler à mort tandis que Satsuki serait réduite en esclavage à devoir lui cuisiner ses délicieux et moelleux gâteaux jusqu'à épuisement.

Non parce que hein, ils étaient quand même foutrement bons. Il y avait vraiment de quoi rendre un démon dépendant. Au fond, c'était peut-être Satsuki la sorcière. Ouais, c'est ça, même qu'elle a une maison en pain d'épice et qu'elle attire le cucurbitacée avec des sucreries parce qu'elle est bien dodue et ferait un excellent potage. Et après, elle mangerait ses appétissants gâteaux piégeant en dessert.

Bon, allez, on en reprend un, mais après on se laisse plus avoir hein. Faudrait pas finir dans un four.

Gloups ! Kirima manque de s'étouffer et se protège en recroquevillant ses pattes d'insecte devant elle. Non pas qu'elle ait eu peur de la menace ou de son air qui se voulait effrayant. De toute façon, c'est pas comme si elle comprenait ce que disait cet espèce de monstrueux truc orange. En fait, elle avait surtout peur de subir un autre câlin. C'est qu'elle avait de la force la bougre.

Bon... encore un gâteau, mais c'est bien parce qu'elle a avalé le précédent d'une traite et qu'elle ne l'avait pas assez apprécié, hein !

Hmm...

Bon, la Bug, ça n'a pas l'air de lui plaire tout ça, vraiment pas. Sacchan avait cru au départ que c'était par gêne d'être abordée avec autant d'aise par quelqu'un d'autre, mais apparemment, ce n'était pas que ça... Elle avait vraiment l'air convaincue de la nature démoniaque de cette femme-citrouille... Et de Satsuki elle-même aussi, peut-être. Oui, parce que Satsuki ressent aussi ces choses-là. Si les gens sont à l'aise ou pas, ce genre de choses. Ce qu'ils ressentent, plus ou moins, même si elle a parfois du mal à comprendre pourquoi. ARK, ARK, Kirima, encore un pouvoir terrifiant. Décidément ces gens-là ne sont pas rassurants, hmm? Sacchan prit quand même un air un peu désolé lorsqu'elle réalisa que la petite mante n'avait pas du tout apprécié le fait qu'elle rie de sa remarque... Elle n'avait décidément pas l'air d'humeur à rire, la pauvre. La fille-koala, ou en l'occurrence ici, plutôt un rat à taille humaine, ne comprenait pas trop cette réaction, mais elle ne pouvait pas nier non plus que ce n'était pas la première personne qu'elle avait vue se comporter de façon similaire, et certainement pas la dernière. Ce n'était donc pas si anodin... Et l'important, pour l'instant, surtout si malentendu il y avait, était de s'excuser.

Dis... Je suis désolée d'avoir ri si je ne devais pas rire, ce n'est jamais une bonne chose.

Punaise de Sacchan. Et elle parle doucement, avec son petit sourire qui se veut rassurant, qu'est-ce qu'elle espère au juste? Bon, et on tend la boîte en direction de Kirima aussi, parce qu'elle a vraiment l'air de les apprécier ces gâteaux.

Mais tu sais, tu n'as pas à avoir peur ou quoi que ce soit. Citrouille ou pas, personne ne va te manger ici, tu sais...